| Sujet: Fau Lan-Xu - La Macasse, ce drôle d'oiseau Mar 12 Fév - 10:07 | |
| | Nom : Lan-Xu Prénom : Fau, Faustine (Je possède, comme chacun des membres de ma famille, un prénom passe partout en plus de mon prénom d’Origine, non seulement dans un souci d’intégration, mais également, et surtout, grâce au dédain certain de Père pour ses racines disons… plus provinciales.) Surnom : Macasse. Quel nom affreux pour une profession si passionnante. Quitte à me désigner par ma fonction, on aurait pu m’appeler ‘La femme de l’Ombre’, ‘Celle qui fait en sorte que les choses soient bien faites’, ou encore ‘La main de fer dans le gant de velours du Comte’... Quoique cette dernière puisse paraître un tantinet fleurie. Âge : Je suis sur terre depuis vingt-quatre ans, mais j’aime à laisser une ombre sur ce point car je déteste être sous-estimée. Titre : Je ne suis que Fille de. Sans droit d’aînesse ni espoir d’un héritage quelconque. Mais qu’importe. La hiérarchie des nobles n’est pas le seul chemin. Origine : Les Lan-Xu possèdent des terres à L’Ouest, mais voilà plusieurs générations que le Foyer principal s’est déplacé vers la capitale où ils ont un pied à terre permanent. Orientation sexuelle : Oh, le sujet est source à de grands débats parmi ceux qui me côtoient. Certains me pensent profondément asexuelle, et je ne m’en plains pas. C’est une réputation qui m’arrange et que j’entretiens. En réalité, ce n’est pas une question de « Qui », mais une question de « Comment ». Rares sont les personnes à qui je confie mon corps et ses… besoins particuliers, mais quand je le fais ce n’est pas par préférence ; ni de sexe, ni d’âge, ni d’origine sociale. La maîtrise de la douleur ne s’arrête pas à ces critères. Groupe : Honnête citoyenne. Quoiqu’honnête puisse paraître un grand mot. Je ne prétends pas à l’irréprochabilité. Factions : Fabula Onis, étrange toile tissée de chair, de soupirs, et de faux semblants. Ecrin de lourds secrets, berceau d’amères ambitions.
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Vous La Macasse est semblable à ces meubles élégants dont on n’entrevoit que le vernis, et qu’on ne connait vraiment qu’avec le temps, lorsqu’ils s’écaillent et laissent transparaître leurs secrets les plus anciens… Si l’on avait gratté du bout des ongles la peau laiteuse de la jeune femme, on y aurait trouvé une âme grise comme le bois. Amère, mais farouche. Une âme bercée de desseins farfelus et d’ambitions inassouvies. Une âme dont la frustration n’avait d’égale que la détermination, et qui était capable d’un détachement émotionnel presque chirurgical. Ses grands yeux ambrés étaient des fenêtres ouvertes sur le vide, qui dévoraient le monde avec un appétit presque terrifiant. Toujours tirée à quatre épingles, le corps droit dans ses intrigants corsets, elle paraissait bien plus vieille et bien plus sévère qu’elle ne l’était en réalité. Bien entendu, ce détachement était voulu. C’était le rôle. Le personnage. Car si la Macasse faisait partie de Faustine, elle n’en était que les couches superflues. Quelque part, sous la gangue rigide de la Femme de l’Ombre, une jeune fille au bois plus tendre observait son œuvre avec satisfaction. Une jeune fille au rire sincère et au teint opalescent. Son corps ne voyait jamais le soleil, sans cesse réprimé sous d’interminables robes, des manches étroites, et des combinaisons improbables de jabots clairs et de cols chinois. Son corps. Cette enveloppe si honteuse et si traitre, puisqu’elle portait sur elle, partout, zébrées dans la chair en drôles de motifs, les récits d’une perversion qu’elle ne pouvait laisser à la vue de tous. Son dos, ses bras, ses cuisses, sa peau était un champ de bataille qui lui faisait honte, mais qu’elle portait comme une armure sous sa carapace de vêtements. Rares étaient les privilégiés qui la voyait se déplier pour eux, sous eux, abandonner cette attitude droite et intransigeante, pour redevenir charnelle, bien vivante, capable de sourire, de pleurer, et de se montrer sans masques aucun, pour peu qu’on sache sur quels boutons appuyer. Quant au feu, au moteur sous le capot qui entraînait la machinerie et gardait la jeune Fau sur ses pieds à chaque nouveau jour qu’on lui présentait, il n’était autre que celui des restes d’une ambition étouffée par un manque d’opportunités, et un profond désir de caresser un jour l’importance du bout des ongles.
| Opinions et convictions Si d’aventure vous discutiez avec la Macasse – et par discussion j’entends qu’elle accepterait de vous écouter avec un sourire poli sur les lèvres – et qu’il vous venait l’idée saugrenue de lui demander son avis, vous l’entendriez abonder dans votre sens. Car la Macasse sert les intérêts du Fabula avant toute chose, et il n’est ni sa place ni son souhait d’avoir une opinion tranchée. En revanche, si c’était à Fau que vous demandiez, vous obtiendriez peut-être satisfaction, tenu qu’elle accepte de vous accorder un aveu. Après tout, dans une position telle que la sienne, il lui est essentiel de garder un contrôle relatif sur toutes les informations la concernant. Fau n’a de problème ni avec l’Autorité, ni l’Ordre établi. Elle a depuis longtemps accepté que les choses avaient une certaine manière de fonctionner, et qu’il valait mieux s’adapter au système pour en tirer profit, que d’essayer d’adapter le système à ses propres besoins. Elle a vaguement conscience de l’écart aberrant entre les classes sociales existantes, mais elle sait aussi que, pour que du pouvoir se retrouve entre les mains d’une personne, il faut bien qu’il soit retiré à d’autres. Et il est bien plus facile de voir les défauts d’un système lorsqu’on est du mauvais côté de ce rapport de force. Enfin, Fau a un rapport de méfiance vis-à-vis des exploits fantaisistes des Sciences modernes et de la Magie. Elle parvient à en comprendre l’intérêt social et économique, mais vous ne la verrez jamais totalement à l’aise en présence de l’un ou l’autre.
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Votre Histoire Naître dans la famille Lan-Xu était une chose aisée. Après tout, il suffisait d’avoir un peu de chance, d’attendre neuf petits mois, et ensuite c’était tout droit vers la lumière au bout du tunnel. Se faire une place, dans la famille Lan-Xu, en revanche, était chose plus complexe.
L’héritage familial prenait ses racines dans les ambitions farouches d’un jeune propriétaire des plaines de l’Ouest, qui avait tout lâché pour épouser une fille de sénateur et recevoir le legs du savoir politique que ce dernier avait à dispenser, et ne s’était jamais distillé depuis.
A compter de cette union, qui fut celle des arrière arrières grands parents de Fau, la lignée Lan-Xu n’engendra plus que des ambitieux. Des gens qui voulaient tenir le monde entre leurs doigts. Des gens qui avaient des choses à dire et qui s’arrangeaient pour être écoutés. On les retrouva magistrats, sénateurs, orateurs, ou bien simplement aux côtés de gens de pouvoir, pour enrichir leur sang et gagner en notoriété. Tous les moyens étaient bons pour caresser, même de loin, les rennes convoités du pouvoir, et ceux qui ne visaient que la montagne étaient rapidement écrasés par ceux qui convoitaient la lune.
Le père de Fau était devenu sénateur à la mort de son propre père, comme l’avait fait son père avant lui, et l’aîné des huit enfants de la fratrie Lan-Xu, Leu, qu’on appelait aussi Leonidas l’ambitieux suivrait la même voie s’il parvenait à marcher dans ses traces et gravir l’échelle de la réussite. La mère de Fau était une érudite, rhétoricienne reconnue dans les arts et la politique et dont les écrits possédaient un poids certain dans le monde civilisé. Elle avait jeté son dévolu sur leur Troisième fils, Eun, Eugène le studieux, qui recevait depuis peu, comme sa mère avant lui, les enseignements de l’Architectura Templi. Tous les autres avaient trouvés leur moyen de briller, que ce soit par le mariage ou par l’accès à des positions d’importances, et chacun des enfants de la fratrie Lan-Xu s’était vu affublé d’un surnom, qui l’accompagnait dans sa réussite et caractérisait sa personnalité.
Parmi ses frères et ses sœurs, Fau Lan-Xu avait hérité du surnom le plus triste, car de tous, il était celui qui en disait le plus long sur le temps et la réflexion que ses parents y avaient accordés. Pour le reste du monde, elle était Faustine, la silencieuse.
Elle était la petite dernière d’une famille d’ambitieux et de battants, qui occupaient tous des positions diverses bien ancrées dans le système géopolitique de la capitale et qui leur promettaient un avenir tout tracé – mis à part peut-être sa sœur Won dont personne ne savait ce qu’elle pourrait bien devenir.
Mais elle, elle n’était personne. Elle ne se démarquait du reste de sa fratrie que par son silence.
C’était triste à concevoir.
Elle n’était pourtant pas dénuée de talents, loin de là. Elle était intelligente, d’une logique et d’un sens de l’adaptation affutés, elle possédait une mémoire des détails à la précision effroyable, et elle avait reçu de sa mère le don qu’ont les orateurs pour jauger une foule ou un individu, ainsi que les moyens de défendre farouchement ses opinions. Elle avait une éducation irréprochable, un joli minois, et elle avait des mains d’artisane, à la fois précises et sûres.
Elle ne manquait pas non plus d’ambitions. Elle aimait simplement à caresser des desseins d’importance, plutôt que de grandeur, et nourrissait des rêves d’un contrôle depuis l’obscurité plutôt que du feu des projecteurs.
Elle était Faustine la silencieuse. Celle dont les ambitions étaient moins bruyantes que celles de ses frères et sœurs, et qui en payait le prix avec amertume.
A sa majorité, et alors qu’elle venait de faire fuir le dix-septième bon parti qu’on jetait dans sa direction dans l’espoir qu’elle cède et se décide à se marier, elle décida de prendre ses rêves en main, et partit pour l’Antre de ceux qu’on écoute, bien décidée à s’y tailler une place de choix. Il était agréable de suivre sa propre voie, d’autant que, il fallait bien l’avouer, c’était encore plus délicieux quand cette voie faisait bisquer son érudite de Mère qui n’y comprenait rien.
Elle ne voulait pas être femme d’untel... Elle voulait être La Femme. L’araignée. Le pouvoir dans l’ombre, indispensable mais jamais au-devant de la scène.
Lorsqu’elle poussa pour la première fois les portes du Fabula Onis, elle eut l’impression que tous les regards étaient braqués sur elle, et le poids de toutes ces attentes ne la rendait que plus avide de réussir la longue ascension qui l’attendait.
En somme c’était un travail assez simple, bien en deçà de ses capacités intellectuelles, mais elle y fut rapidement rodée. Elle avait la responsabilité d’une jeune femme, ou d’un jeune homme, et l’accompagnait depuis le moment où il recevait une demande de la part d’un client, jusqu’au moment où la porte se refermait sur eux. Puis elle s’occupait de tout nettoyer, les meubles comme les individus, et le cercle recommençaient. Son zèle et sa patience étaient appréciés, et elle s’intégra rapidement parmi le personnel du Fabula Onis, que ce soit auprès des compagnons où de ceux qui y travaillaient dans l’ombre, avec elle. Ce fut au cours de son deuxième mois de travail qu’elle fit la connaissance du jeune garçon qui allait, sans qu’elle ne puisse se l’imaginer au moment de leur rencontre, changer sa vie. Non qu’elle en tomba amoureuse, non. Mais c’était lui, et elle l’ignorait encore, qui serait la clef dont elle avait besoin pour accéder à cette Importance qu’elle désirait tant.
Ce même garçon, elle assista nombre et nombre de fois. Elle le connut à ses débuts, et elle le regarda s’élever. L’un comme l’autre, ils gagnaient en confiance et en notoriété, et elle avait le sentiment qu’ils menaient, chacun à leur façon, la même et unique ascension.
Leur relation murit avec le temps : ce qui n’avait été aux premiers jours qu’une nécessité de soutien mutuel dans un univers hostile, et qui avait fini par grandir, au fil des années, en une amitié relativement solide, se parsema pourtant de méfiance, à mesure que leur position respective prenait de la hauteur, et qu’ils prenaient l’un comme l’autre conscience de la nécessité du secret dans un monde comme celui dans lequel ils évoluaient.
Elle à qui il avait dit son nom, elle lui avait révélé ses ambitions. Lui à qui elle avait autorisé l’accès à son armure et à ses perversions, il lui avait raconté des morceaux de son passé, et de ses convictions. Sans le savoir ils s’étaient donné l’un à l’autre les moyens de se détruire mutuellement. Et à mesure qu’ils grandissaient, ils firent en sorte de se garder l’un l’autre à portée de main, autant par intérêt que par soulagement de posséder quelque part, quelqu’un avec qui l’on pouvait agir sans masque.
Lorsque ce garçon, qui s’était lentement hissé vers le siège du Compte Oliver pour ensuite l’y remplacer, lui tendit la main pour lui offrir une place dans son ombre, cette même place qu’elle avait toujours guettée avec envie, elle ne se fit pas prier.
Pouvoirs ʘ Intellectuel
Ӽ Profession: Expérience « A force de travailler, vous devenez de plus en plus expert dans votre domaine, votre réputation (ou celle de votre organisation) grandit grâce à vos efforts. La qualité de votre vie augmente aussi, selon toute vraisemblance. »
ʘ Société
₳ Charisme : Charme « Votre capacité à charmer les gens, les intéressée, attirer leur attention. C'est par ici que passent aussi vos dons oratoires (à moins que vous ne soyez versé dans les arts de la scène). »
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Fabula Onis Populaire parmi les populaires : « Si on vous voit chez le Comte Oliver, soyez sûr que votre position sociale est assurée. On va vous envier, on va vous apprécier, on viendra vous lécher les bottes. Le peuple s'en fout peut-être, mais toute personne importante qui se respecte n'hésitera pas à devenir votre "ami". »
Hors-Jeu + Comment avez-vous découvert le Forum : Par l’insistance et la persuasion d’un certain individu dont le nom sera tu (L’adjectif, hein ? Il s’appelle pas ‘Tu’. Nan mais suivez, un peu !) pour lui éviter l’embarras au cas où il s’avère que j’ai tout compris de travers. + Avez-vous des conseils/des remarques le concernant : Je suppose que je dois vous remercier pour ces merveilleuses nuits de lecture et de brainstorming… \o/ Pouet. + Votre disponibilité (moyenne) : Ha. Je ne trompe personne, je n’ai absolument aucune vie…
Dernière édition par Fau Lan-Xu le Mar 12 Fév - 10:42, édité 2 fois |
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Ludwig Walhgren
Frère de l'Ordre
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| Sujet: Re: Fau Lan-Xu - La Macasse, ce drôle d'oiseau Mar 12 Fév - 10:25 | |
| Pouet. Oui... Bien... Bieeeeeeeeeen...
C'est pratiquement nickel. Je vais être chiant et relever deux choses, toutes deux ne prenant pas plus de 30 secondes à disparaître.
1) Attention à l'usage des formules telles que "Dieu savait que..." A la troisième personne, en narrateur omniscient, ça va encore. Mais attention quand même dans les RPs. Le concept même de dieu n'existe pas ^^
2) Euh... Les pouvoirs, de base, n'ont pas de (+). Les (+) viennent désigner un niveau de pouvoir supérieurs. En somme, si Tu achètes le même pouvoir plusieurs fois, Tu auras des (+) pour le montrer.
Sinon... Bienvenue parmi nous, je n'ai rien à dire, c'est parfait, irréprochable, tout ça tout ça.
P.S. Oui, tout ça équivaut à une validation o/ |
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