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 Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]

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Ludwig Walhgren

Frère de l'Ordre

Ludwig Walhgren

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MessageSujet: Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]   Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse] EmptyVen 15 Fév - 10:24

Pour une fois, Ludwig se montra obéissant. D'une certaine manière en tout cas. Son aîné voulait qu'il s'habille correctement ? Eh bien, voilà chose faite. Cela faisait des mois, sinon des années qu'il n'avait porté rien d'autre que les vêtements noirs et simples de l'Ordre Saint Dietrich. Du lin, chaque pièce de sa garde-robe valant moins d'une pièce d'argent. C'était une sorte de coutume chez les Frères et Soeurs.

Pour une fois, Ludwig se retrouva dans les plus belles tenues qu'il ait pu trouver pour cette occasion singulière. Chemise de soie, redingote sur mesure exactement à la couleur de ses yeux... Tout ce qu'il portait, même si on le déchirait en charpie, valait plus que la nourriture qu'une famille ouvrière consommait en deux semaines. Intacts, ses vêtements valaient... Sans doute un esclave de qualité moyenne. Autrement dit, il était habillé comme beaucoup de clients de l'endroit où il comptait se rendre. Il y avait des jours comme ça, où il fallait faire plaisir à ses interlocuteurs en se mettant à leur niveau. Ludwig a consacré sa vie à la charité et vivait généralement comme un pauvre. Mais les choses évoluaient.

Le Commandant en chef des Armées impériales était rentré depuis peu à la Capitale. Et cela, même si ce ne fut pas son intention première, pour se marier... En tant que cadet, et seul frère du futur jeune marié, le marquis Walhgren, guérisseur de l'Ordre, Ludwig se sentait obligé de faire quelque chose de spécial pour son frère. Leurs relations n'étaient pas mauvaises ces derniers jours, il fallait en profiter. Ils allaient bientôt partir en voyage... Rien qu'à deux, pour revivre un peu leur enfance, loin de la Cour et de leurs problèmes quotidiens. Ludwig se sentait toujours coupable de vivre au-dessus du strict nécessaire... Mais pour plaire à Laurenz, Prince impérial dans l'âme, il fallait consentir à dépenser de l'or.

Un or qui allait provenir des caisses familiales, bien entendu. La fortune personnelle du plus jeune Walhgren a été cruellement réduite par son propriétaire : les besoins caritatifs de l'Ordre passaient avant tout. Heureusement, Maximilien Walhgren n'a pas trouvé d'objections à opposer à son idée...

Ainsi, avec l'approbation du Régent et vêtu comme un Prince le devait selon les standards ishtariens, Ludwig se présenta devant les portes du Fabula Onis, l'endroit le plus prestigieux de la Capitale en matière de divertissement. Peu expérimente dans le domaine, Ludwig espérait que l'expertise du Comte Oliver et de son personnel lui permettrait de faire plaisir à son frère. Maximilien lui recommanda l'endroit, connu pour sa discrétion. La nouvelle du mariage de Laurenz devait rester plus ou moins secrète.

Son habit, tout comme son aura de gentillesse, de tendresse et de compassion, ne laissèrent que peu de doutes sur son statut social, ainsi on lui permit de franchir les portes automatiques sans aucun mal. En ce début de soirée, d'autres clients et invités prestigieux affluaient seuls ou par petits groupes... Des habitués pour la plupart, ils lui lançaient des regards gourmands et intrigués. Le marquis soupira, en luttant pour ne pas se retrouver emporté par l'ambiance générale. Il refusa poliment l'aide des serviteurs et esclaves venus à sa rencontre et demanda à parler au Comte Oliver lui-même, cela pour une affaire... "Importante".

N'étant jamais venu au Fabula, il ignorait à quoi le Comte pouvait-il bien ressembler, des deux frères, Laurenz a été le seul à goûter aux plaisirs des lieux. Néanmoins, la personne qui vint se présenter à lui ne devait pas être le maître des lieux. A moins que le Comte ne soit devenu une Comtesse, depuis la dernière fois qu'il en a entendu parler... Légèrement mal à l'aise, ne sachant exactement quoi faire, Ludwig se montra direct. Il s'inclina poliment pour saluer la Dame, avant de prendre la parole.

- Bonsoir, mademoiselle... Dois-je comprendre que le Comte ne pourra me recevoir ce soir ? Je viens pour une affaire très importante et nécessitant, je le crois, tout le talent de la Maison...

L'affaire était également lucrative. D'après son Oncle, louer le Fabula pour une soirée privée était faisable, mais allait coûter si cher qu'il vaudrait mieux que le jeune marquis n'apprenne jamais la somme exacte, histoire d'éviter qu'il fasse une crise d'adolescent au sujet de l'or gaspillé par l'Empire. Enfin bon... la demoiselle en face en savait sans doute plus.
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Fau Lan-Xu

Macasse

Fau Lan-Xu

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MessageSujet: Re: Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]   Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse] EmptyVen 15 Fév - 12:33

La soirée s’annonçait douce, et l’ombre élancée de la Macasse contemplait son œuvre depuis les hauteurs. Clients et hôtes se mélangeaient dans une valse de corps et de voix, encore timide à côté de la frénésie qui lui succéderait dans quelques heures. Fau appuyait avec légèreté ses mains contre la rambarde de bois et d’ambre qui se prolongeait depuis l’escalier principal, et plongeait sur le rez-de-chaussée son regard de mère attentive. Car tout ce qui était en œuvre, à chaque place et à chaque instant, avait été orchestré par ses soins, et même le sentiment d’ivresse distillé à travers l’étendue du Hall principal avait été mesuré avec attention. Ses épaules roulèrent sous la soie grise qui les emprisonnait.

La Macasse ne mettait jamais de couleurs vives. Son intérêt était d’évoluer dans les ombres, d’où elle pouvait contrôler son petit monde sans être ni remarquée, ni dérangée. Malgré son importance au sein du Fabula, peu de gens semblait faire attention à ses minuscules interventions, et c’était pour le mieux. Elle savait, elle, sortir de l’ombre lorsque la situation l’exigeait, et aller au-devant de ceux qui avaient besoin d’elle. Qu’ils le sachent ou non. Ainsi, alors qu’elle penchait son regard sur tous depuis le déambulatoire du premier étage, aucun ne posait les yeux sur elle, et le tissu passe-partout de son interminable robe.

Enfin, elle consentit à détacher ses prunelles du manège élégant des hôtes, et repoussa la rambarde du bout des ongles pour revenir sur ses pas. Le dos bien droit dans son étrange corset vert mousse aux motifs d’or mat, elle entreprit de descendre les grands escaliers. Elle glissa au passage une main sur l’épaule découverte d’une jeune fille qui sembla chercher son regard. Un sourire rassurant, presque maternel mais dépourvu de chaleur, se coula le long des lèvres sombres de la jeune femme. Ses yeux s’éclairèrent un court instant.

« Couvre-moi ces épaules, Mabel. Il n’est même pas vingt-et-une heure. »

La jeune fille s’empressa d’acquiescer, légèrement nerveuse alors que Fau reprenait déjà.

« Gilt t’attend au salon bleu. Alors, va, ne traîne pas. »

Mabel suivit le mouvement que Fau lui intimait d’une légère pression sur cette épaule qu’elle avait toujours en main. Puis la Macasse reprit sa course vers les volutes des robes et les murmures des voix. La musique d’ambiance était à peine audible sous le ronronnement régulier des conversations, ce qui était bon signe. Ses yeux se promenaient loin devant elle, et son corps suivait le courant des habitudes. Elle avait ses rondes, ses chemins. Elle savait jusque dans ses pores à quel moment s’arrêter, et à qui parler.

Ce soir, elle était aux commandes et elle ne laisserait passer aucune mauvaise surprise, même potentielle, au travers de ses redoutables filets. Sous son regard attentif, les lieux semblent vibrer d’un bien-être général, à la manière d’un animal qu’on aurait bien soigné.

C’est pendant son bain de foule qu’elle l’aperçut. Son aura l’annonçait encore plus certainement que si une cour entière de jongleurs et d’esclaves à moitié nus l’avait accompagné. Non que ce soit dans les habitudes de ce bougre-ci, songea-t-elle, mais pour le bien de la figure de style, elle n’en tint pas compte. Elle se coula devant lui avec la grâce de ces chats qui peuvent vous convaincre, alors même qu’ils s’installent quelque part, qu’ils ont toujours été à cette place et qu’elle leur est légitime. Il sembla surpris, elle ne s’en étonna pas. Peu de gens parmi ceux qui n’avaient pas régulièrement affaire à elle connaissaient son visage et sa manie des apparitions opportunes.
L'homme ne semblait pas dans son élément, et pour cause ; ce n’était ni Homme de Luxe, ni un habitué de la Grande Scène. La Macasse s’autorisa un fugace sourire de compassion. Le pauvre. Même ses vêtements semblaient lui peser.

Acquiesçant sans bruit à son introduction, elle se contenta de le conduire jusqu’à l’entrée de son bureau. Il n’était pas aussi impressionnant que celui du Compte, et bien plus sobre dans les couleurs et les choix de mobilier, mais il fournirait sans peine la confidentialité nécessaire à un tel échange. Elle lui désigna les deux fauteuils de cuir sombre qui trônaient face à son bureau, lui laissant sans l’évoquer le choix de la destination, s'il décidait de s’asseoir.
Tout en l’installant, elle s’était excusée au nom du compte.

« En effet j’ai bien peur que le Comte n’ait… fort à faire ce soir. » Elle avait glissé sans s’en rendre compte un sourire professionnel sur son visage, et ses traits d’ordinaire froids et lisses s’étaient fondus en un masque serviable et attentionné. Avec un mouvement souple, elle avait écarté ses mains comme pour les montrer avant de reprendre. « Mais que votre cœur s’apaise, vous êtes entre de bonnes mains avec moi. »

Elle s’était présentée et lui avait proposé à boire, elle-même se servant, après lui, une tasse de thé noir qu’elle ne boirait pas mais qui inspirait un climat de proximité. Puis, lorsqu’ils avaient enfin été installés et prêts, l’un comme l’autre à parler affaires – on ne brusquait pas ces choses-là, surtout lors des premiers contacts, car un client pressé était un client stressé. Et cela n’était jamais bon pour les affaires...- elle avait sorti un fin porte document relié de cuir qu'elle avait simplement posé devant elle, sans l'ouvrir.


Fau joignit ses mains, changeant de posture pour se pencher très légèrement vers son interlocuteur. Le sourire demeurait naturel, sans tâches…

« Je dois vous l’avouer, votre présence chez nous est aussi agréable qu’elle est surprenante. Mais je vous en prie, maintenant que nous ne sommes plus au risque d’être entendus, je serais ravie de connaître les raisons qui nous ont valu l’honneur de cette visite. »
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Ludwig Walhgren

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MessageSujet: Re: Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]   Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse] EmptySam 16 Fév - 4:43

Ludwig n'était effectivement pas à son aise. Être né dans le luxe le plus absurde ne suffisait pas pour être un parfait noble oisif, profitant des plaisirs de la vie à de telles doses. Cela ne lui permettait pas non plus d'en parler comme du beau temps. La conversation allait être délicate à mener pour lui. Sa charmante interlocutrice faisait cependant tout pour le détendre et ce avec un succès progressif. Le marquis accepta une tasse de thé dont la chaleur était étrangement réconfortante. Elle n'était pas bien âgée, peut-être même moins que lui. Cela se sentait dans son corps.

Le guérisseur fit taire le son que le battement de coeur provoque dans la tête d'un mage du sang et sourit, devant le professionnalisme poli de la demoiselle. La chose la plus déconcertante pour le moment fut le fait qu'elle n'avait pas eu besoin qu'ils soient présentés. Son aura était-elle si forte qu'elle ait pu deviner son nom de famille en un clin d'oeil ? Après, il suffisait de procéder par élimination, pour conclure qu'il était le cadet des Walhgren. Un enfant saurait énumérer les membres de la famille impériale, après tout. Alors pourquoi pas une femme manifestement très au fait de tout ce qui concernait la haute société.

L'homme ignorait s'il devait ou non commenter cela ou demander le nom de la jeune femme... Sans doute y avait-il droit mais serait-ce parfaitement convenable ? L'expérience lui manquait pour qu'il trouvât la réponse tout seul.

- Merci... Je viens à vous avec une affaire familiale et très privée. La discrétion qui fait la réputation du Fabula Onis sera un élément clef dans tout ce qui sera dit ici.

Oui, cela sonnait bien. Son Oncle lui avait bien demandé de rappeler au Comte Oliver que faire honneur à sa réputation était indispensable. Même sans cela, Ludwig se rendait compte que son frère serait contrarié d'apprendre qu'on parlait de son mariage des semaines avant même qu'il n'eut lieu. Il n'y avait cependant pas de doute à avoir : le présent substitut du Comte allait certainement lui assurer que rien ne sortirait d'ici. Ainsi poursuivit-il, après avoir pris une grande inspiration, comme pour se donner du courage. Après tout, il allait révéler un secret, certes peu gênant, mais important au sujet de la vie privée de Laurenz...

- Mon frère aîné est sur le point de se marier. C'est... une question de semaines, à présent. Néanmoins... Il s'agit là d'une formalité qui ne le réjouit pas vraiment...

Ludwig but un peu de thé, repensant à ses propres paroles. Lui-même ignorait ce qui provoquait la mauvaise humeur de Laurenz dans cette affaire, maintenant que le Régent avait consenti à un mariage discret, en comité réduit au strict minimum. Sans doute une affaire de liberté ou de quelque chose comme cela. Il réalisa que ses mots pouvaient être mal compris.

- Ne vous méprenez pas... - Ajouta-t-il comme pour se justifier - ... l'amour y est. Mais les cérémonies qui n'ont rien de militaire ne lui plaisent pas. Ainsi, je voudrais lui offrir une nuit plus agréable. Une soirée privée, en somme. Mon Oncle soutient qu'il n'y a pas de meilleur endroit pour cela, ainsi je viens ici avec sa bénédiction.

Il y a de cela une vingtaine d'années, Maximilien était lui-même un jeune homme riche et vivant aussi confortablement que possible, Ludwig ne pouvait espérer avoir de meilleur conseiller en termes de festivités et de plaisirs. Son expérience, bien que peut-être ayant vieilli, demeurait grande. Le fait que le Régent apprécie le Fabula était une chose. Sa bénédiction n'était pas une simple recommandation pour choisir un lieu de débauche pour une nuit entre les deux frères et ce que l'argent pouvait leur offrir de mieux. La belle représentante du Comte Oliver pouvait avoir l'assurance que quelqu'un muni de fonds considérables allait couvrir tous les frais, quelle que soit la note finale. Sans doute il lui importait peu si l'argent proviendrait du trésor de l'Empire ou de la famille elle-même. Cela n'était qu'au fond une seule et même source.

Ludwig but encore un peu, nettement plus en confiance au fil de la discussion. Une dernière question restait en suspens. Son petit rêve de soirée qui remonterait le moral du Prince grincheux était-elle réalisable ? Il fut presque gêné de la poser, comme un enfant ne sachant si quelque chose lui était permis.

- Puis-je compter sur le Fabula pour m'aider dans cette affaire ?
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Fau Lan-Xu

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MessageSujet: Re: Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]   Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse] EmptyDim 17 Fév - 13:18

Fau brassa l’air de sa main libre, rassurant son interlocuteur quant au caractère privé de l’entretien.


« Bien entendu, rien de ce qui est dit ici n’en sortira, et je me chargerai en personne d’expliquer la situation au comte à son retour. La discrétion reste, après tout, un facteur clé dans notre… domaine d’activité. »


Ses doigts blancs dansaient contre la reliure du porte-document, alors qu’elle l’écoutait avec attention. Son menton oscillait parfois en une approbation silencieuse, ou simplement pour signifier qu’elle comprenait. Elle ne prit pas la peine de relever le mécontentement du marié lorsque celui-ci lui fut rapporté, car ce n’était pas sa place d’avoir une opinion à ce sujet. Elle se contenta de sourire avec douceur lorsque l’Homme ressentit le besoin de se justifier auprès d’elle, et le rassura d’un geste discret de sa main libre.

C’était donc d’un enterrement de vie de garçon dont il était question. L’index de la Macasse se glissa sous le rabat de cuir de son carnet et elle entreprit d’en faire sauter les attaches du bout de l’ongle, pour accéder à son contenu. Dans sa tête, déjà, les dates et les idées se bousculaient. Si on avait pu jeter un œil au contenu de son esprit, à ce moment précis, on aurait pu observer, en temps réel, des petits diagrammes qui se déconstruisaient pour se reconstruire plus loin, des évènements et des idées, classées pas importance, se déplacer sur un emploi du temps théorique à mesure qu’elle les changeait de place, réorganisant toute la structure pour essayer de libérer des dates clés.
Le porte document qu’elle ouvrit synthétisait ce cheminement de pensées, avec ses grandes grilles d’horaires et les étiquettes d’évènements colorées qui s’y entassaient dans une organisation complexe. Ces schémas étaient là pour lui permettre de poser à plat ce qui se déroulait dans sa tête, et l'autorisait également, si le besoin se présentait, à montrer physiquement aux clients ce qu’il en était. Cela étant dit, elle n’en avait pas réellement besoin, son esprit étant capable, de lui-même, de réarranger et de mémoriser sans peine ce genre de schémas.

Quand bien même, ses doigts se mirent à jouer d’eux même avec les étiquettes. Ses yeux allaient et venaient entre son ouvrage et son client, dans une gymnastique dont ils avaient l’habitude. Elle se remit même à parler sans que cela ne perturbe une seconde le manège de ses mains expertes.


« En effet votre Oncle a eu une sage idée en vous envoyant vers nous. Je suis d’ailleurs fort aise d’apprendre qu’il a si haute estime de notre humble établissement, et vous assure que le compliment sera transmis. »



Fau remarqua que le jeune homme gagnait en assurance, et cette idée la ravit. Elle avait toute foi en sa capacité à instaurer un climat de confiance avec les clients dont elle s’occupait, mais en voir les fruits, même timides, se dessiner sous ses yeux était toujours réconfortant. Elle sourit à la dernière remarque de l’Homme. Il n’avait vraiment pas l’habitude de faire jouer sa position sociale pour obtenir quelque chose et cela se voyait. L’humilité était une qualité qu’elle n’avait pas souvent l’occasion d’admirer parmi sa clientèle, dont chaque membre se croyait plus important que les autres – bien que cela soit également sa faute puisque son travail était aussi de les faire se sentir comme étant chacun le seul client qui comptait – et le tableau que lui offrait le jeune Walhgren était particulièrement rafraîchissant pour elle.


« Ce que vous demandez est tout à fait possible, rassurez-vous, quoiqu’assez acrobatique étant donné les délais. Cela étant, pour des clients de votre rang, il est entendu que cela devrait se passer sans trop de problèmes. Je connais peu de monde, même parmi nos habitués les plus excentriques, qui ne soit prêt à céder la place dès lors que votre nom, seul, est engagé. »



Elle leva une main, une petite étiquette rouge coincée avec fermeté entre son index et son majeur, esquissant un sourire complice. Sur le bureau, l’emploi du temps commençait à se dégager progressivement, et on pouvait à présent distinguer quelques espaces libres entre les colonnes d’heures et de noms griffonnés. Elle le dévisagea un instant, toujours aussi agréablement surprise par le manque de vanité exprimé par l’homme. Mais après tout, se reprit-elle, c’était bien normal pour un membre de l’Ordre. Sa main repoussa distraitement la soucoupe qui portait sa tasse, pour faire un peu de place devant elle et libérer son espace de réflexion. Ses mains reprirent leur ouvrage et son regard les accompagna.

« Je suppose que, par souci de discrétion, vous préfèrerez occuper les lieux dans leur intégralité ? »
Elle releva les yeux une seconde. « Il va me falloir une estimation du nombre d’invités. Un ordre de grandeur suffira, du moins pour l’instant. Pour que je puisse me faire une idée du travail qui m’attend. »


Quelques minutes passèrent, pendant lesquelles seuls les bruits du papier que l’on déplaçait et le cliquetis des tasses dans leur soucoupes emplirent la pièce. Puis, Fau releva la tête avec un sourire satisfait, et retourna délicatement le porte document vers son interlocuteur pour qu’il puisse regarder. Plusieurs dates présentaient à présent une colonne totalement vide, indiquant que les crénaux étaient libérés. Fau pris une minute pour lui expliquer ceux qui étaient disponibles, ses doigts dansant sur le papier à mesure qu’elle parlait.


« Voilà ce que je peux vous proposer. Faites-moi savoir si l’une de ces dates vous convient, et si vous ne trouvez pas votre bonheur je ferais d’autres arrangements. »


Elle eut un sourire et le laissa considérer ses options.


« Vous n’êtes pas familier avec la structure du Fabula, n’est-ce pas ? Souhaiteriez-vous faire un tour du propriétaire quand nous aurons terminé ? Je pourrais vous montrer les salons, peut-être vous présenter quelques-uns de nos hôtes et hôtesses, connaître vos préférences en quelque sorte. D’ailleurs, êtes-vous tenu par le temps ? »
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Ludwig Walhgren

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MessageSujet: Re: Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]   Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse] EmptyLun 18 Fév - 3:19

Ludwig avait l'impression que la Macasse avait quelque chose en commun avec Abraham Ciphol. Sans doute le goût de l'argent, la recherche de l'intérêt. Néanmoins, elle, elle était plus subtile, plus prompte à plaire au client. Son fond de commerce était différent, bien sûr. Elle devait apporter le plaisir à l'instant présent, sans mentionner de prix. Le banquier, lui, voulait s'assurer qu'il ne serait pas perdant dans l'affaire. L'argent, les garanties, les bénéfices... Tout cela angoissait Ludwig plus que ne le rassurait quant au travail de l'Ordre.

Au Fabula, tout était différent. Si agréable. Bien sûr, il avait la permission de son Oncle pour être ici et s'assurer que Laurenz oublierait sa mauvaise humeur. Tout semblait être fait pour lui, ou pour les clients en général. Si la réputation du club n'était plus à faire, il était très agréable de s'en rendre compte par soi-même. Et Fau était une femme... Terriblement professionnelle. On croirait voir une austère Magister de Libris Umbra, à l'oeuvre avec le Catalogue de la Bibliothèque. En plus l'excellente impression... Eh bien, elle était jolie. Sans doute pas du goût de Laurenz, un peu plus de celui de Ludwig, mais indiscutablement très plaisante à voir.

Cependant, contrairement à de nombreux autres invités, Ludwig n'accordait pas de priorité à de telles considérations. Il était le doux rêveur, voyant derrière chaque visage la grandeur de l'Ombre ayant donné naissance à un monde qui fut beau, jusqu'à ce que les guerres et la science ne commencent à le détruire. L'intégralité du Fabula ? Cela semblait extrêmement excentrique et cher... Mais Laurenz le méritait... Sans oublier le fait qu'il aurait sans doute du mal de partager. Que des regards indiscrets ne gênent pas la soirée. Elle sera unique.

- Oui, cela sera préférable, sans doute. De même que j'aimerais éviter au mieux d'avoir à engager notre nom. Si vous vous retrouvez à court d'arguments... Ma foi, tenez-moi au courant. Je transmettrai ce qu'il faudra à mon Oncle. D'ailleurs, à ce propos, tant que la réception n'aura pas eu lieu, n'envoyez nulle missive au Palais. L'Ordre Saint Dietrich sera ravi de me faire parvenir toute question ou information de votre part.

Cela frôlait peut-être la paranoïa... Mais Laurenz passait sa vie à épier le monde à la recherche de dangers et de choses inhabituelles. Il pourrait remarquer quoique ce soit en rapport avec le Fabula... Et là, son impatience prendrait le dessus sur tout le reste. Cela devait rester une surprise. Quant aux nobles "excentriques", ils pourraient bien se passer de cet endroit durant une nuit, après tout, n'est-ce pas ? Au cas où cela s'avérerait impossible... Eh bien, on allait les occuper d'une façon ou d'une autre. Maximilien était un homme créatif, à sa façon. Ludwig ne craignait pas pour le bon déroulement de son petit projet.

D'autant plus que la représentante du Comte Oliver semblait parfaitement compétente pour se charger de tout cela... Le marquis regarda attentivement l'agenda qui lui fut présenté. Il leva les yeux et fit un calcul rapide. L'une des dates correspondaient parfaitement. Trois jours après leur retour de Khini-Lao, les deux frères allaient revivre leur adolescence. Une idée merveilleuse qui procura au cadet un frisson de plaisir. Il hésita un instant, rappelant ses souvenirs à lui.

- Une trentaine d'invités. Nous devons avoir de l'espace, sans qu'il y ait des vides... Le tout doit être somptueux sans être cérémonieux. Je sais quel effet fait généralement la présence de deux Walhgren au même endroit mais, faites votre possible... Ce ne sera pas une mission diplomatique.

Le fait que la mise de côté des titres était l'une des règles de la Maison échappait à Ludwig. Néanmoins, il fallait éviter qu'ils soient accueillis comme des princes. Le tout était de donner du luxe et du confort, sans que Laurenz meurt d'ennuie et commence à renverser des tables. C'est aussi pour cela que Maximilien sélectionna quelques jeunes femmes aux idées plutôt intéressantes et un bon nombre de compagnons d'armes du Chef des Armées. Tous issus de la noblesse, bien entendu. Au moins du milieu le plus aisé. Il fallait que Laurenz soit entouré de ses semblables et de belles filles, comme il les aimait. Sans oublier les militaires.

Encore une fois, la compétence de la Macasse s'avéra être déroutante. On aurait dit qu'elle pouvait deviner la prochaine question du jeune prince. En effet, il était particulièrement tenté par une visite. Certes, il devait rentrer, avant que son frère s'aperçoive de son absence au Palais... Le Régent le retenait pour des affaires qui devaient de toute manière être discutées par les aînés. Alors il n'irait pas le chercher avant plusieurs heures, sans aucun doute. Qu'ils parlent de l'effort de guerre dévoreur d'argent. Ludwig allait s'assurer qu'au moins une partie du trésor impérial serait dépensée correctement. Pour faire plaisir à son aîné. Un sourire illumina son visage, alors qu'il répondait, répandant sa bonne humeur contagieuse autour de lui.

- Bien sûr ! Je me dois de rentrer encore cette nuit, mais nous avons le temps de visiter... Enfin, dans la mesure dans laquelle je ne gênerait pas le bon déroulement de votre travail. Quant aux préférences, les miennes seront secondaires dans l'affaire qui nous occupe.

Si ses préférences devaient être prises en compte... Sans doute le Fabula et tout son mobilier seraient vendus en vente publique pour financer la construction de quelques hospices en Province. Cela dit, le marquis n'avait pas l'envie de se montrer désagréable. Il préférait oeuvrer pour son frère et découvrir un autre monde, jusqu'ici très peu connu de sa jeune personne. Une fois les notes prises et les tasses de thé bues, il se leva et offrit sa main à la demoiselle pour l'aider à se relever.

- Je vous suis...
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Fau Lan-Xu

Macasse

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MessageSujet: Re: Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]   Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse] EmptyDim 24 Fév - 7:29

Faustine hocha docilement a tête aux paroles du jeune Walhgren. Bien entendu, il était tout à fait possible de déplacer autant de personnes sans avoir à mentionner l’illustre famille qui était à l’origine de cette bousculade d’emploi du temps. Cela lui demanderait simplement un peu de travail supplémentaire en matière de persuasion. Cela étant, elle ne doutait pas de ses capacités de négociatrice, et il n’y avait là nullement matière à s’alarmer.

La prévenance de son interlocuteur était touchante, et manqua de lui arracher un sourire amusé. Elle avait choisi de ne pas prendre son inquiétude comme une insulte à sa compétence, mais bien pour ce qu’elle était en réalité : un zèle maladroit et un grand désir d’offrir à son frère une soirée qu’il n’oublierait pas.

Elle attendit que le jeune homme lui confirme ses propres disponibilités, puis elle s’empressa de glisser, dans la colonne du jour désigné, une fine étiquette dorée qui semblait être apparue de nulle part. C’était là une dextérité qu’elle avait acquise et perfectionnée au fil des années, et ses doigts tissaient les noms et les dates ensembles avec une aisance que la plus agile des araignées aurait pu lui envier. Elle se griffonna quelques notes concernant l’organisation, à mesure que le jeune homme, qui gagnait en confiance, lui confiait des instructions. La plupart tombaient sous le sens, et ce n’était pas comme si elle avait vraiment besoin de notes avec un esprit comme le sien, mais l’action, si simple soit elle, avait tendance à conforter les clients dans l’idée qu’ils étaient écoutés attentivement, et que leur avis était pris en compte du début à la fin.

Faustine fit rouler le porte-plume entre ses doigts avec un sourire satisfait, et le carnet disparut rapidement à l’intérieur d’un tiroir dont elle tira la clef de l’intérieur de sa manche. Elle se fit également une note mentale lui rappelant de passer en informer Oliver lorsqu’il serait à nouveau disponible. Ce dernier allait peut-être ronchonner de voir ses beaux plannings ainsi bousculés mais nul doute qu’il comprendrait rapidement l’importance de l’évènement. Son attention se reporta sue le jeune Walhgren au moment où celui-ci lui lançait son plus beau sourire. Elle fut prise de court par la vague de contentement qui la heurta en remplissant la pièce, et manqua presque d’écouter les paroles qui suivirent.

Un sourire se glissa sur ses lèvres en retour, et la jeune femme se dit qu’elle ne se ferait jamais vraiment à ce phénomène de contagion de la bonne humeur qui caractérisait les membres de la famille Walhgren.
Tout en se levant, acceptant la main tendue de l’homme, elle le rassura quant à l’éventuel dérangement dont il pourrait être la cause.


« Ne vous en faites pas. Les soirs comme celui-ci, ma fonction se résume en grande partie à être présente, que ce soit pour régler d’éventuels litiges, ou de les anticiper. Ce que je peux tout à fait continuer à faire tout en vous faisant visiter, n’est-ce pas ? »


Elle lui ouvrit la porte avec un sourire, et lui emboîta le pas. Son bureau était adjacent à celui du Comte – les deux pièces communiquaient par une porte pour qu’ils puissent se consulter à tout moment – et les deux donnaient sur le salon principal, où Fau avait accueilli le jeune homme, et où la plupart des premières interactions avec la clientèle prenait place. L’endroit était vaste et très lumineux, formant un patio avec les étages supérieurs qui s’ouvraient sur ce carré central par un réseau de couloirs à balustrades, qui faisaient office de déambulatoire et donnaient accès aux chambres et autres salons secondaires. Cette pièce principale était également celle utilisée pour les occasionnelles réceptions, et se remplissait, tour à tour ou simultanément, de tables, de canapés, et d’espace libéré pour constituer une piste de danse. C’était un espace conviviale, où les clients et les hôtes se mêlaient avec aisance. Un piano trônait sur une petite estrade près du bar mais ce soir-là personne n’y jouait. Les regards se posaient sur eux, principalement attirés par la présence Ludwig car la Macasse, même accompagnant un client aussi important, demeurait si discrète qu’on aurait pu jurer la voir marcher dans l’ombre du jeune homme. Si l’un des employés avait eu une réclamation à faire ou une précision à demander, il s’en abstint, comprenant qu’il valait mieux attendre que Faustine ait terminé. La jeune femme commenta ce fait avec un sourire songeur.


« Il faudrait vraiment que quelque chose prenne feu pour qu’on vienne me déranger à cette heure-ci. Enfin, ne tentons pas le destin. Je pense que vous reconnaissez le grand Salon, par lequel vous êtes arrivé. Ce soir il est très au calme, mais je vous garantis qu’on y danse avec plaisir.»


Faustine lui présenta l’endroit, insistant bien sur le fait qu’elle était disposée à répondre à la moindre de ses questions. Tout en le guidant vers le fond de la salle, en direction du double-escalier principal, qui menait au premier étage, elle continua, s’arrêtant de temps à autre pour répondre à un signe qu’on lui faisait.


« J’ai peur qu’il soit difficile de vous faire rencontrer quelqu’un à cette heure, mais si vous l’estimez nécessaire nous pourrions organiser des entretiens, à une date ultérieure. Sinon, vous pouvez vous remettre à mon jugement, où à celui du comte. Toutes nos hôtesses étant bien évidemment d’une éducation irréprochable, et capable de tenir d’intéressantes conversations. »


Comme pour ponctuer sa déclaration, un homme se mit à rire aux éclats à quelques mètres d’eux, sous l’œil complice de l’hôtesse qui était à son bras. Tout cela aurait presque pu sembler calculé, bien qu’en vérité la Macasse n’ait pas ce pouvoir-là. La chance était la seule responsable ici.

A l’étage, les portes des chambres, chacune assignée à un thème plus ou moins fantaisiste et dont le nom, reflétant ce thème, était inscrit sur le bois avec élégance, s’alignaient sur deux longueurs de couloirs, contournant l’ouverture qui donnait sur le Grand Salon en contrebas. Certaines étaient ouvertes et l’on pouvait apercevoir, en passant, l’éclair d’une chambre toute en or, ou le mouvement des voiles tombant du plafond d’une chambre au thème plus oriental. D’autres étaient fermées, et quiconque était déjà venu au Fabula savait ce que signifiait une porte fermée. Quiconque aurait la mauvaise idée de vouloir briser l’intimité qui unissait un hôte et son client lorsque la porte d’une chambre se refermaient sur eux se verrait rapidement arrêté dans son geste par l’un des hommes de la sécurité, qui traînaient dans l’ombre, pratiquement invisible ou en serait, du reste, dissuadé par l’une des servantes, dont c’était une partie du travail. Fau était d’ailleurs bien placée pour l’expliquer car cela avait été sa fonction, entre toutes celles qu’elle avait possédées, autrefois.

Personne ne s’y tentait jamais, cela dit.

Interrompant le défilé des chambres, les portes des petits salons Est et Ouest se faisaient face, offrant de chaque côté un accès à des espaces moins bruyant que le Grand Salon, mais néanmoins convivial et moins intimistes que les chambres. A l’autre bout de l’étage, un second d’escalier montait au deuxième, ou le même schéma architectural était mis en place, et où l’on pouvait trouver les salons bleu et rouge. Fau acheva son explication par la rapide évocation du dernier étage réservé aux pensionnaires et au cabinet médical, ainsi que de la dépendance, accoudée au bâtiment principal, où l’on trouvait les cuisines, la buanderie ainsi que l’accès aux caves ; qu’elle ne mentionna toutefois pas.


« Et si vous avez la moindre question où précision, n’hésitez pas. » Elle eut un instant ce sourire qu’ont les gens qui ont une maîtrise totale sur leur environnement, paré de cette omnipotence qui les rend invincible au moindre imprévu. « Je suis toute à vous. »
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Ludwig Walhgren

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MessageSujet: Re: Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]   Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse] EmptyLun 25 Fév - 11:37

A vrai dire, le jeune homme ignorait la réponse à la question, rhétorique, de la jeune femme. Cela dit, il ne faisait aucun doute qu'elle était capable de faire une dizaine de choses en même temps, sans que la qualité de celles-ci ne se voit réduite, même dans d'infimes proportions. C'était en tout cas l'impression de professionnalisme que Fau dégageait de toute sa personne. Chaque geste semblait avoir été planifié et mesuré, elle anticipait les questions de son interlocuteur, sans le brusquer. Tout arrivait dans la conversation au bon moment, comme allant de soit.

Bien sûr, il ne devait pas être le premier client débarquant pour une affaire ou une autre de cette ampleur ou d'une autre encore. Ludwig hochait donc la tête, se laissant guider et espérant ne pas se perdre. Il ne put s'empêcher de noter un certain nombre de ressemblances entre le Fabula Onis et le Palais impérial. Les deux mariaient à merveille le luxe ancien et le confort de la modernité. Heureusement, ici, régnait une ambiance intimiste et chaleureuse. Une large partie de la demeure des Walhgren avait été conçue dans le but d'impressionner, voire d'écraser, les visiteurs de sa grandeur et magnificence. Ombre merci, rien de tel n'avait sa place ici. Tout était irréprochablement discret et invitait à rester et à se détendre.

Rencontrer ? Ah oui. Forcément, on organisait pas une fête en mettant un tas de nobles dans un seul endroit, si agréable soit-il, et en fermant les portes jusqu'au petit matin. Des serviteurs... Des "hôtesses". Le sens de ce dernier mot n'échappait pas vraiment à Ludwig, même s'il ignorait la qualité de celles du Fabula. Il pouvait à peine faire la distinction entre le personnel et les esclaves du Comte Oliver et ses clients. Quelque peu honteux, il ne dit rien à sa guide, s'interrogeant sur ce qu'il devrait faire.

- Des hôtesses... Oui, sans doute. Des femmes oui. - Il toussote, même si la précision semble nécessaire. - Majoritairement, je veux dire. Laurenz préféra la compagnie des demoiselles.

Le marquis se dit qu'il avait peut-être trop insisté sur les goûts de son frère ? Enfin... Après tout que Fau pouvait-elle bien faire du fait que Ludwig préférerait sans doute s'entourer d'hommes forts pour ce genre de soirée ? Ombre merci, encore, il avait dédié sa vie à l'Ordre Saint Dietrich et personne n'attendait de lui qu'il se marie. Aucun devoir officiel ne l'y obligeait. Et il ne se montrait pas très attirant par son choix de train de vie pour les gens susceptibles de le marier. Il secoua la tête, chassant ses considérations futiles de son esprit.

- Cela dit, prévoyez également de la compagnie masculine... Je ne peux me prétendre connaître les goûts de tous les invités.

Et peut-être que Laurenz, une fois bien engagé dans la soirée, ferait un caprice quelconque et imprévisible. Comme demander à deux jeunes hommes de s'affronter dans une lutte de deux corps nus, huilés et musclés, à même le sol. Juste pour le plaisir de voir un combat, fut-il parfaitement amical et sans danger. Le Fabula n'était sans doute pas le genre d'endroit à se souiller du sang et des tripes d'esclaves. La Capitale disposait d'une Arène pour cela.

Néanmoins, n'était-ce pas un endroit de rêves, prêt à satisfaire tout client civilisé ? Civilisé de la manière impériale. Pour les solmarites, les humains du Saint Empire étaient des rustres et des barbares sanguinaires... Ludwig ne pouvait s'empêcher de leur donner partiellement raison. Ses pensées furent interrompues par une puissante sensation de chaleur et de frénésie. Les chambres. Des coeurs battant à rompre les poitrines, les rires, les efforts physiques. Pas besoin d'explications pour comprendre à quoi servait cette partie du bâtiment. Des couples (et groupes composés d'autres nombres de personnes) s'y donnaient à des plaisirs nécessitant la mobilisation du corps. Cela n'échappait pas aux sens déformés professionnellement de Ludwig.

Il eut un sourire crispé. La coïncidence, ponctuant en effet l'excellente impression qui lui faisait la Macasse, a failli lui échapper sous l'effort qu'il dut faire pour conserver le teint pâle. Si le sens de la dernière déclaration ne lui échappa pas, il ne put s'empêcher de le déformer, imaginant en effet Fau à son service d'une façon plus directe. L'établissement du Comte Oliver était manifestement à la hauteur de sa réputation légendaire. Cela ressemblait presque à de la sorcellerie, tellement Ludwig se sentait bien au Fabula, après à peine quelques dizaines de minutes. Bien qu'il sache qu'aucune force surnaturelle ne soit impliquée, il se raidit se rendant compte de son laisser-aller intérieur.

- Oui... En effet. Il y a bien quelque chose concernant la décoration. Elle est parfaite, bien sûr. Mais quelques détails... militaires seraient sans doute les bienvenus. Pas grand-chose. Des armes de parade au mur, une bannière dans le hall d'entrée, peut-être une vieille armure. Juste une petite touche pour que notre Commandant en chef sache que tout ceci est organisé pour lui...

Le cadet a failli lever les yeux vers le plafond en prononçant le titre ronflant de son frère. L'un de ses titres. Et même pas en entier. Néanmoins, Laurenz était son Laurenz. Pour le reste du monde, il s'agissait de son Altesse impériale, Prince et Duc-Gouverneur, Commandant en chef des Armées. Alors il valait mieux éviter de trop miner l'autorité de son aîné en se moquant de lui en-dehors de la famille. Il suffisait de préciser qu'il se sentait à l'aise entre soldats. Voilà qui était clair et exact.

Et puis vint le moment délicat où la Nature réclama son dû. En soupirant légèrement, Ludwig se rendit compte qu'il... Eh bien qu'il avait faim. Bien sûr, il pouvait rentrer au Palais. Les deux autres Walhgren devaient encore être penchés sur leurs cartes et leurs papiers. Du coup, il avait encore du temps devant lui. Rester au Fabula ? Une idée plaisante. Surtout que, de cette façon, il pourrait encore réfléchir et s'entretenir avec la Macasse sans précipitation. Avec une légère hésitation, le marquis demanda.

- Je vous avoue qu'il n'est pas encore l'heure pour moi de me retirer... Serait-il possible pour moi de dîner en votre compagnie ? Je veux dire... Je sais que je n'ai ni réservation pour ce soir, ni encore moins d'invitation...

Mais voilà. Fau n'allait sans aucun doute pas le laisser comme ça. Bien que réellement gêné, Ludwig prévoyait qu'il allait être accueilli. Le professionnalisme et l'envie de satisfaire le client de son interlocutrice avaient étés impressionnants jusqu'à présent. Alors pourquoi pas maintenant ?
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Fau Lan-Xu

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MessageSujet: Re: Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]   Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse] EmptyVen 1 Mar - 14:50

"Je vous avoue qu'il n'est pas encore l'heure pour moi de me retirer... Serait-il possible pour moi de dîner en votre compagnie ? Je veux dire... Je sais que je n'ai ni réservation pour ce soir, ni encore moins d'invitation..."

Si Fau avait pris note des diverses remarques qu’avait formulé son client au cours de la visite, et s’était empressée d’acquiescer pour notifier leur prise en compte, sa dernière demande l’avait remarquablement surprise. Oh, elle s’était attendue à ce qu’il ne reparte pas comme ça sans avoir goûté à l’hospitalité des lieux, ne serait-ce que le temps d’un repas. D’ailleurs elle avait déjà en tête un ou deux noms d’employés qu’elle aurait pu, éventuellement, envoyer pour lui tenir compagnie. Non, ce qui l’avait surprise c’était qu’il demande à diner avec elle. La Macasse. L’ombre silencieuse et terne, qui n’avait de qualités que son zèle et sa patience à l’épreuve des balles. Bien que d’une manière professionnelle, les gens appréciaient d’avoir affaire à elle pour son efficacité et ce pouvoir qu’elle avait d’installer facilement une atmosphère de confiance, dans les mondanités quotidiennes, rares étaient ceux qui désiraient prolonger sa présence auprès d’eux.

D’ailleurs, en y réfléchissant, cette liste devait s’étendre, en tout et pour tout à Oliver, quelques-uns de ses frères et sœurs, et des amants occasionnels, qu’elle ne voyait que très peu, en réalité, et qui n’était sans doute là que pour étayer un peu l’éventail de ses relations sociales personnelles. Même sa Mère n’y figurait pas, tant elle exécrait sa compagnie.
Quant à la plupart des gens qui l’appelaient leur amie, elle n’avait aucune illusions quant au fait qu’il ne le fasse que pour servir leurs seuls intérêts, et ce n’étais pas plus mal, car il en allait de même pour elle.

Pourtant cet homme-ci semblait à s’y méprendre – et elle ne se méprenait pas souvent – trouver un intérêt ingénu, et dépourvu de ces manigances politiques auxquelles elle le devinait réticent, à se trouver en sa compagnie, au point de souhaiter prolonger l’entrevue en dehors du cadre strictement professionnel.
Elle devait bien l’admettre, pendant un moment, elle fut désemparée. Elle battit des cils, et l’espace d’un instant la plus sincère des surprises éclaira son visage. Elle se reprit rapidement et dissimula l’effusion dans un toussotement discret. Elle ne laissa pas le temps au silence de s’installer afin de ne pas embarrasser son interlocuteur, et s’empressa se le rassurer d’un sourire diligent.


« Bien entendu, c’est quelque chose qui peut être arrangé sans problèmes... »


Elle fit un rapide tour mental de ce qu’impliquais le diner en termes de préparatifs ; le salon rouge était libre ce soir, et ils pourraient en disposer sans problème. De plus il devait y avoir quelques tables de mises au cas où, elle pouvait l’y conduire sans problème. Elle n’aurait qu’à dire à Leah de lui rapporter le moindre souci, bien que par une nuit comme celle-là il était peu probable que quoi que ce soit survienne – en tout cas il fallait l’espérer. Fau détestait déléguer, tant pas caractère que par souci de la chose bien faite, mais elle pouvait bien faire un effort pour l’occasion. Ah, il fallait également qu’elle envoie quelqu’un pour informer les cuisines, mais ça c’était évident. Elle-même avait déjà mangé sur le pouce en début de soirée mais rien qui ne l’empêche de diner légèrement par-dessus. Après tout, dans son domaine d’activité, il fallait palier la moindre éventualité, même la plus invraisemblable.
Balayant les pensées parasites, ne gardant à l’esprit que la courte liste des tâches qu’elle avait à remplir, elle adressa un nouveau sourire à son client et entreprit de le guider jusqu’à la porte du Salon Rouge.

« Tout de même, c’est un choix curieux. Loin de moi l’idée de rechigner à pareille invitation, mais je me dois de vous prévenir que je ne suis sans doute pas la meilleure… hôtesse qui soit. »

Elle s’interrompit une seconde, posant sa main sur l’épaule d’une jeune servante, et lui murmurant quelques instructions à l’oreille. Cette dernière inclina brièvement la tête, secouant une crinière blonde qui accrocha brièvement la lumière avant de s’éclipser. Fau la regarda s’éloigner avec un sourire maternel puis repris sa route. Elle jetait de temps à autre un regard vers son interlocuteur, tant pour le rassurer se son attention que pour vérifier qu’il la suivait sans problème.


« D’aucun vous diront même que je peux être quelque peu ennuyeuse. Cependant, si vous vous contentez de ma compagnie alors je serais ravie de vous l’offrir. »


Arrivé devant la porte de bois sombre, elle le pria d’entrer d’un geste léger de la main. Après l’avoir accompagné jusqu’à une table qui semblait n’attendre qu’eux, trônant dans l’angle intérieur droit du petit Salon à l’ambiance cosy et chaleureuse. Le couvert était mis pour deux personnes, et on aurait pu croire à un tour de magie là où il n’y avait que chance et un certain don d’anticipation. Faustine s’excusa une minute pour régler la partie technique de leur dîner et donner ses dernières consignes à la pauvre Leah qui tremblait déjà du poids qui tombait sur ses épaules. La jeune Macasse eut toute les peines du monde à la rassurer – un employé paniqué n’est jamais bon à rien, de plus Leah était une fille plus que compétente bien que manquant cruellement de confiance en elle – et quand elle reparut dans le Salon, ce fut avec un discret soupir de soulagement, dissimulé dans un sourire.


« Je suis tout à fait navrée, cet endroit survit difficilement en mon absence. Ou du moins c’est ce que semblent penser mes subordonnés. A croire que les murs vont s’écrouler à la minute où je quitte la pièce. » elle eut un rire pour elle-même, puis s’enquit avant de s’asseoir : « Vous buvez ? Pour ma part j’évite, les soirs où je travaille, mais si quelque chose vous fait plaisir ne vous privez surtout pas à cause moi. »
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Ludwig Walhgren

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MessageSujet: Re: Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]   Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse] EmptyDim 3 Mar - 9:23

Ludwig ne fut pas déçu. Si un établissement s'engageait à organiser une fête privée pour les deux princes cadets de l'Empire... Il y avait des chances qu'il puisse pallier à un repas pour deux. La surprise de la Macasse fit sourire le jeune guérisseur. Il n'avait pas du tout perçu qu'elle était moins prisée qu'une autre employée du Comte. Après tout, l'homme ne cherchait pas à passer sa nuit à rire et à boire. Tout ce qu'il demandait était un repas en bonne compagnie. Calme, posée, organisée. Faustine. Personne d'autre n'allait remplir ce rôle mieux qu'elle.

D'autant plus que le marquis pourrait encore avoir d'autres idées pour la soirée de son frère et ne comptait pas confier un quelconque détail à une autre personne que son interlocutrice. Sa confiance était assez facilement accordée, mais Fau allait pouvoir la garder pour elle. Aucune faute ne pouvait être commise, l'occasion pour faire tout ce plaisir à Laurenz ne se répéterait plus jamais.

- Votre compagnie me sied énormément. J'accompagnerai mon frère à sa soirée, bien entendu. Mais aujourd'hui, je n'ai besoin que de calme. Et puisque vous avez du temps... Si l'envie de me le consacrer est également présente, ce sera un plaisir pour moi.

Le Salon Rouge était un endroit très agréable. Ludwig ne pouvait s'empêcher de convertir la valeur des meubles en semaines de nourriture pour un grand nombre de gens... Mais il ne ressentait nul dégoût ici, comme cela était souvent le cas dans les demeures de nobles qu'il fut obligé de visiter pour l'une ou l'autre raison. Souvent en compagnie de Laurenz, jamais avec une femme. Son frère était le meilleur partenaire qui soit pour une soirée ennuyeuse. Son caractère le poussait à évacuer les lieux le plus vite possible.

Pour ce qui était des femmes... Laurenz courait plus ou moins les jupons, là où Ludwig voyait des contacts sociaux comme tous les autres. Ses relations intimes ont toujours été recouvertes d'un voile de discrétion par principe et pour préserver ses éventuels partenaires de l'espionnage protecteur de Laurenz. Alors, le jeune homme prit l'habitude de ne pas chercher à aller plus loin que la conversation, dans la plupart des cas. Sans doute son aîné comprendrait-il , si cela devait se passer au Fabula. Néanmoins, le besoin n'était pas là et ce malgré le fait que Fau avait toute la sympathie et la bienveillance de Ludwig.

- Je vous comprends. Que cela ne vous inquiète pas, mon premier souhait est de ne pas créer davantage de soucis. Prenez le temps qu'il vous faut pour prendre soin de vos affaires.

Après tout, certains prétendaient ne pas pouvoir se passer de lui et de sa présence au sein de l'Ordre. Bien sûr, Saint Dietrich n'a pas fondé cet organisation en comptant sur un soutien aussi direct des Walhgren. Ainsi, l'institution était là avant lui et sera là après sa mort. Surtout que son poste n'impliquait vraiment aucune responsabilité organisationnelle... Il était juste là pour soigner et alimenter ses confrères en énergie...

- Avec plaisir. Un demi verre, pour profiter du goût.

Ludwig se permit un soupir, avant de laisser planer un silence. Il n'y avait aucune gêne dans celui-ci. Un échange de regards. La jeune femme avait quelque chose, elle, son éducation ou les lieux, qui faisait qu'on se sentait bien en sa présence. Sans doute une capacité indispensable pour tout employé du Fabula. Mais elle procurait là un plaisir différent de ce que l'on pouvait obtenir dans les chambres...

Enfin, ici aussi selon toute vraisemblance. S'il demandait à ce que dix personnes dansent nues pour lui, il serait probablement exaucé... Ludwig sourit et toussota dans le silence. Il goûta le vin, exquis, bien sûr, et hocha la tête plusieurs fois pour extérioriser ce petit plaisir. Il ne prévoyait pas de boire beaucoup. La modération et le contrôle de soi faisaient partie de ce que tout magicien du Sang devrait avoir. A force d'écouter les battements des coeurs des gens on peut avoir deux réactions désagréables : soit on faisait tout pour les faire taire, soit on commençait à entendre des voix. Dans les deux cas, il finissait pas être de mauvaise compagnie.

L'ivresse était un risque, faible, mais à éviter, sur le chemin du contrôle de tous ses pouvoirs. Ce n'était cependant pas le lieu, ni le moment d'ailleurs, pour ce genre de considérations. Ludwig sourit encore, manifestement content.

- Permettez-moi de lever mon verre à notre rencontre d'abord et ensuite aux affaires qui nous lient. Il s'agit d'un vrai plaisir. La réputation du Fabula Onis n'est plus à faire, me semble-t-il... Je peux vous garantir qu'elle est justifiée. - Une petite pause, une gorgée de vin. - Pour en revenir à vôtre compagnie, je compte sur vous et le Comte Oliver pour être présents... L'ego de mon frère appréciera. Et, pour ne rien vous cacher, je serais ravi de pouvoir compter sur vous et votre calme. - Un petit sourire de plus, légèrement gêné. - Si jamais j'en demande trop... N'hésitez pas à me le faire savoir, mademoiselle.
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MessageSujet: Re: Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]   Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse] EmptyLun 25 Mar - 4:38

Faustine leva son verre d’eau avec un sourire amusé, accompagnant l’Homme dans son toast malgré l’incongruité de la situation. Boire de l’eau dans un verre pareil… Et trinquer, avec ça ! Si le vaisselier l’apprenait, elle n’aurait pas fini d’en entendre parler. Elle l’imaginait déjà, le teint blème, les tempes écarlates, et ses bras, courts et potelés, s’agitant nerveusement dans son costume trois pièces. Un tableau digne de la postérité, songea-elle distraitement.
Ludwig reprit la parole, et la Macasse leva la tête. Son doigt continuait de caresser distraitement le cristal de son verre à pied alors qu’elle écoutait l’invitation d’une oreille attentive. Lui rendant son sourire, elle répondit :


« En ce qui concerne Oliver… »


Elle se mordit aussitôt la langue pour la familiarité. Ca n’était pas son genre, vraiment, les maladresses devant les clients. Le contexte devait la perturber. Elle posa les yeux sur Ludwig, le dévisageant entre deux battements de cils. Elle n’allait pas se mentir : il était bel homme. Il avait pour lui le charisme des gens d’importance, mais sans la vanité et l’orgueil qui l’accompagnait habituellement. Et puis il y avait cette aura qui l’entourait, qui faisait baisser ses gardes les plus élémentaires à la jeune Macasse. Elle posa son verre.
Non, vraiment, le jeune Walhgren qui lui faisait face n’aidait pas du tout son professionnalisme. D’ailleurs, maintenant qu’elle y réfléchissait ; à quand remontai son dernier diner en tête à tête avec un autre homme que le Comte ?
Peu désireuse de poursuivre ce fil de pensées, elle se secoua et rectifia son propos avec un léger mouvement de main.


« En ce qui concerne la présence du Comte, je pense pouvoir avancer sans me tromper qu’il se joindra à vous avec plaisir. Pour ma part, et pour citer un grand homme, je vous avouerais que mon premier souhait est de ne pas créer davantage de soucis. » Elle eut un sourire pour elle-même. « Cela dit, si par ma présence je peux vous apporter un quelconque confort, alors je me libérerais. »

La conversation retomba naturellement, et pendant quelques minutes on n'entendit résonner que le ronronnement discret des conversations du Hall.

« Vous semblez vous y accommoder remarquablement bien. »

Ses mots tintèrent, brisant le silence confortable qui s’était installé. Fau leva les yeux. Devant le regard interloqué de son hôte, elle s’empressa de poursuivre, un sourire presque désolé peint sur ses lèvres.

« L’opulence, j’entends. » Un temps. Son index avait de nouveau trouvé la courbe du pied de son verre qu’il traçait négligemment. « Vous devez vraiment tenir à votre frère… » Elle reprit une gorgée d’eau, son regard glissant sur le côté pour laisser à l’homme le temps d’assimiler ses propos.

Etait-ce sa place de remarquer ce genre de choses ? En temps normal, avec un autre client, peut-être pas. Mais il avait déjà été établi que l’Homme n’était pas un client comme les autres, et que par conséquent, le protocole habituel ne s’appliquait pas. D’autant que le jeune Walhgren avait été prévenu ; elle était loin, elle aussi, d’être une hôtesse comme les autres. Si ses remarques l’indisposaient, elle en changerait. Jusqu’ici l’homme n’avait pas objecté à sa conversation, alors pourquoi pas ?

Lorsque Leah les interrompit pour leur apporter le repas, Faustine fut presque surprise du temps qui s’était écoulé sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. Elle manqua de se lever pour aller aider la pauvre jeune femme qui peinait avec le chariot, peu habituée à ce qu’on la traite comme une cliente. Son élan fut remarqué, et ses joues avaient légèrement rosi lorsqu’elle se réinstalla dans le fond de sa chaise. La Macasse se contenta finalement d’un regard d’encouragement pour sa jeune employée qui en sembla revigorée. Malgré ses allures distantes de femme qui maîtrisait tout, Faustine était proche de ses employés, les hôtes et hôtesses comme les serviteurs qu’elle formait. Elle était dure dans son enseignement, mais attentive, compréhensive, presque douce dans son interaction avec eux. Après tout, on n’obtenait jamais rien de bon d’un employé qui vous détestait, et bien que le Fabula entier se plut parfois à plaisanter sur les mœurs étranges et bien gardés de la discrète Faustine, aucun de ses membres n’aurait ostensiblement rechigné à une tâche qu’elle leur aurait confié.

Elle congédia finalement Leah, la gratifiant d’une main posée dans le dos pour lui signaler qu’elle avait bien travailler, et se leva pour finir le service.

« La force de l’habitude, vous savez » se justifia-t’elle avec nonchalance, un sourire aux lèvres alors qu’elle prenait son assiette. « Et puis avec moi qui m’absente elle a vraiment autre chose à faire. Enfin, je ne m’inquiète pas. C’est une bonne petite.»

Faustine acheva le service, sans y mettre plus de cérémonie que nécessaire. Ce n’était pas pour ses manières cérémonieuses qu’il avait tenu à ce qu’elle dîne avec lui, et elle n’avait aucune raison de se comporter comme une véritable hôtesse, puisqu’elle n’en était pas une, et que, vraisemblablement, Ludwig ne s’attendait pas à ce qu’elle le fasse. Elle espérait également, elle devait bien l’avouer, qu’un peu de familiarité ferait oublier au jeune homme l’atmosphère de Luxe qui devait lui être singulièrement étrangère.


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Ludwig Walhgren

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MessageSujet: Re: Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]   Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse] EmptyMer 27 Mar - 11:26

Ludwig nota la familiarité avec laquelle son interlocutrice a failli parler de son supérieur, sans relever. Cela ne faisait que le conforter dans l'idée qu'elle était bien la personne à qui parler, à défaut du Comte. Si elle pouvait parler de lui de la sorte, ce qu'ils devaient être assez proches... Du coup, dans son esprit, il plaça la Macasse comme seconde du maître des lieux. C'était assez bien.

- Merci.

De son côté, le jeune homme hésita. Devait-il ajouter quelque chose ? Enrober son ressenti de quelques politesses ? Ou insister sur l'importance de la présence de Fau ? Il décida que non. Sa présence n'était pas précisément importante, d'ailleurs. Elle était agréable. Et autant prévoir le coup et se garantir au moins une personne qui ne parlera ni de guerre ni de poitrine féminine. Et sans crier à tue-tête. Ludwig craignait que beaucoup de gens susceptibles de plaire à Laurenz seraient de ce genre-là. Il en connaissait vaguement certains et se doutait qu'il allait avoir le choix entre coller son frère ou s'assurer d'avoir une porte de sortie pour ne pas mourir d'ennui.

Même s'il allait sans doute supporter tout ça pour Lui. Fau fit remarquer qu'il s'y faisait déjà très bien... Oui, sans doute son sang apportait avec lui une certaine habitude du faste et de surabondance. Il se contenta de sourire et de relâcher un peu d'air par les narines, alors qu'il se concentrait sur son assiette et son verre. Le confort pouvait se monter si séduisant... On oubliait bien vite la rigueur spartiate du Temple Saint Dietrich ou encore l'infortune des miséreux de l'Empire. Mais tout cela demeurait présent dans l'esprit du Walhgren... Il ne lui fallait pas oublier son devoir envers le peuple.

Et puis, vint une autre remarque. Très personnelle.

Le guérisseur se figea, sans vraiment savoir comment réagir. Faustine ne fit qu'énoncer une vérité qui coulait de source dans beaucoup de familles et qui, en soi, était parfaitement innocente. Mais comment réagir ?

Devait-il lui servir une banalité sur l'importance des liens familiaux ? Lui faire part de ses craintes et du fait que tout était bien plus compliqué que dans une famille ordinaire, fut-elle riche et puissante ? Dire qu'il vendrait volontiers son pouvoir et son nom à quiconque lui donnerait une famille ordinaire en échange ? Non... La famille restait la famille. Certaines choses n'avaient pas le droit de quitter ce cercle si étroit et si crucial. Les Walhgren avaient des devoirs envers l'Humanité entière, mais aussi envers chacun d'eux. Cette femme de pouvait devenir sa confidente comme ça, après une petite heure de conversation. Cela dit, il se rendait bien compte que son hésitation était perceptible. Elle avait trop duré pour qu'il puisse ne rien dire. Il opta pour une demi-vérité dépourvue de détails.

- Bien entendu. Il m'est très difficile de supporter ses absences, pourtant inhérentes à ses devoirs... Mais je suppose que c'est là le prix à payer pour la sécurité de l'Empire.

Ludwig eut un sourire triste... D'après lui, si Laurenz ramenait toute son armée à son foyer et laissait Solmar en paix, la sécurité de l'Empire serait assurée sans aucun soucis. Ce genre d'idées lui avaient déjà valu des réprimandes de la part son frère aîné et de leur oncle. Se prononcer clairement contre plusieurs siècles de politique des Empereurs successifs... Eh bien, il fallait être très bien placé pour ne pas subir de conséquences plus graves qu'une engueulade. Le jeune homme fut heureux que le sujet de la conversation eût changé. Il adressa un regard à la jeune fille venue parler à Fau.

Elle était sans doute compétente, si la Macasse le disait. Mais il fallait des nerfs d'acier pour supporter un Laurenz Walhgren à sa propre fête. La gestion d'un tel évènement ne pourrait sans nul doute être confiée à un autre que le Comte Oliver et sa collaboratrice ici présente. Pendant que, grand plaisir, la jeune femme finissait le service en soulignant l'intimité de cette rencontre, Ludwig la regarda faire. Elle faisait des efforts pour lui. Même si, au fond, tout cela relevait de son business, il fallait reconnaître que c'était plaisant de ne pas avoir à écouter des gens lui dire comment un prince impérial devrait se comporter...

- Je crois que mon frère n'est pas inconnu ici, mais permettez-moi de vous dire qu'il sera bien plus difficile que moi. - Ludwig soupira, soudainement amusé. - Je vous plains presque d'avoir à organiser cette soirée pour lui...
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MessageSujet: Re: Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]   Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse] EmptyJeu 4 Avr - 9:44

Comme elle n’avait pas répondu à la remarque de l’Homme à cause de l’interruption de Leah, elle attendit qu’ils soient de nouveau seuls, et que le repas ait débuté pour y répondre d’un bloc. Pour sa part, Faustine préférait manger en silence, mais dans les circonstances elle n’allait pas infliger ses habitudes d’ermite ascète à son invité. Après tout il n’était pas venu pour se lancer dans un concert de cliquetis couverts-sur-assiette avec la jeune femme. Enfin elle osait l’espérer parce qu’elle n’était pas sûre de la façon dont elle devrait réagir si c’était le cas. La pluie et le beau temps : elle pouvait faire. Ecouter les tirades et les discours passionnée, elle savait aussi. Mais si c’était à elle de faire fonctionner toute la conversation, elle n’était pas certaine d’où cette dernière allait finir. En tout cas, et puisqu’elle avait maintenant matière à converser, elle reprit avec un sourire.

« N’éprouvant qu’un vague mépris, cordial et mutuel, envers les honorables membres de ma propre fratrie, je ne peux pas vraiment répondre que je comprends votre douleur, cependant la séparation est une chose détestable. J’espère que la situation s’arrangera. »

Il lui servait du vague et de la semi vérité ? Elle faisait de même. Après tout il aurait été impoli d’insister quand son hôte n’était ostensiblement pas disposer à s’engager dans cet embranchement de la conversation.


« Quand à organiser cette soirée, disons que j’ai l’opinion, à défaut de conviction, que je crois partagée par beaucoup… » Elle laissa traîner une légère accentuation sur le dernier mot. Interprète qui voulait. Son regard glissa le long de la table vers son interlocuteur. Sans le dévisager, elle l’observa un moment. Elle ne désirait ni le froisser ni le faire se sentir menacé par ses propos, aussi était-elle attentive à sa réaction. Elle reprit : « … que pour le maintien paisible d’un Ordre établi, il était des tâches à accomplir absolument, agréables ou non, et qu’il était nécessaire qu’existent des gens pour s’en acquitter. »


Ses doigts d’agitaient contre ses couverts tandis qu’elle réfléchissait.


« Enfin c’est ce que j’ai dit à ma mère lorsque je lui ait annoncé mes perspectives d’avenir. »


Fau grinça des dents sous son sourire. Les plaisanteries n’avaient jamais été son fort. D’ailleurs elle était pratiquement certaine que, sous la poudre, ses joues avaient pris une charmante teinte pivoine. Grâce à celui qui eut l’ingéniosité d’inventer tous ces moyens modernes de ne pas laisser notre épiderme nous couvrir de ridicule. Reposant délicatement ses couverts, la jeune femme laissa courir une seconde son index sous le contour de son assiette. Un sourire était dessiné sur ses lèvres, et elle avait une moue pensive.
Fut-ce par besoin de justifier son point de vue, ou simplement pour éclaircir son propos précédent ? Dans tous les cas elle ne put s’empêcher d’ajouter un mot encore.


« Ceci étant, bien que votre frère, vous, et moi, faisions partie de cette catégorie d’individus, nous le sommes à différent niveaux d’importance. Je ne suis pas certaine que mes responsabilités égalent jamais celles d’une personne comme vous. »


Retour aux plaisanteries sans gouts. Il fallait vraiment qu’elle arrête d’essayer. Elle faisait simplement partie de cette catégorie de gens qui, bien que doués d’intellect et de charisme, n’était tout simplement pas fait pour être drôles. Elle était probablement condamnée aux sourires figés et au sérieux permanent jusqu’à la fin de ses jours, et tout ça à cause d’une section psychique défaillante. Certes elle s’en sortait très bien sans mais quand bien même. Bien qu’utile au professionnalisme, tout ça n’aidait pas l’aspect personnel et quotidien de son existence.
Refusant de s’apitoyer plus longtemps sur le triste devenir de son humour privé d’envol, elle se servit un petit bol de thé noir, levant la bouilloire à hauteur d’épaule pour en proposer à son hôte. Le thé pendant les repas, c’était une manie qu’elle avait, et qui, bien que très mauvaise tant pour l’assimilation du fer par son corps que pour l’alimentation des clichés sur les buveurs de thés occidentaux.
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Ludwig Walhgren

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MessageSujet: Re: Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]   Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse] EmptyJeu 4 Avr - 11:10

La réponse de Fau a été une surprise pour Ludwig. Ce dernier ne s'imaginait pas vraiment qu'on puisse ressentir autant de choses négatives envers ses frères et soeurs et en parler avec autant de froideur. Bien qu'il savait son aîné être un égoïste borné et malavisé de suivre le chemin qu'il suivait, l'amour et les souvenirs d'un passé perdu à jamais pesaient toujours plus lourd que sa rancune, dans la balance de leurs relations. Cela ne semblait pas être le cas de la Macasse qui, de son côté, faisait preuve d'un détachement remarquable. Voire effrayant.

- Merci.

Il ne la remerciait pas pour la première fois ce soir et, le connaissant, sans doute pas pour la dernière. Bien sûr, pour arranger les choses entre lui et Laurenz, il faudrait mettre un terme aux hostilités au Nord et freiner les progrès génétiques d'Ishtar. Et changer la personnalité de Laurenz, de sorte à le convaincre de se laisser soigner... Enfin. La liste était longue. Très longue.

Elle fit une subtile allusion à son propre métier. Ludwig ne portait pas de jugement. Les plaisirs de la chair, la servitude, l'argent, tout cela n'avait aucune importance véritable, mais n'était pas tellement à blâmer. Certes, le gaspillage était une horreur à ses yeux, surtout à une époque aussi prospère où le peuple mourait de faim, malgré la richesse de l'Empire. Quant à la Sécurité au sens large... Il sourit.

- Mon rêve est de voir le monde plus paisible, où les soldats n'ont rien à faire, sinon rester chez eux ou défiler en uniformes d’apparat. La violence n'amène que la souffrance inutile.

Les Walhgren étaient connus pour leur combativité. Autrement, ils n'auraient jamais imposé leurs lois à tout un Continent et ce sur plusieurs millénaires. Ludwig tenait régulièrement un discours contraire à la plupart des traditions familiales : il n'aurait rien contre l'abandon pur et simple de l'Archipel Nord. Pour lui, l'argent de l'Armée pourrait très bien servir à nourrir les pauvres. Il verrait d'un meilleur oeil la construction de nouveaux lieux de débauche que d'autres armureries ou laboratoires d'Exodum.

Le jeune homme regarda son hôtesse faire glisser ses doigt sur son assiette et ses couverts. Des doigts fins, agiles. Jolis. Des doigts pouvant sans aucun doute se servir de la magie, avec un entraînement adéquat... Pourtant, leur propriétaire avait choisi de se lancer dans... Dans ça. Dans le Fabula, dans la prostitution, au fond. Au moins, elle n'avait pas l'air de manquer de quelque chose. Une courtisane comme elle ne viendra jamais frapper à la porte de Saint Dietrich. Ses yeux bleus, fixés sur les mains blanches de la demoiselle, ont suivi chacun de ses gestes. Elle avait en elle quelque chose de plaisant à voir. Ludwig sourit.

- M'entendez-vous parler ? On ne me confie aucune responsabilité... Mis à part celle de représenter la famille auprès de vous dans cette affaire.

Ludwig n'avait pas de responsabilités pour deux raisons. Au sein de l'Ordre, il ne désirait pas être privilégié. Pas parmi des gens qui, comme lui, voulaient tout donner au nécessiteux. La famille impériale, de son côté, ne voulait rien lui confier. Cela n'était ni nécessaire, ni avisé. Le petit rebelle de la maison ne devait rien casser en jouant. Ses aînés faisaient ce qu'il y avait à faire. Le reste ne devait pas l'intéresser. Bien qu'il soit au courant de la majeure partie des affaires, on le tenait à l'écart de la gestion même de l'Empire. Sans doute, aurait-il perturbé un ordre ancestral avec des décisions téméraires et trop sociales.

Il goûta le thé, souriant encore à la jeune femme en face de lui. Le liquide chaud lui procura une sensation agréable, on pouvait en dire autant de son parfum et de son goût. Une soirée plus plaisante et plus réussie qu'il ne l'aurait cru au départ. Le repas touchait d'ailleurs lentement à sa fin, les deux convives n'étant pas des plus affamés. Il n'était pas dans ses intentions de s'imposer trop longtemps. Enfin, il lui était impossible de partir à peine la dernière bouchée avalée. Il déposa ses couverts, avant de boire encore un peu de thé.

- Je suppose que vous vous sentez bien ici, n'est-ce pas ? C'est effectivement un endroit où se reposer, trouver la paix. A ma façon, j'ai la même sensation au sein de l'Ordre, bien que l'ambiance soit différente. Ne laissez pas les gens mépriser votre travail, ils ont tort.

Un silence s'installa. Pourtant, Ludwig admirait vraiment la capacité d'organisation de Fau, son calme, son professionnalisme. Faire tourner le Fabula ne devait pas être de tout repos. Il fallait tout de même dire quelque chose encore. Il avait laissé la conversation en suspens.

- Peut-être devrais-je revenir ici un autre jour. Lorsque j'aurais plus de temps...

Et aussi quand il aura trouvé l'argent nécessaire...
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MessageSujet: Re: Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]   Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse] EmptyDim 7 Avr - 11:31

Faustine avait laissé échapper un rire léger lorsque le jeune Walhgren avait répondu qu’il ne lui incombait aucune responsabilité. Elle ignorait s’il était parfaitement honnête en lui faisant cette confidence, mais si c’était le cas, alors il n’était pas conscient pour un sou de sa propre importance. C’était assez incroyable d’imaginer que quelqu’un comme lui puisse s’avérer aussi humble et, oserait-elle le penser, innocent dans un certain sens. Elle qui voyait défiler jour après jour du menu fretin de noblesse qui se prenait pour les rois et les reines de la cour de récréation du haut de leur petits piédestaux minables, et voilà que celui qui avait vraiment un pied sur le devant de la scène minaudait comme le dernier des figurants à qui on aurait accordé trop d’importance. Non, vraiment la Macasse se sentait dépaysée. C’était assez agréable, même si ça avait la fâcheuse conséquence de lui laisser au fond de la gorge l’impression étrange d’abuser de cette innocence.

L’Homme était-il seulement conscient que si il avait été n’importe qui d’autre, et ce tout aussi charmant qu’il ait pu être, jamais la jeune femme n’aurait daigné bouleverser son emploi du temps juste pour lui donner la satisfaction d’être accueilli à bras ouverts ? Comprenait-il que, dans le cas inverse où il se serait révélé être un invité détestable et malpoli, elle n’aurait pas été ne serait-ce qu’un ton moins agréable avec lui ?

Fau détestait avoir des états d’âmes. Parfois, se disait-elle en reposant sa tasse et sans laisser retomber une seconde le sourire aimable qu’elle portait, les choses étaient bien plus simples lorsque ses clients étaient détestables. Au moins elle n’avait aucun remords à les utiliser pour étendre sa toile d’influence.
Alors, non, effectivement, elle n’avait rien contre les optimistes, et la compagnie du jeune Walhgren ne lui était pas désagréable, mais pour être tout à fait honnête ; si, pour servir son propre intérêt ou celui d’Oliver, il avait fallu qu’elle se serve de lui, elle l’aurait fait sans hésiter une seule seconde.
Bon, mettons une demi-seconde. Ce qui était déjà un exploit en soi pour quelqu’un de son ossature morale.


« Disons qu’à défaut de trouver mon plaisir dans la satisfaction d’autrui comme on l’attendrait de quelqu’un dans ma position, je caresse le bonheur de faire partie intégrante d’une structure qui fonctionne, disons… efficacement. Qu’on méprise mon travail ne me gêne pas, tant qu’on ne le remet pas en cause à tort. »


Elle eut un sourire franc, soutenant quelques secondes le bleu glacé des yeux de Ludwig, avant de reprendre, dans un battement de cil.


« Mais votre remarque me touche. Je vous en remercie. »


Devant le sourire qu’arracha sa remarque au jeune homme, Fau se mordit l’intérieur de la joue, sentant une remontée de remords, acides, dans le fond de sa gorge. Fichue conscience. Elle aurait dû l’étouffer au berceau il y avait de cela longtemps, comme on étouffe une portée d’animaux trop malades ou trop nombreux dans un coton d’éther.
Dans tous les cas, et que sa conscience ait quelque chose à y redire ou pas, le jeune homme semblait réticent à terminer leur entretien. Elle lui offrit un regard compatissant, et ses mains remontèrent arranger quelques mèches qui menaçaient de s’échapper de son impeccable chignon. Lorsqu’il émit l’idée de revenir, avec, aux lèvres, toujours ce même sourire qui perturbait tant la jeune femme, elle reposa ses poignets contre le bois de la table et se contenta de répondre, avec douceur ;


« Il me semble que nous serons amenés à nous revoir. Du moins je l’espère, car votre compagnie m’a été très agréable, ce soir. Si d’aventure vous vous trouviez l’envie de repasser ici, et ce même si les préparatifs de la fête ne l’exigent pas, sachez que vous serez toujours le bienvenu à ma table, et qu’il ne vous en coutera rien. »


Puis, sentant que le moment de mettre fin à leur entretien était arrivé, elle se leva lentement, et lui offrit son bras le plus naturellement du monde.


« Souhaitez-vous que je vous raccompagne ? »


Au diable la conscience si elle pouvait porter un cadet Walhgren à son bras l’espace d’une minute.
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MessageSujet: Re: Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse]   Come and hear the song of Slaanesh ! [PV Macasse] EmptyMar 9 Avr - 11:00

La soirée, et la rencontre par la même occasion, touchaient à leur fin. Comme toutes les bonnes choses (les mauvaises aussi d'ailleurs), il fallait une fin. Cela dit, celle-ci était bien agréable et porteuse de promesses. La Macasse faisait preuve d'un grand professionnalisme, encore et toujours. Mais elle lui annonçait surtout qu'il serait toujours le bienvenu ici. Contrairement à ce qu'on pourrait attendre d'un noble, Ludwig nota que cela n'allait rien lui coûter. Un plaisir pour lequel il ne serait pas obligé de payer, de gaspiller un argent précieux qu'il pourrait donc dépenser à des fins plus nobles.

En voilà un arrangement qui lui plut énormément.

- Je vous suis reconnaissant pour tout le temps que vous m'avez consacré ce soir. Je vous reverrai certainement et ce avec grand plaisir.

Oui, rien que l'organisation de cette soirée si privée qu'on ne pouvait en confier l'organisation à personne, même le plus zélé des inquisiteurs, aller leur demander au moins encore deux rendez-vous. Sans doute une fois encore avant le départ des deux frères au Khini-Lao... Et une fois après, juste avant la réception. Laurenz avait droit à ce qu'il y avait de mieux... Alors son frère allait veiller à cela... Il espérait aussi que sa confiance, placée désormais en la personne de Fau, allait s'avérer être un bon investissement. Enfin, l'investissement n'était là qu'une métaphore.

Le plus jeune Walhgren ne pensait jamais en termes d'investissements. Il se leva, un brin plus rapidement que la dame. Il ne lui convenait pas de rester assis, alors qu'elle était debout. Certes, elle était là pour servir, il était un client et elle vendait son temps et son corps aux gens. Mais Ludwig a été éduqué d'une certaine façon. Une façon qui lui disait de ne pas rester assis en présence d'une femme qui ne l'était pas. Surtout si celle-ci était la maîtresse des lieux et qu'en plus elle lui offrait... Oui quoi, exactement ? L'amitié serait un terme trop fort et trop prématuré. Les services... Non, puisqu'elle mentionna leur gratuité. Disons, sa bienveillance. Et Ludwig avait besoin de bienveillance.

Il n'avait pas la bienveillance de grand-monde, sa famille mise à part. Bien sûr, ce n'était pas rien. Mais en général, on voyait en lui le rêveur naïf, petit dernier d'une famille si prestigieuse et puissante qu'elle pouvait se permettre de le garder à l'écart, avec sourire et condescendance polie. Alors que quelqu'un d'important l'apprécie était agréable. Ludwig lui offrit son bras en retour. C'était à elle de s'y appuyer après tout. Il avait beau être doux et peu viril, elle était clairement la femme dans l'affaire.

- Avec plaisir. D'ailleurs, je ne suis pas convaincu de me souvenir du chemin qui me mènera vers la sortie. Autant abuser encore un peu de votre temps et de votre sollicitude et ne pas commettre d'impair gênant, n'est-ce pas ?

Ludwig compta sur son imagination pour lui fournir une image crédible de la chose. Mais il devait bien y avoir des portes à ne pas ouvrir au Fabula. Il ne voudrait pas tomber sur une quelconque orgie, chambre occupée par d'autres clients ou simplement voir quelque chose que les maîtres des lieux cachaient. Sans parler du fait qu'il aurait l'air peu sérieux à chercher son chemin dans ces couloirs. Le Fabula Onis le mettait certainement à l'aise... Il n'empêche que leur richesse avait de quoi l'intimider. La présence de la Macasse allait rendre le trajet plus léger et plus... Serein.

Voilà. Faustine apportait à Ludwig de la sérénité.

Une fois à nouveau dans le hall, le jeune marquis s'inclina légèrement et déposa un petit baiser sur la main de la demoiselle.

- J'espère pouvoir vous témoigner ma reconnaissance... En attendant ce jour, veuillez transmettre mes respects au Comte. Au plaisir de vous revoir, mademoiselle.

Et il quitta le Fabula, le coeur léger et la tête remplie de pensées relative à cette soirée et à toutes celles qu'il allait encore y passer. Il fallait croire que les employés des lieux savaient s'y prendre pour fidéliser la clientèle.
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