▬ PERSONNAGE SOUHAITÉ : Comte Oliver
▬ SA MINI-FICHE : le Comte Oliver
▬ EXPÉRIENCE : Oula, je rp depuis à peu près dix ans mais sur de "bons" forums, je dirais que ça doit faire cinq ans à peu près. Avec des périodes à vide, des hauts, des bas. Comme tout le monde, je pense. Sinon, ayez pitié, je n'ai pas rp depuis des mois. (L'avouer, c'est me jeter sur la braise les pieds nus...)
▬ DOUBLE COMPTE : Non -pas encore- 8D
▬ COMMENTAIRE(S) : Si j'avais moins hanté la box d'Ishtar, sans doute aurais-je posté ce test plus tôt. Mais que voulez-vous ? Vous êtes tous si hypnotisant !

Les immenses teintures pourpres réchauffent les murs. Les tapis moelleux accueillent vos pieds nus. Les immenses lits n'attendent que vos ébats passionnés. Les armoires contiennent tout objet servant au plaisir. Les fenêtres sont closes de lourds rideaux. Un rire résonne derrière une porte entrebâillée. Oliver se fait ombre en traversant les couloirs, un petit sourire énigmatique aux lèvres. Il salue un très bon client d'une légère révérence, et se retourne pour le regarder s'enfermer dans une chambre avec la jeune femme pendue à son bras. Il s'humidifie les lèvres, son sourire s'agrandit un instant, et il reprend son chemin. Il ne croise plus personne jusqu'au grand salon, centre du Manoir. Pièce conviviale où sont assis clients et employés, sur de confortables banquettes. Un garçon d'à peine seize ans est au piano, faisant courir ses doigts sur le clavier. La musique est douce. Du premier étage, Oliver a une vue plongeante sur le séjour. Les mains appuyées sur les rambardes, ne s'étant pas encore défait de ce sourire qui lui sied si bien, il découvre l'identité des clients de ce soir. Son second a ouvert les portes du Fabula Onis ce soir. Grand privilège pour celui qui le fait et l'accueil n'est pas pour tout le monde, bien entendu. Le brouhaha dans le salon fait grimper l'adrénaline.

Un corps se colle contre sa hanche. Deux mains se referment sur son bras. « Bonsoir Monsieur le Comte. » Oliver n'a pas même besoin de se tourner pour savoir qui se permet une telle familiarité. Elles sont peu à oser entre ses murs. « Bonsoir, Frederika. » La jeune femme lui sourit, et tourne les yeux vers la grand salon, elle aussi. « Tu t'occuperas du Baron Von Tassel ce soir. » Frederika fait la moue. « Et bien ? Pourquoi cette expression ? » La prostituée lâche le bras d'Oliver et recule d'un pas. « Le Baron n'est pas... Exactement le client idéal. » Devant le sourcil haussé de son employeur, Frederika prend une profonde inspiration, mais garde le maintien que plusieurs mois d'éducation au Fabula Onis lui ont inculqué. Oliver lui saisit le poignet d'un geste vif et l'attire plus près pour lui saisir le menton de son autre main, lui lever le visage à lui en faire mal aux cervicales. Son regard s'est durci, son expression s'est faite neutre. Presque glacée. « Frederika, dois-je perdre mon temps à te rappeler où est ta place ? » Son regard est suffisamment éloquent, visiblement. La jeune femme acquiesce d'un hochement de tête, les narines frémissantes. Oliver la relâche et d'un regard vers le salon, à l'étage inférieur, la congédie.

De nouveau seul, l'homme remonte ses lunettes sur son nez, d'un geste qui se veut distrait mais est parfaitement calculé depuis le temps. Quand il le fait, le verre se teinte d'un léger reflet rosé, modifiant la couleur de ses bleues iris vers un indigo plus prononcé. Un couple passe derrière lui. La cliente glousse un peu sottement, au bras d'un prostitué qui a moins de deux fois son âge. Oliver inspire profondément. Les odeurs du Fabula Onis lui sont si familières. Les bruits de coupes qui s'entrechoquent, les gémissements étouffés par les portes closes, les discussions animées emplissent ses oreilles, font monter en lui un plaisir presque viscérale. Un sourire satisfait finit d'effacer l’impassibilité que Frederika a amené en lui. Bien, quel sénateur va succomber aux charmes de cette maison cette nuit ? Quel académicien oubliera jusqu'au titre de sa thèse dans les bras des créatures du Fabula Onis ? Et par l'Ombre, quel vice plus inavouable que les autres Oliver devra garder par devant lui pour un grand d'Ishtar, au point de jouir d'être le maître d'un tel secret ?