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 Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit

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Alessa Nocturnae

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Alessa Nocturnae

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MessageSujet: Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit    Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit  EmptyMar 20 Nov - 17:39

La Place des Trois. Enfin...

La dernière née de la branche principale de la Famille Nocturnae, la Princesse Alessa, se tenait au milieu de la place, seule. Enfin "seule", c'est un grand mot vu la foule qui pullulait sur la place, mais elle ne voyait personne. La seule chose qu'elle voyait, c'était la grosse statue qu'elle contemplait depuis près d'une heure, immobile... devant elle se dressait Uriel D'Arken. Les deux autres hommes représentés avaient leur importance aussi, mais pour elle, Uriel d'Arken était une figure historique de la plus haute importance...

Dans tous les écrits de ses ancêtres, que se soient des lettres, des contrats, de simples journaux intimes, des rapports ou autres... le nom de cet figurait. Et il était toujours entouré d'un grand respect et d'un amour profond. Elle ignorait beaucoup de choses et avait énormément à apprendre... mais cet homme avait eu une importance colossale aux yeux des membres de sa famille qui étaient morts depuis des lustres, bien après lui pour certains d'entre eux. Elle avait notamment en tête certaines lettres qu'avaient échangés le chef de la branche principale de l'époque et D'Arken, le Haut Prêtre et Régent de l'Empire, l'Homme le plus puissant, celui qui avait le plus de pouvoirs, aussi bien politiques qu'autres, tous ces privilèges et ces devoirs réunis à l'intérieur d'un corps si frêle et maladif. Elle avait également déniché les restes d'une correspondance entre la Princesse Azhran Nocturnae, celle qui lui avait peut-être donné son Ombre, et lui... des extraits de lettres qui avaient confirmé ce que semblaient dire certains rapports à propos de la Princesse : elle n'était la jeune fille bien sous tous rapports que vantaient les gens, mais une jeune femme parfaitement à même de réfléchir par elle même et de tout faire pour obtenir ce qu'elle souhaitait, quitte à avoir plusieurs personnalités distinctes, conscientes et manipulables à volonté. Typique dans la famille soit dit en passant.

Alessa poussa un long soupir et posa sa main contre la statue. Uriel d'Arken... elle aurait tant aimé le connaitre, pouvoir parler avec lui... Avec Azhran aussi, avec Ezhekiel Premier... avec le premier Nocturnae... elle aurait voulu vivre à leur époque à tous, découvrir avec eux de quoi allait être fait le futur, écrire ces livres, ces lettres, ces journaux et ces rapports qui servaient sa propre génération actuellement... Mais peut-être finirait-elle par faire ça avec son temps à elle, peut-être réussirait-elle à mener les recherches qu'elle voulait et rédigerait elle même les comptes rendus et les livres traitant du sujet... peut-être même deviendrait-elle une éminente professeure, peut-être... non, pas "peut-être", "surement" ! Il le fallait ! Elle avait promit à sa mère qu'elle ferait tout pour y arriver, elle se l'était promit à elle même !

Tournant le dos à la statue, La jeune Princesse des Nocturnae fit fasse à l'entrée de l'Université de Libris Umbra. C'était ici qu'elle allait passer le plus clair de son temps désormais... Peut-être un jour regretterait-elle de ne pas avoir suivit la voie que lui conseillait l'un de ses serviteurs, celle d'une autre Université, là ou la Terre, le Métal et le Verre étaient rois... c'était intriguant, intéressant et même tentant... mais il fallait qu'elle sache. Il le fallait.


Dernière édition par Alessa Nocturnae le Mar 27 Nov - 6:15, édité 1 fois
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Shéhérazade Panthea

Duchesse-Commandante

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MessageSujet: Re: Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit    Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit  EmptyJeu 22 Nov - 6:41

Quelque fois, il faut sortir dehors, hélas. Ne serait ce que pour aller d'un point à un autre pour une raison officielle. Peu importe ce qui m'amène ici vu que je n'atteindrais pas ma destination comme prévu. En tous cas, comme c'est une sortie dans le cadre de mes fonctions, je suis en tenue d'apparat avec une garde d'honneur. Nous sommes à cheval, parce que ça fait plus martial. De même, ma robe est somptueuse et j'arrive à peine à bouger dedans, mais pourtant elle conserve une aura militaire de par sa forme et ses couleurs. Je suis la Duchesse-Commandante, pas la pute du coin, pas besoin de mouler avec soin mes seins et mes hanches. Je dois incarner la puissance de la Garde, tout ça.. Heureusement, de longues années d'habitude viennent à mon aide et j'arrive à diriger mon cheval sans l'aide de personne – ce qui n'est pas un mince exploit, vu le coté encombrant de la robe. Si je tombais sur le dos il faudrait m'aider, vu que le corset m'enlève toute souplesse. Je ne te ferais pas un numéro sur le fait que je n'arrive pas à respirer ou je sais pas quoi, c'est les pucelles qui font ça. Les femmes adultes savent gérer tout ça, ça devient une seconde peau et je me verrais mal maintenant porter autre chose qu'une armure faisant la moitié de mon poids ou une robe d'un mètre d'envergure. Le cheval quant à lui porte aussi une armure et un harnachement somptueux. Ma garde d'honneur est équipée plus sobrement, mais elle est censé pouvoir se battre, elle. Si j'arrive à garder un maintien digne et à empêcher mon cheval de chier au milieu du chemin, c'est déjà pas mal. Penser dignité de l'Empire, penser apparat et gloire. C'est par ce genre de petits détails qu'on passe pour une institution solide et pas pour une bande de clodo. Ça fait parti du jeu, les gens sont sensibles à ça.

Mais mon port a beaucoup perdu de sa superbe quand je me suis pris une balle au niveau de l'épaule – enfin j'ai plutôt eu l'impression qu'on me faisait exploser le coté gauche du corps. J'ai pas pu m'empêcher de crier de douleur. Seule des années de paranoïa soigneusement cultivée au sein de la garde m'ont poussé à me pencher sur le coté quand le coup est parti. J'ai vaguement vu un tireur isolé à une fenêtre, mais ça m'a pas laissé le temps de réagir correctement. Au moins je suis pas morte sur le coup, mais je me suis évanoui brièvement en tombant de cheval à cause de la douleur. J'ai juste eu le temps d'entendre un hurlement : « va crever sale suceuse de Géno ! ».

Je me suis réveillée allongée sur le sol, avec un garde faisant barrage de son corps et les autres en train de chercher des yeux le tireur, l'arme au clair, en formation réglementaire. Bon respect de la procédure. Ils ne peuvent pas s'éloigner pour mener des fouilles plus approfondies parce que visiblement, je suis trop blessée pour être déplacée et on laisse pas la Duchesse-Commandante victime d'un attentat en merde dans un coin. Je jette un regard vitreux aux alentours, mais j'ai du mal à bien appréhender la situation. Je serais contre-productive de toute façon, je suppose. Quelqu'un a dû appeler un guérisseur. D'autres gardes vont venir. Je me sens vulnérable pourtant, j'aimerais que Laurenz soit là. J'apprécie et j'estime les gars de ma garde d'honneur hein, la moitié sont des Génos redoutablement efficaces – c'est sans doute ce qui a excité le terroriste – mais quand je suis en train de me vider de mon sang par terre j'apprécierais plus la présence de Laurenz au dessus de moi, bizarrement. J'entends des bruits de tir, je peux pas bouger. Quelqu'un a découpé ma robe pour me permettre de mieux respirer et pour dégager la plaie, mais je ne peux pas bouger. Le monde devient de plus en plus flou et noir.

- Laurenz...

Le mec au dessus de moi a la pudeur de faire mine de ne pas m'avoir entendu. Je pense à mon fils. J'espère que le guérisseur va arriver vite, ainsi que les renforts. Y a encore trop de boulot à faire...
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Al van Koriolis

Magister Architectura Templi

Al van Koriolis

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MessageSujet: Re: Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit    Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit  EmptyJeu 22 Nov - 10:23

Grand Jour. Al était dehors.

D'habitude, cela serait particulièrement surprenant. Casanier, occupé exclusivement par son travail et ses recherches, le Magister van Koriolis Mais voilà, il avait rendez-vous avec Abel, dans un restaurant du District de la Place des Trois. Pour cela, il lui fallait sortir du tram et faire quelques centaines de pas, rien de bien important. Il traversa la place, lançant un regard à l'immense statue au centre.

On racontait que Lao a passé une bonne partie de sa vie à rattraper la folie des deux autres hommes, considérés comme des Saints et fondateurs plus ou moins directs de leurs Universités. Le premier maître du métal était leur amant, selon certains historiens, ce qui ne semblait pas si incroyable au final. Le grand mage et philosophe avait oeuvré, comme eux tous se devaient de le faire, pour le bien de l'Empire et de son peuple. Al s'arrêta, baissa la tête et adressa une pensée, plus qu'une prière au saint patron d'Architectura Templi. Quelques respirations, les yeux clos.

Et une détonation, un coup de feu à ne pas s'y tromper. Des cris. Le rouquin ouvre les yeux, lentement. Il se considère comme étant suffisamment à l'écart du monde pour ne pas faire objet d'une attaque quelconque. Il a d'ailleurs bien raison : ce n'est manifestement pas lui la cible, dans la foule en panique. Le Magister ne distingue qu'une robe et des gardes impériaux qui l'entourent, la protégeant. Son regard bleu balaye la place, les bâtiments qui l'encerclent. Il détecte du mouvement près dans certaines fenêtres. De trois d'entre elles on peut entendre d'autres détonations. On arrose de balles les gardes impériaux. Et Al van Koriolis fait face à un problème d'ordre moral. Que faire ?

Les soldats tiendront le coup, encore un peu. C'est leur boulot et les autres ne visent pas très bien, au final. Mais le Magister, devrait-il intervenir ? Sûrement... Quoique... Il n'a aucune autorité sur l'ordre public. Mais ne serait-ce pas là son devoir de citoyen ? Il bouscule une demoiselle, très distinguée et belle, et s'excuse avant de poursuivre sa marche vers le groupe de gardes. Pour former un bouclier pare-balles durable autour d'eux, il lui faudrait... Cinq collègues. Ou un Walhgren à proximité. Là, il ne pouvait pas grand-chose pour eux. Timide, il demande.

- Euh... Je peux vous aider ?

Pas très malin... Mais comment agir, sans un accord du pouvoir en place ? L'un des gardes lui lance un regard, avant d'hurler.

- Bordel, restez pas là ! Si vous bougez pas ils vont vous abattre aussi, quoi ! Sauf si vous pouvez les descendre, mais alors grouillez-vous !

Al n'a pas besoin de plus d'explications. Il se tourne en direction du bâtiment. Son bras se lève, souple, la paume vers le haut. Les doigts fins du Magister s'agitent en l'air, les tirs cessent. Les armes des terroristes s'enrayent. Elles explosent à la seconde suivante. Certains gardes se relèvent, ils crient, courent. Déjà, les portes de Libris Umbra se sont ouvertes. Le garde parti chercher un guérisseur revient, avec un Magister du Sang. Celui-ci peut s'occuper de la Duchesse, alors que ses hommes établissent un périmètre de sécurité autour d'elle. Le roux observe la balle se faire expulser du corps, par la guérison accélérée par magie. Passionnant. La chair ne devrait pas être plus solide que l'acier. Elle est faible. Et pourtant...

Deux autres adeptes de l'Université proche sont là. Ils jettent des regards assassins autour d'eux. Bien que la Place soit un lieu (presque de culte) public, dédié aux trois Université, Libris Umbra n'aime nulle agitation devant ses portes. Deux mages des ombres, Al le sent. Comme il sait qu'ils le sentent aussi. Il voit la Duchesse se relever, avec l'aide d'un soldat, manifestement géno. On se détend légérèment, quelques minutes passent.

Puis, le groupe Garde-Al-Libris Umbra est chargé par une dizaine d'hommes et femmes, armés d'armes à feu et d'armes blanches. Comme ça, au milieu de la ville. Un scandale, selon le Magister. Échauffé, encouragé par le garde qui venait de lui dire de tuer les snipers, il reprend part aux affrontements. En fait, son esprit analytique lui signale que deux des rebelles portent des casques. Des casques en métal. L'un deux broie la tête de son porteur, l'autre tourne sur lui même en brisant la nuque de la femme qui comptait l'utiliser pour se protéger. Les deux s'effondrent. Puis, la garde doit gérer un corps à corps... Le frêle ingénieur est bousculé par un puissant géno en armure impériale (l'armure qu'il avait lui-même contribué à optimiser) et il tombe, droit sous les pieds de la belle demoiselle aux cheveux noirs...

- Ouch...

Il se cogne la tête sur les pavés de la place et tout devient flou, bruyant et distant.
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Alessa Nocturnae

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MessageSujet: Re: Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit    Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit  EmptyMer 28 Nov - 7:38

"Le calme avant la tempête", je suis sure que vous connaissez bien cette expression... eh bien c'est exactement ce qui vint en tête à Alessa à ce moment là.

La place s'était brusquement changée en une sorte de grosse bagarre, d'un côté des gens, de l'autre... d'autres personnes. La Princesse se sentait complètement perdue et désorientée... entre la foule qui ne la mettait déjà pas bien à l'aise, et le regain brutal d'activité de cette dernière, la jeune fille n'avait pas le temps de souffler. Elle repéra une femme très bien habillée cernée par des gardes, probablement leur supérieure hiérarchique. C'était avec elle que tout avait commencé, elle s'était faite tirer dessus par un agresseur anonyme. Après ça, ça avait dégénéré et la jeune fille n'avait plus rien suivit. Ce qu'elle savait par contre, c'était que cette grosse et dangereuse bagarre se tenait tout autour d'elle et, pire encore, entre elle et l'entrée de Libris Umbra. Elle ne pouvait donc juste plus bouger et évitait du mieux qu'elle pouvait de se retrouver impliquée dans quelque escarmouche que se soit. Son père lui avait toujours dis d'éviter les bagarres de poivrots dans les bars... le principe devait probablement s'appliquer pour les batailles plus ou moins rangées en plein milieu de l'une des plus célèbres places d'Ishtar...

Malheureusement, toute tentative de fuite fut avortée dans l'oeuf à cause d'un homme qu'elle ne connaissait pas. Elle n'eut pas vraiment le temps de le regarder, ni même de le voir, avant de se retrouver effondrée en travers de son corps, l'étouffant probablement à demi.

Alysse se redressa d'un bond, se répandant en excuses décousues, puis elle s'agenouilla près de lui et lui palpa le crâne d'un air anxieux.

- Est-ce que vous allez bien ? Vous pouvez m'entendre ? Me voir ?

Ça pourrait faire tache si elle laissait crever un type innocent sous ses yeux alors qu'elle venait juste d'arriver. Elle s'y connaissait un peu en "premiers soins", mais n'avait jamais eu besoin de pratiquer dans la réalité. Elle s'était un peu entrainée à diverses choses sur des cadavres, mais là c'était différent, le type était vivant... du moins, l'espérait-elle...

Elle déchira un pan de sa robe, heureusement qu'elle ne portait qu'une tenue simple, sinon son intendante l'aurait probablement assassinée. Entourant la tête de l'homme avec le bandage de fortune taillé dans des tissus couteux, elle oublia qu'elle n'avait pas regardé s'il souffrait d'une blessure ou non... dans la panique elle n'y avait même pas pensé avant de le panser (haha... bref.). Elle dénoua ses cheveux et les laissa s'éparpiller dans son dos et sur ses épaules afin de se servir du lien de velours pour faire tenir le bandage. Que fallait-il faire ensuite ? Elle repéra quelques cadavres et un couteau qui était tombé et se saisit de l'objet en lorgnant les morts, se demandant si elle pouvait se servir d'eux tous pour aider à combattre les ennemis... mais elle poussa un soupir et reporta son attention sur le blessé : elle ignorait qui étaient les ennemis et n'avait pas envie de blesser ou de tuer des innocents.


- Vous pouvez vous lever ?
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Shéhérazade Panthea

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MessageSujet: Re: Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit    Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit  EmptyMar 4 Déc - 7:03

Je crois que je suis en train de mourir. Ou peut être pas, j'ai du mal à juger vu que je ne sens plus rien. Même plus mon épaule. Je ne vois rien non plus. Je me sens fatiguée... ça doit venir de la perte de sang, cette sensation. J'ai l'air un peu à froid là, mais c'est que je suis trop crevée pour paniquer correctement. Je trouve pourtant le moyen de m'épuiser un peu plus en ressentant bêtement une émotion à propos d'Asad. Son père ne saura jamais qu'il est père et Asad finira tout seul. J'aurais dû le dire à quelqu'un au cas où un malade tenterait de me faire mourir prématurément, comme ça un beau jour. Un malade qui vise mal en plus, parce qu'il m'a pas touché en pleine tête mais à l'épaule, ce qui me promet une longue agonie douloureuse, vu comment ce putain de coté gauche de merde se met à me faire douiller...
Je ressens à nouveau des trucs, c'est pour ça.

Un guérisseur est arrivé, et j'ai connu des sensations étranges. Le brusque retour à la vie réelle, le retour de mes sens, ce genre de banalités là. C'était un peu douloureux aussi, un peu étrange, et j'ai été assez contente que tout ça se termine. Je me sentais fatiguée par la perte de sang, mais d'attaque pour buter les sales petits bâtards de merde qui nous tiraient dessus. Par chance, j'avais encore la paranoïa d'accrocher mes armes sur le harnachement de mon cheval même pour ce genre de sortie. J'ai fait signe à un garde de m'aider à me relever puis je suis partie chercher mes armes, avec la tête qui tourne un peu. Je ne devrais pas faire ça, mais rester immobile à rien faire et à compter sur l'habilité des autres pour ne pas crever, c'est un coup à devenir fou. Il faut que je tire sur quelque chose. Quelque chose qui veut ma mort. L'adrénaline me réveille.

Je me met en position – car même si je suis pressée, une mauvaise position peut me déboîter l'épaule. Ça tombe bien, une dizaine de personnes armées nous foncent dessus. Je tire, quelqu'un s'écroule, je re-tire ah loupé, je tire encore et... ils sont sur nous. Nous sommes un peu moins nombreux, et un ennemi me fonce dessus et me pousse contre un bâtiment. Ma garde a beau être là pour me protéger, elle est prise par des combats avec d'autres adversaires que le mien. Très costaud soit dit en passant. Qui commence à m'étrangler d'une main et à chercher un poignard à sa ceinture de l'autre. Vraiment costaud te dis je. Un coup part vers la tête, et j'arrive d'une ruade désespérée à esquiver le coup. Il prend le temps de reviser ma tête avec son arme, c'est pas comme si je pouvais m'enfuir.
C'est juste con qu'il ait oublié de me désarmer.

Je crois que je me suis gravé la crosse de mon arme dans la paume de ma main tellement je l'ai serrée fort. Le grand gars s'est écroulé et j'ai repris ma respiration. Autour de moi, la garde et les mages étaient en train de gagner. J'allais devoir serrer des mains et remercier des gens, après tout ça.
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Al van Koriolis

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MessageSujet: Re: Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit    Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit  EmptyMar 4 Déc - 9:03

Le monde tourne pendant quelques instants. Al ferme même les yeux, le temps que ça cesse. La douleur sourde dans l'arrière de son crâne est assommante, bien que supportable. Pour le coup, il ne serait probablement pas capable de serrer correctement un boulon, sans parler de combattre. Tiens, pourquoi pensait-il à un combat ? Ah oui... La garde avait été attaquée et quelqu'un portant un uniforme jugea qu'un Magister se devait de participer. S'il portait un uniforme c'est qu'il devait s'y connaître et avoir raison, non ?

Quelque chose vint s'enrouler autour de sa tête. C'était doux. Quelqu'un lui parlait... Par la Machine... Quel vacarme abominable. Le ronronnement des pistons et des engrenages lui manquait tant. Attendez. Quoi ?

- Je ne pense pas que mon corps ait été endommagé de façon irréversible, si c'est cela que vous voulez dire...

Et voilà, Al van Koriolis fait savoir à son entourage immédiat qu'il va bien. Les autres questions suivent à ce qui lui semble être une vitesse effarante. Il finit par déceler les mots et à en saisir le sens. Secouant légèrement sa tête endolorie, le rouquin ouvre les yeux. Une tache noire au milieu du ciel. Ah... Les cheveux de la demoiselle. Sans doute très jolie, selon les standards de la noblesse. Al ne savait pas trop quoi en penser sur le moment. De toute évidence elle avait prit soin de lui... Son bandage improvisé (et inutile) ne le dérangeait pas, ainsi il en oublia la présence.

- Euh... Oui. Vous devriez rester à l'écart, je crois. C'est encore dangereux.

En fait, les affrontements touchaient à leur fin. Les universitaires de Libris Umbra étaient des tueurs entraînés pour abattre leurs opposants. La place et le rôle de la Garde Impériale ne faisaient pas trop de doutes non plus. Al se leva et, titubant, il alla vers les combattants pour observer les deux victimes qu'il se rappelait bien d'avoir faites. Une tête broyée, l'autre tournée sous un angle des plus malsains. Le Magister observa cela durant quelques longs instants, pensif. Ainsi, cela fonctionnait pas trop mal dans le cadre d'un combat ? Intéressant. Surtout à l'époque où les armes dépourvues de métal étaient rares...

Un garde lui demanda d'attacher un prisonnier, chose qu'il fit en se servant de ses mains nues et d'une épée tombée au sol. Il allait falloir un autre mage du métal, ou un forgeron très habile, pour libérer le survivant. Le roux haussa les épaules et alla parler à la seule personne qu'il reconnut dans la mêlée. Il s'inclina bien bas devant la Duchesse-Commandante et lui présenta un visage préoccupé.

- J'espère que vous allez bien, votre excellence ? Je m'excuse d'avoir tué ces deux personnes... - Un geste dans la direction adéquate, celle des cadavres massacrés par leurs casques respectifs. - ... mais j'ai uniquement agi motivé par le bien de l'Empire et mon devoir de citoyen. Vous croyez que je vais avoir des problèmes ?

Il était comme un enfant, inquiet d'avoir fait une bourde. Après tout, tuer des gens n'était pas autorisé, sauf par des autorités compétentes, bien déterminées. C'était quelque chose qui, selon ses connaissances, se faisait aussi du côté de Libris Umbra... Mais lui-même ne se sentait pas vraiment habilité à le faire. Son physique peu convainquant, bien que sympathique, était tourné à la plaisanterie par son bandeau improvisé, fait par Alessa. Al ne se rendait pas compte de sa présence sur sa tête, mais il avait clairement l'air d'un civil qui était venu goûter l'aventure... Et qui s'y prenait avec un enthousiasme étrange.


Dernière édition par Al van Koriolis le Mar 11 Déc - 11:27, édité 2 fois
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Alessa Nocturnae

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MessageSujet: Re: Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit    Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit  EmptyMar 4 Déc - 17:27

Alessa était presque surprise de voir que l'homme qu'elle avait aidé s'était déjà relevé et s'était mis à marcher sans le moindre soucis. Il était probablement moins mal en point que ce qu'elle avait imaginé. Ne connaissant personne d'autre que lui et préférant ne pas rester seule dans son coin alors qu'il lui avait dit que le coin restait dangereux, la Princesse se redressa et calqua son pas sur celui de l'homme aux cheveux d'un roux flamboyant qui marchait vers la femme sur qui on avait tiré au tout début de la bagarre.

La jeune fille fut troublée quand elle le vit s'occuper d'attacher un homme en tordant du métal comme s'il s'était agit d'une simple ficelle... un mage du Métal. C'était la toute première fois qu'elle en rencontrait un ! Son père en connaissait quelques uns et les invitait parfois dans leur palais, mais elle n'avait jamais eu la permission de se joindre à eux dans ces moments là. Peut-être parce que son père savait qu'elle était terriblement curieuse à leur sujet et qu'il avait peur qu'elle ne décide d'en devenir une. Cette idée était ridicule d'ailleurs, Alessa avait beaucoup trop de choses à découvrir dans la voie qu'elle avait déjà choisie depuis longtemps... mais tant pis. Maintenant qu'elle était seule et loin de ce qui fut la Province de Semini, elle était libre de poser toutes les questions qu'elle voulait à qui elle voulait.

Elle se rapprocha de lui pour lui poser ses question, mais il choisit ce moment précis pour s'adresser à la puissante femme qui semblait ne garder aucune séquelle de la balle qu'elle avait reçue. La jeune fille décida d'attendre tranquillement qu'ils aient finit de discuter avant de voir s'il aurait un peu de temps à lui accorder, même si cela reportait leur conversation à un autre jour, peu importait... elle était loin d'être pressée.

"Votre Excellence"... la façon dont l'homme roux s'adressa à cette femme la rappela à l'ordre. C'était une personne influente et, étant donné qu'elle semblait être à la tête des hommes d'armes qui s'occupaient des ennemis de l'Empire, Alessa se dit qu'elle devait être sorte de général, peut être plus ou peut-être moins gradée que ça, mais une personne puissante tout de même. Oubliant qu'ainsi vêtue elle devait avoir l'air d'être une simple fille de famille bourgeoise, elle adressa un simple signe de tête à la femme tout en la détaillant ouvertement du regard. Son père lui avait toujours dit que si elle ne savait pas si elle devait s'incliner ou non, elle ne devait pas le faire. S'il s'avérait par la suite que se soit elle cas, elle n'aurait qu'à s'excuser. De toute façon, elle n'avait pas l'habitude de devoir s'incliner devant qui que se soit, à l'exception de la famille de l'Empereur.

Détournant le regard après avoir adressé à la femme un bref sourire, la jeune Nocturnae reporta son attention sur les cadavres tout frais qui commençaient à être entreposés à quelques pas à peine. Elle avait toujours le couteau qu'elle avait ramassé dans la main et une brusque envie d'expérience se mit à la démanger sévèrement. Elle savait que peu de personnes cautionnaient ce qu'elle faisait, même au sein de l'Université qu'elle allait rejoindre, et ce fut la seule chose qui parvint à la retenir tant la tentation était grande. Elle changea son couteau de main et le saisit par la lame, le serrant jusqu'à ce que son sang se mette à couler... et serra encore. Elle voulait créer une ouverture assez large dans sa main, peut-être que l'Ombre des morts trouverait son chemin jusqu'à elle si elle faisait ça, après tout... ça ne serait pas sa faute ainsi, presque comme si elle n'avait rien demandé non ?

Une fois la douleur passée, une sensation assez étrange s'insinua en elle et la fit papillonner des yeux pendant qu'elle se tournait à nouveau vers la Duchesse-Commandant. Elle n'arrivait pas à savoir si ça avait marché ou si c'était juste la douleur qui faisait ça. Après tout, elle avait rarement été blessée, les fois où elle expérimentait des choses à base de sang, elle se piquait le doigt ou s'entaillait légèrement la peau... là elle avait taillé plus profond, si bien que quand elle leva la main pour repousser une mèche de cheveux qui la gênait, son sang se mit à couler le long de son avait bras nu avant d'aller imbiber lentement sa manche... cela la fit sourire intérieurement, espérant que ces Ombres errantes allaient lui confier une infime partie de leurs secrets.

Se reprenant en secouant la tête, elle adressa un regard contrit à l'homme aux cheveux de feu et à la femme avec qui il parlait.


- Je suis désolée, je n'ai pas l'habitude de ce genre de situations alors je n'ai pas pu être d'une grande aide... je ne sais même pas si j'ai été d'une quelconque aide à Monsieur, dit-elle en désignant Al van Koriolis, je peux faire quelque chose d'utile ?
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Shéhérazade Panthea

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MessageSujet: Re: Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit    Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit  EmptyDim 9 Déc - 10:45

L'adrénaline retombe, et là enfin je calcule que j'ai perdu quand même pas mal de sang, que le devant de ma robe en est couverte et que le tissu sur l'épaule est déchirée et sent encore la poudre. Heureusement, des années dans l'armée m'ont donné une assez bonne notion des limites de mon corps et les sensations de faiblesse me déstabilisent moins. Je cligne stupidement des yeux pour retourner à la réalité et je vois le champ de bataille. Des cadavres, et as que ceux des ennemis. Trois soldats et ce qui ressemble à deux civils. Pas sûr. Peut être des terroristes mal équipés, mais ça peut être bien être de simples passants qui n'ont pas eu de chance avec les balles perdues. Ça arrive, mais c'est pas pour ça qu'on se sent très bien dans sa tête face au spectacle d'un vieil homme la cage thoracique explosée qui a encore une expression de surprise sur le visage. Ou celui de cette femme qui a l'air d'avoir mon âge, et vu ses formes – j'en ai une vision assez bonne puisque la mort ne se soucie pas de la décence et qu'une partie de ses vêtement dévoilent son corps - elle a sans doute eu des enfants. Qui doivent l'attendre, là. Et il y a les trois cadavres de soldat. Mes hommes s'occupent de donner une apparence plus présentable à tout ça, en leur fermant les yeux et en leur mettant les mains sur la poitrine, mais malgré ça ces gens restent toujours aussi mort. Pour les civils, c'est sans doute un gradé qui ira l'annoncer aux familles – dès qu'on les aura trouvé – et pour les morts de mon escorte... ben ça sera sans doute moi. Ils travaillaient avec moi après tout. Pour moi même. C'est la moindre des choses, mais c'est pas cool. Enfin je reste un moment les yeux dans le vague, à essayer de comprendre ce qui vient d'arriver, pourquoi des gens sont morts et tout ça. C'est toujours ça les champs de bataille, enfin chez moi ça provoque des crises de nihilisme terribles. Elle est bien avancée, la Cause, maintenant qu'on a une vingtaine de cadavre en pleine ville en train de relâcher avec dignité leurs sphincters. Ça pue. Je secoue la tête. Je suis la Duchesse-Commandante, pas un bleu. C'est à moi de donner du sens à tout ça. Si la Duchesse-Commandante reste choquée les yeux dans le vague devant un tas de cadavres, qui aura du sang-froid ? Je me redresse, prend une grande inspiration.
Et qui je vois ? Le sorcier du métal venu dans mon bureau il y a peu. Et une autre jeune femme, qui semble appartenir à la petite noblesse vu ses atours, qui me... toise. J'ai pas l'habitude de me faire toiser par des gamines, mais je m'en occuperai plus tard. Le sorcier lui a un bandage autour de la tête, mais qui ne semble pas avoir vu la moindre goutte de sang. Il a son air... ben que je lui ai déjà vu. Il me salue, me demande si je vais bien et s'excuse d'avoir tué des gens alors qu'il ne faisait pas parti de l'affaire. Je ne le connais pas très bien, je ne l'ai pas fréquenté assez longtemps cet homme, mais pourtant il a une façon si particulière de bouger et de parler que je me dis tout de suite « ah, voilà bien son style ». Un style que j'aime bien. Il a voulu bien faire, il a aidé, concrètement aidé, il a fait ce qui lui semblait juste et utile puis il s'excuse de ne pas avoir suivi le protocole. Il me montre d'un geste deux hommes qui ont visiblement rencontré un mage de métal et à qui ça n'a pas réussi. Je fais une petite grimace de dégoût malgré moi. J'aimerais pas mourir comme ça.

- Je me porte bien. Et vous avez agi pour le bien de l'Empire en tuant ces deux hommes, vous n'avez pas à vous excusez. Êtes vous blessé ? Un guérisseur de l'Ordre doit être présent quelque part, je vous prierai juste de le laisser s'occuper des urgences vitales avant vous. Et si vous avez vu des choses qui pourraient nous aider à comprendre tout cela... je serais ravie de les entendre. Je n'ai pas eu hélas une bonne vue sur les événements.

Et sinon, j'ai rien contre la conversation, mais je ne sais plus où donner de la tête. C'est mes hommes la priorité ! Ils m'ont défendu et ils ont été blessés ou tués ! Je n'ai pas le temps pour des conversations mondaines ! Néanmoins ce Magister a tué deux personnes rapidement et a sans doute sauvé quelques vies grâce à ça, je peux pas lui cracher à la gueule. Je fais signe au soldat qui semble inspecter les environs de venir pour me rapporter l'étendue des dégâts. Alors qu'il ouvre la bouche pour me dire qui est mort, blessé, à l'agonie, d'où viennent ces terroristes, combien ils étaient, comment étaient ils équipés et autres informations importantes, la jeune fille sort son poignard.
Par réflexe, ma main se crispe sur la crosse de mon arme – que je n'ai pas lâché, c'est pas parce que tous les vilains terroristes sont tout morts qu'il n'y en a pas d'autres – mais la gourdasse ne semble pas en vouloir à nous. Elle semble en vouloir à elle-même, puisque sous nos yeux ébahis elle se tranche la paume de la main. Merde, une folle. Ça explique son impolitesse de tout à l'heure.
C'est peut être stupide de ma part, mais j'ai un mépris assez spontané pour les jeunes filles de bonne famille qui s'évanouissent à tout bout de champ, font de la broderie et pensent que leurs problèmes existentielles – principalement s'ennuyer chez elles – passent avant ceux des autres parce qu'elles sont jolies et vierges. Et j'ai tendance à classer rapidement n'importe quelle jeune fille dans cette catégorie là. Sans doute parce que j'en ai fait parti moi-même. En tous cas, après un attentat terroriste, des morts en pagaye, avoir vu moi même en face les derniers abysses de l'existence, je réponds avec peu de patience à sa question :

- Ah vous ne savez pas comment vous rendre utile ? Quel dommage, ça doit être vraiment blessant pour l'ego d'être un simple spectateur. En tant que Duchesse-Commandante, j'ai un tas d'idée pour me rendre utile, comme par exemple constater l'étendue des dégâts, chercher qui a fait ça et y mettre un terme rapidement. Au lieu de ça, je regarde une jeune fille se trancher la paume de la main histoire de mobiliser un peu plus des guérisseurs qui doivent déjà soigner ceux qui ont risqué leur vie pour que mademoiselle puisse encore une fois voir le jour se lever. Soyez une bonne fille, retrouvez votre chaperon, rentrez chez vous saine et sauve et allez vous faire plaindre par votre nourrice du drame que vous avez vécu, je crois que c'est là que vos compétences seront le mieux utilisées.

Là dessus je lui tourne le dos et je vais m'occuper de choses réellement importantes. Autre chose à foutre que de savoir pourquoi elle s'est amusée à se trancher la paume de la main. Par chance, grâce au Magister, on a un captif vivant et bien menotté grâce à du métal. On va lui poser des questions. Poliment. En boucle. Jusqu'à ce qu'on ait des réponses sur ce qui vient de se passer.
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Al van Koriolis

Magister Architectura Templi

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MessageSujet: Re: Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit    Le gouffre de l'Ombre révèle la lumière et la nuit  EmptyLun 10 Déc - 1:37

La Duchesse avait une aisance et une autorité dignes d'admiration, dans cette situation difficile. Bien sûr, Al regardait les choses d'un point de vue fonctionnel et se rendait bien compte que sa place était ailleurs que la sienne en tant qu'engrenages dans la grande Machine impériale. Elle devait être visible, forte, dynamique, autoritaire, posée. Lui, il pouvait oeuvrer à l'ombre de son atelier à écouter chanter le métal.

- Hum ?

Blessé ? Ah le bandage... Al l'enlève, avant de se tâter la tête. Il ne ressent pratiquement aucune douleur, juste une gêne à l'arrière du crâne où sa personne a rencontré les pavés de la place. Pas de sang sur les doigts, les facultés cognitives et intellectuelles irréprochables, a priori. Il mit une main en poche, pour y trouver une pièce de cuivre qu'il plia en quatre, avant de lui rendre sa forme première... Tout allait pour le mieux.

- Non, je n'ai pas subi de dommages nécessitants des soins.

Le Magister note la différence sonore dans le ton utilisé par la Duchesse lorsqu'elle s'adresse à la demoiselle qui l'a aidé à se relever, sans en percevoir le sens profond. L'ironie et les allusions lui échappent. Serait-ce de l'impatience ? Probablement... Après tout, elle a tout cet évènement sur ses épaules et sans doute une flopée d'autres devoirs. De toute façon, ce n'était pas son affaire à lui. L'autorité judiciaire suprême parmi les mortels lui a bien confirmé qu'il a fait son devoir civique, alors il était bien disposé à lui laisser gérer tout ça. C'était son devoir, lui avait fait le sien. Mais ça valait toujours la peine de s'assurer que tout était en ordre. Al ne voulait pas que le Collège d'Architectura Templi reçoive une plainte de la Duchesse pour son comportement. Ce ne serait pas convenable.

Puisque cela était hors de question, de toute évidence, il se tourna lui aussi vers la demoiselle aux cheveux noirs. Al pencha la tête sur le côté, regardant la jolie jeune fille au travers de ses lunettes. Maintenant, il avait une vision claire de son visage... Elle ressemblait en tout point aux gens qui entraient et sortaient de l'Université la plus proche. Par conséquent, et malgré l'apport considérable de Libris Umbra à la Connaissance de l'Humanité, elle ne représentait qu'un intérêt mineur pour le roux. Cela dit, il se disait qu'Abel ferait connaissance... Ou se présenterait au moins... Les mimiques du visage de van Koriolis indiquèrent clairement qu'il hésitait quant à ce qu'il devait dire ou faire. Après quelques instants, il finit par trouver quelque chose de vaguement sûr.

- Merci de m'avoir aidé à me relever. Je m'appelle Al van Koriolis... Et je crois qu'on ferait mieux d'y aller. C'est le rôle de la Garde de gérer tout ça. Et son excellence la Duchesse sait ce qu'il faut faire.

Encore une hésitation.

- Portez-vous bien, mademoiselle...

Et là, ce fut le temps d'y aller. Pour une fois, il aurait quelque chose à raconter à Raphaël... Même s'il se dit que ce qui intéresserait le plus l'artiste ce serait la description la plus détaillée possible des courbes du corps de la jeune fille en noir... Que faire ? Son ami était comme ça et seuls les plaisirs l'intéressaient. Ou, en tout cas, majoritairement ça.

Et il s'en alla, s'étant incliné légèrement devant la demoiselle Nocturnae. Il allait être en retard... Et cela ne se faisait pas.
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