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 Arrogance - Pour Junh Lightheaven

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Telemyah Atsuko

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Telemyah Atsuko

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MessageSujet: Arrogance - Pour Junh Lightheaven   Arrogance - Pour Junh Lightheaven EmptySam 9 Fév - 10:12

S'il y a une chose que Telemyah apprécie, c'est l'ordre. L'ordre parfait et factice, inventé de toute pièce par un homme désabusé qui ne vit dans la nature qu'un amas bordélique. Le seul désorde qu'elle apprécie, c'est celui qui fut de mettre le cœur à gauche, les poumons toujours à la même place. Elle aimait viser cet endroit fatidique. Depuis le haut d'un bâtiment, avec un fusil de longue précision entre les mains. Le cœur, le cœur, puisqu'il fallait que la cible garde son visage et ne soit pas en trop mauvais état. C'était malheureux. Elle n'avait que peu apprécié cette précision de la part du client. "En bon état." C'était la prendre pour une barbare. Elle ne releva pas, la somme proposée étant particulièrement alléchante. La mise en place d'un traquenard fut presque trop facile. Le cœur. Sur d'autres bâtiments, elle savait ses autres compagnons perchés et armés de la même manière. Elle expira longuement et tira au signal. Deux balles au cœur. Il en manquait une. L'arme de Telemyah s'était enrayée.

La mission était un succès, bien entendu, il ne pouvait pas en être autrement. Mais la Traqueuse était furieuse. Elle eut la prévenance de ne pas jeter son fusil de précision par terre mais dans les bras du traqueur qui l'accompagnait, il l’encaissa avec un bruit étouffé. Les yeux rougeoyants de la femme allèrent se poser sur la cartouche qui dépassait légèrement de l'arme, son visage se crispa dans un rictus mauvais. Pas étonnant que beaucoup préféraient encore les armes blanches à ses fusils. Même si la plupart des gens étaient surtout freiné par l'obtention du permis permettant l'achat de celles-ci, elles n'étaient pas toujours totalement au point. Assujetties à une mécanique complexe. Les lames d'acier n'avaient pas ce genre de soucis. Le bruit avait attiré des badauds. Les Traqueurs vidèrent les lieux rapidement.

Le jour suivant, Atsuko prit grand soin de l'arme qui lui avait fait défaut le jour précédent et délogea la balle coincée du canon. Elle examina les rayures provoquée par le dysfonctionnement avec une moue mécontente. Un passage au marché, chez son revendeur d'arme serait du meilleur goût. Elle se leva, mit son manteau de cuir, logea son arme de poing dans un contenant sur ses hanches et plaça son fusil de précision dans son dos. Elle sorti du QG des Traqueurs.

Elle fila d'un pas franc dans les rue de la Capitale et déboucha sans mal sur le grand marché. Elle zigzaguait dans une foule épaisse, dévisageant vaguement la plupart des gens à l'aide des ses yeux modifiés, lorsqu'elle aperçu un homme qu'elle connaissait. Un ancien militaire reconverti dans le tissu. La belle affaire, il aurait mieux fait de venir s'engager chez les Traqueurs. Elle n'eut pas une seconde d'hésitation pour interpeller l'homme.

"Alors, Lightheaven ! Toujours à tes tissus ?"


Elle rajusta l'arme dans son dos en le regardant.


Dernière édition par Telemyah Atsuko le Lun 11 Fév - 8:03, édité 2 fois
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Junh Lightheaven

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MessageSujet: Re: Arrogance - Pour Junh Lightheaven   Arrogance - Pour Junh Lightheaven EmptyLun 11 Fév - 5:53

Ce jour, comme tous les mois, était le jour du marché. En ce jour, Junh se rendait toujours une fois par mois, au Grand Marché pour découvrir de nouveaux tissus voire de nouveaux motifs qui pouvaient être intéressants pour l’entreprise et surtout, la production de nouveaux vêtements. Le renouvellement des habits que l’entreprise Lightheaven produisait était plutôt rapide. Après tout, la mode ne durait pas longtemps et il fallait toujours suivre le courant si l’on ne souhaitait pas être à la traîne, voire perdre l’attention des clients. Même si l’entreprise avait le monopole dans le prêt-à-porter, ce n’était pour autant que certains tailleurs imposaient leurs modes et qu’il ne fallait pas se tenir au courant de tout ce qu’ils faisaient donc. C’était très important car les tailleurs étaient des concurrents indirects des Lightheaven.

Junh se trouvait depuis quelques jours à la capitale, justement pour cette occasion précise. Ces derniers jours, il avait visité les quelques boutiques qu’il possédait dans la ville, afin de s’assurer que tout se déroulait très bien et que les affaires tournaient sans problèmes. Après le jour du marché, l’homme revenait à l’usine, située à la frontière avec le Khini-Lao, pour présenter les nouveautés qu’il avait achetées au Grand Marché. En une journée, il dessinait des plans et des croquis des nouveaux habits et enfin, il demandait aux esclaves de les effectuer. Si le vêtement en question lui plaisait, alors il commandait les tissus et les motifs en très grande quantité auprès des marchands et pendant tout un mois, les esclaves se mettaient à les utiliser pour produire les habits demandés. C’était ainsi que se déroulait tout le processus de production dans l’entreprise des Lightheaven. L’homme était donc prêt à en découdre avec cette journée, qu’il estimait comme l’une des pires du processus entier. Après tout, c’était toujours à ce moment qu’il avait le plus de travail. Une fois les vêtements lancés, il pouvait prendre quelques jours de repos et être tranquille et calme, tout en veillant au bon déroulement de tout, à tous les étages.

Une fois au Grand Marché, il se faufilait vivement et avec une discrétion surprenante, entre la foule de l’après-midi – qui était bien moindre comparée à celle du matin, mais fortement affluente tout de même – et rivaient ses yeux sur tous les étaux qui étaient susceptibles de l’intéresser. Il ne se penchait pas seulement sur les étaux des commerçants qui vendaient des tissus aux motifs tous différents les uns des autres, mais également sur les bijoutiers. Il était assez important pour ce dernier de connaître la mode en ce qui concernait les bijoux, notamment pour savoir lesquels iraient le mieux avec les prochains vêtements. Dans le prêt-à-porter, tout avait une importance dont seulement peu de personnes étaient conscientes. Junh avait appris depuis sa tendre enfance à tout sentir et connaître et, même s’il était militaire pendant un temps, cela ne changea pas le fait qu’il n’avait pas oublié tout ce que ses parents lui avaient enseigné quand il était un enfant. L’homme n’était pas un très grand appréciateur de la foule, mais il n’avait pas le choix. Il devait y faire face de toute façon. Alors il continuait à passer parmi les étaux sans se préoccuper davantage des autres.

Tout d’un coup, il entendit une voix qui l’interpella par son nom de famille. Il fut quand même bien surpris. Ces derniers mois, il n’avait tissé aucun lien avec qui que ce fût et se concentrait davantage sur son travail que sur ses relations. Il n’était pas sorti depuis la mort de sa sœur et les seules personnes qui le voyaient et à qui il parlait, étaient les travailleurs de ses boutiques, ses parents et les esclaves. Junh aimait énormément sa sœur et avait été très affecté à sa mort. Cela avait eut le don de le faire se renfermer encore plus sur lui-même. En tout cas, cela lui donna encore plus de travail et de responsabilités dont il fallait se charger. Ce n’était pas évident et surtout, tout au début, il avait eu du mal à s’y habituer. Mais désormais, tout allait mieux. Quand il tourna la tête vers cette personne, il découvrit Atsuko Telemyah. Cette femme de son âge, qu’il avait croisé plusieurs fois au Khini-Lao quand il était enfant ou encore, lors de sa carrière militaire. Elle était la chef de la guilde des traqueurs et travaillait de temps à autre en partenariat avec l’armée.

L’homme soupira longuement. C’était probablement l’une des dernières personnes qu’il souhaitait voir en ce moment. Il ne l’appréciait pas forcément, tout comme il n’avait pas grand-chose contre elle. Mais il fallait avouer que cette femme n’était pas la plus douce du monde, bien au contraire. Bien des personnes devaient se méfier d’elle. Ce n’était pas le cas de Junh, mais il préférait ne pas la mettre en colère non plus. Il n’avait pas envie de la vexer et de provoquer un duel. De plus, elle était en train de le déranger dans son travail alors que le jeune homme souhaitait par-dessus tout terminer cela le plus rapidement possible. Ce qui ne l’était pas si elle lui mettait des bâtons dans les roues. Par ailleurs, il n’aima pas la façon dont elle s’adressait à son égard, voire à celui de son activité et de sa nouvelle carrière. Pas si nouvelle car cela faisait deux ans qu’il avait quitté l’armée et s’était reconverti. Mais quand même. Il sourit faussement, comme à son habitude.

- Telemyah ! Tiens, tiens, tiens. Quel plaisir de te voir ici !

Bien évidemment, depuis fort longtemps, Junh était devenu froid, distant et ironique. Il ne parlait que très peu. La plupart du temps quand il parlait à quelqu’un, il était très hypocrite. L’homme n’était donc pas spécialement très heureux de la présence de la jeune femme. Il savait qu’elle voudrait discuter un peu avec lui, ce qui n’était pas son souhait à lui. Tout résidait dans l’excuse de « Cela fait longtemps, comment vas-tu ? ». Elle lui ferait perdre du temps. Mais il resta calme et poursuivit quand même.

- Oui, toujours dans le tissu, comme tu le dis si bien, prononça-t-il d’une voix plutôt condescendante comme très souvent quand il parlait aux autres. Depuis la mort de ma sœur, je dois m’occuper de tout alors je suis très pris par le travail.

Il afficha son plus beau sourire, ce sourire faux et manipulateur qui le caractérisait si bien.

- Et par pitié, ne me fais pas la moral comme quoi j’aurais du te rejoindre, précisa-t-il avant de terminer.

Junh savait parfaitement ce que pensait Atsuko. Elle le lui avait déjà dit, deux ans auparavant. Elle l’avait invité à s’unir à elle, ou plutôt à la guilde des traqueurs, alors qu’il avait déposé sa démission à l’armée. Bien évidemment, l’homme avait refusé. Il ne souhaitait plus être en relation avec toute sorte d’activité quelle qu’elle fût, qui nécessitait de se battre ou de travailler pour l’armée. Après tout ce qui s’était passé, notamment en ce qui concernait la modification de sa vue et puis la perte de son œil droit, Junh préférait travailler paisiblement dans l’entreprise familiale, tout simplement.

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Telemyah Atsuko

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MessageSujet: Re: Arrogance - Pour Junh Lightheaven   Arrogance - Pour Junh Lightheaven EmptyMar 26 Fév - 12:22

Les yeux rouges de la mercenaires filaient d'un visages à l'autre, elle ne regardait Lightheaven que lorsqu'il se décidait à parler. C'était désagréable. Tout Atsuko était puante de haine latente, les inconscients ne s'en souciaient guère mais quelqu'un de fin comme Junh ne pouvait que le ressentir et être au courant du caractère entier de la chef des mercenaires. Il fut bien obligé d'endurer Atsuko qui n'avait pas l'air prête à le lâcher d'un pouce pour le moment. Elle rajusta le fusil de précision posé sur son épaule et se permit un sourire en coin tandis qu'elle l'entendit lui répondre :

"  Telemyah ! Tiens, tiens, tiens. Quel plaisir de te voir ici ! "

Il mentait. Mais elle n'en prit pas vraiment conscience, c'était une phrase -en somme- tout à fait protocolaire et elle assuma qu'il n'y avait rien à voir derrière. Elle assumait souvent ce genre de choses pour ne pas avoir à perdre son temps avec les grands joueurs de la parole, personnes dont on devrait couper la langue sans remords. Si Telemyah était au pouvoir, il est certain qu'elle aurait instauré la peine de mort pour une partie de la population. Les faibles par exemple. Et les encore plus faibles. Mais parfois, ses souvenirs de la bonté des adeptes Saint Deitrich lui font légèrement regretter ses pensées si malsaines. Quelques minutes, tout au plus. Ils étaient arrêtés au milieu d'une allée passante mais personne ne songea même à les bousculer. Ils étaient presque aussi impressionnant l'un que l'autre. Junh avait gardé une bonne forme physique, Atsuko était armée de manière franchement anormale et exagérée. Elle l'écoutait parler.

" Oh, toutes mes condoléances. "

Elle s'en moquait comme de la dernière victime de la peste mutante des bas-fond de la ville. Mais il lui avait servit une formule protocolaire, elle lui rendait la pareil. Pour l'occasion, elle avait essayé d'avoir un visage le plus neutre possible. Ce n'était pas un moquerie, juste... Qu'il fallait dire quelque chose pour que ce soit socialement bien vu ? Elle avait dû voir la sœur de de Junh avant de partir du Khini-Lao mais ne s'en souvenait absolument pas. Il renchaîna directement sur les rares discussions qu'ils avaient eus lorsque l'homme était encore dans l'armée et surtout à leur dernière rencontre, lorsqu'il quittait l'armée impériale. Un sourire carnassier refit son apparition sur les lèvres de Telemyah, comme un prédateur ayant aperçu sa proie.

" Ce n'était pas mon intention. Tu as l'air très bien dans tes... trucs de marchand. "

Atsuko n'était pas vraiment au courant de l'économie actuelle, aussi, malgré les rumeurs parvenues sur le marché comme une traînée de poudre, elle était totalement béotienne vis à vis de l'agréable fortune que pouvait se faire Junh Lightheaven.

" Heureusement qu'il te restait ce mouvement de retraite possible. Ça permet de faire passer ta fuite et ton manque de conviction pour quelque chose de noble. Joyeuse planque. "

Les yeux d'Atsuko avaient arrêtés de filer d'un visage à un autre, d'un étal à un autre et étaient fixés sur le visage de l'homme. Si Atsuko était ignare de l'économie, cette histoire de défection juste à cause d'une blessure avait fuité jusqu'à elle. Elle s'attarda sur le bandeau de l'homme, pas foutu de supporter une nouvelle opération pour un géno ? Elle avait pensé l'inviter chez les Traqueurs ? Il était sans doute excellent soldat mais ce détail l'avait frappé plus qu'autre chose. Fuir le combat pour avoir frôler la mort la dépassait totalement, sa réaction aurait été totalement le contraire. Les bruits de la foules arrivaient à ses oreilles étouffés. Allait-il enfin s'énerver, ce trop calme homme de son pays ?
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MessageSujet: Re: Arrogance - Pour Junh Lightheaven   Arrogance - Pour Junh Lightheaven EmptySam 2 Mar - 11:20

Il ne se préoccupa même pas des condoléances. La mort de sa sœur était désormais un fait lointain et même s’il avait réussi à faire son deuil, elle lui manquait parfois, il fallait l’avouer. Mais à cet instant, il n’allait tout de même pas se laisser submerger par les souvenirs et surtout, par les sentiments. Il n’avait aucune intention de lui montrer ce qu’il ressentait. Après tout, non seulement il était un homme et se considérait comme fort et ne se donnait pas le droit de pleurer, mais en plus de cela, il avait énormément changé depuis la trahison qu’il avait vécu de la part de la seule femme qu’il avait aimée. Il s’était renfermé sur lui-même et ne laissait plus rien sortir, d’autant plus lorsqu’il se trouvait en public. Atsuko ne le verrait donc pas attristé, bien au contraire.

Junh garda toujours la même expression neutre sur son visage, qui montrait quand même un brin d’ennui. Une froideur qui semblait presque s’être fixée à jamais sur ce beau visage, et qui ne laissait la place qu’au malice de temps à autre. Mais encore là, seul le sourire du jeune homme pouvait le révéler. Tout comme les yeux. Probablement l’une des parties de son corps qui le trahissait bien souvent. Au début, il avait essayé de contenir ses sentiments pour lui, mais quand il voyait que cela se voyait quand même à cause de ses yeux, et que cela ne changeait rien, il cessa. Au final, il laissa donc ses yeux – ou plutôt son œil gauche – montrer ses intentions et ce qu’il pensait. Certains savaient le déchiffrer pour telle ou telle chose. Mais cela ne le dérangeait pas du tout. Quant à la femme, il n’avait aucune idée de ce qu’elle savait ou ignorait. En tout cas, il préféra éloigner son regard de celle-ci pour se concentrer sur un étal de marchand qui lui plaisait quand même beaucoup. Il se remit à ses occupations, tout en espérant que cette dernière comprît qu’il n’avait pas réellement envie de la voir et de lui parler. Au mieux, elle partirait et c’était exactement ce qu’il attendait d’elle. Au pire, elle resterait et insisterait, ce qu’il redoutait fortement.

Il ne s’était pas trompé. Elle ne bougea pas du tout et continua à lui parler. Il essaya donc de se concentrer sur deux choses en même temps. Il savait qu’elle détestait être ignorée et donc, s’il avait envie de regarder les tissus devant lui, il devait également prêter une oreille aux paroles d’Atsuko. D’ailleurs, ce qu’elle disait ne lui plaisait pas du tout. Il ne supportait pas du tout la manière qu’elle avait de le rabaisser avec des mots qui avaient quand même un fort impact sur lui. Bien évidemment, elle devait se douter très probablement que tout cela était en mesure de l’énerver. Elle enfonçait le couteau dans la plaie, comme si elle avait vraiment envie de le voir se mettre en colère. Junh l’était, au fur et à mesure qu’elle parlait. Mais encore une fois, il cachait tellement bien ses sentiments et ses pensées, qu’il ne le lui révéla pas. De plus, il était habitué à ce genre de situation. Il resta donc calme et neutre, même si à l’intérieur de lui il bouillait énormément. C’était le caractère du jeune homme, qui ne dévoilait plus rien du tout presque. Il avait mis du temps pour se contrôler et forger tout ce comportement, mais avec de l’entraînement et de l’expérience, il avait finit par y parvenir. Si bien des personnes auraient probablement serré les dents, voire les poings, il n’en était rien.

- Le plus important, c’est de se sentir bien dans ce qu’on fait, répondit-il machinalement, sans aucun ton précis dans sa voix.

Sa neutralité pouvait déranger la jeune femme et il espérait vraiment que cela allait être le cas. Il avait tout simplement envie qu’elle le laissât tranquille. Mais il se doutait que pour le moment, elle n’était pas enclin à le faire. Alors il se devait de la supporter. Il lui répondait comme il le pouvait. Si cela n’avait tenu qu’à lui, il n’aurait rien dit et aurait simplement continué son chemin, en sachant très bien qu’elle le suivrait. Pourtant, il préféra sortir quelque chose, même si c’était une phrase bateau, à laquelle il croyait tout de même. Depuis toujours, sa vie était dictée par la fait de faire ce qu’il avait envie de faire et surtout, de se sentir bien et heureux dans cette activité.

Il avait choisi l’armée et il y avait trouvé ce qu’il cherchait à l’époque. Il avait été heureux, jusqu’à ce qu’il faillit perdre la vie. Et si certaines personnes seraient restées pour combattre davantage, ce n’était pas son cas. Beaucoup le considéraient comme un lâche, mais il ne s’en préoccupait pas. Il avait vu. Il savait. Et ce qu’il avait vu et savait, ne lui plaisait pas du tout et ce n’était pas dans ses principes que de vivre entouré de telles atrocités. Il avait donc préféré partir plutôt que de rester. Désormais, il était revenu à ce qu’il aimait et appréciait lorsqu’il n’était encore qu’un enfant. C’était probablement la seule sensibilité qu’il avait montré ces dernières années. Il était passionné par ce qu’il faisait maintenant, et était heureux que sa sœur avait eu le temps de lui apprendre. Il avait retrouvé cette joie et cette envie qu’il avait eu autrefois, pour travailler dans le tissu et surtout, dans l’enseigne familiale. Il lui arrivait de sourire – pour soi – quand il était occupé à travailler pour l’entreprise. Personne encore ne l’avait toutefois pris en flagrant délit et si c’était le cas, cette personne découvrirait un tout autre Junh que celui qu’il était dans la vie quotidienne. Mais cette personne n’allait probablement pas survivre assez longtemps pour le raconter à tous les autres, car le jeune homme allait s’en charger. Il n’avait pas envie qu’on le connût sous ce côté-là.

- Combien pour ce tissu ? demanda-t-il en s’adressant au marchand.

Ce dernier connaissait très bien le jeune homme et savait la façon qu’il avait de fonctionner. Il fixa donc un prix et vit Junh réfléchir. Le matériaux était fin et doux, avec des couleurs plutôt criardes et des motifs qui rappelaient les provinces du Sud. Pendant quelques instants, l’homme oublia la présence de la femme – exprès – pour lui montrer vraiment qu’il avait du travail et ne souhaitait pas être dérangé. Mais son instinct lui soufflait que celle-ci, têtue comme elle était, ne le laisserait pas s’en sortir aussi facilement. Il soupira donc intérieurement, exaspéré par la situation, en plus d’être en colère contre elle, suite aux paroles qu’elle avait prononcé. Et il se doutait qu’elle ne s’arrêterait pas là, elle continuerait à dire des choses qui était susceptibles de le mettre en colère.

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MessageSujet: Re: Arrogance - Pour Junh Lightheaven   Arrogance - Pour Junh Lightheaven EmptyDim 7 Avr - 14:26

[Désolée, une grande baisse de motivation ce dernier mois. >_< Si un problème, n'hésite pas à MP !]

Depuis combien de temps se connaissait-ils déjà ? Ils s'étaient croisés dans leur enfance. Il n'étaient pas du même milieu, ils n'avaient jamais joués ensembles. Ils se voyaient de loin. Telemyah le regardait jouer avec sa sœur tandis qu'elle, fille unique, n'avait que ses propres pensées pour se tenir compagnie. Elle était trop jeune pour éprouver une jalousie quelconque. Elle n'avait pas encore été jetée aux chiens de la capitale. Dans tous les sens du terme. Elle sentit son bars la tirailler un moment, elle fronça les sourcils, se mettant dans le dos de Junh tandis qu'il marchait. Monsieur était occupé. Il n'osait pas l'envoyer paître. Dommage pour lui. En plus de fuir, il avait peur de sa colère ? Elle tiqua et siffla entre ses dents.

" Bien dans ce qu'on fait. "

Elle regarda la foule passer, dos à lui tandis qu'il parlait au marchand. Comme une garde du corps. Elle avait beaucoup de mal à se fondre dans la foule d'ordinaire et ce jour n'était pas différent des autres. Elle regardait les gens passer avec un regard dur. Naturellement dur. Comme si elle ne savait plus être douce. Et c'était surement le cas. Pourquoi s'acharnait-elle sur cet homme finalement ? Il avait fuit et réussi à se reconvertir. Elle ne pouvait plus, elle ne pourrait jamais. Elle avait le combat dans les veines. Elle lui en voulait un peu, peut-être de réussir là où elle ne pouvait pas.

Non. Elle était bien où elle était. Jamais elle ne voudrait finir comme ça. Elle se retourna et restait derrière lui, étrangement silencieuse pour le moment et durant ses transaction. Ce qui n'est pas très bon. Il n'est jamais très bon d'avoir une Atsuko qui laisse les choses se faire sans rien dire. Elle remonta la lanière de son fusil de précision sur son épaule, regardant les tissus sans être intéressée. Elle avait sur le visage ce faux air de neutralité mélangé à un dédain particulièrement mesurable. Elle le suivit silencieusement une dizaine de minutes, l'observant de temps en temps. Sans chercher la discrétion d'aucune manière.

Il était charmant. Voir beau. Elle tenta de se remémorer si elle avait eu l'étrange idée étant enfant de le prendre pour ce que si nomme à une si petite époque "amoureux" ? Peut être l'idée lui avait effleuré l'esprit. Elle n'était pas consciente de l'avoir blessé, pas vraiment. Elle n'avait fait que dire une vérité général et il aurait été normal qu'il s'énerve. Elle le regardais travailler. Agissant simplement comme une garde du corps banale. Puis finalement, elle souffla dans sa nuque :

" J'espère au moins que ce bandeau cache un nouvel œil. Que veux-tu voir de ce monde en étant à jamais borgne ? "

Elle ne pouvait pas s'en empêcher. C'était trop tentant. Elle avait envie de lui parler, envie de le déranger jusqu'à ce qu'il réagisse.

" Tu penses vraiment pouvoir te contenter de remplir ta semi-vision de tissu pour le reste de tes jours ? "


Elle voulait qu'il brise cette neutralité. Elle voulait voir ses traits se tendre sur son visage. Elle voulait faire réagir, dominer cette seule personne qui la liait encore au souvenir de son enfance trop paisible.
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