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 Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.]

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Éros

Criminel

Éros

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MessageSujet: Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.]   Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.] EmptyMar 8 Jan - 1:01

J'avais pris rendez-vous avec le directeur de la Guardia Bank. Ouais, ça peut paraître bizarre comme ça, mais dans « le milieu » - si tu sais pas ce que c'est « le milieu », c'est que t'en fais pas parti – il est connu qu'il propose des produits financiers même aux criminels, pourvu que ça lui rapporte. Et vu l'ampleur que prend mon affaire de prêteur sur gages, j'ai besoin de capitaux. Ouais, ça peut surprendre comme ça, vu l'argent que je brasse. Le problème, c'est que j'ai beau en brasser, je peux pas réunir des fonds importants comme ça d'un seul coup. Je crois que je t'en ai déjà parlé, du problème d'arriver pour acheter quelque chose avec plein de liquide de provenance douteuse. Ça pourrait attirer l'attention de la Garde tu vois ? Certes, j'ai un Sénateur sous ma coupe pour détourner leur attention, mais c'est pas magique non plus. Donc il faut blanchir l'argent, mais ça demande du temps et de répartir mes bénéfices dans un tas de petites entreprises prête-nom pour avoir des lettres de change avec une identité honnête marquée dessus. J'te rappelle que j'ai strictement aucune « vraie » identité. C'est pratique parce que personne n'a de prise sur moi, on peut pas aller voir ma vieille mère ou me dénoncer à la Garde, par contre. De part mon cher Sénateur accro à la drogue, je sais que l'enquête concernant « Éros » piétine. On ne peut pas arrêter un pseudo. Ils ne savent pas si je suis plusieurs ou tout seul par exemple. Du coup ils cherchent ma vraie identité. Ils peuvent chercher longtemps...

J'ai des faux papiers, évidemment. C'est sous cette fausse identité que je vais contracter le prêt d'ailleurs. Mais je suis un peu parano sur le sujet évidemment. J'me suis même débrouillé pour qu'il y ait une petite vieille dans la campagne de Frickwich qui prétende être ma vieille mère, si on lui pose la question. Les humains ont des mères, les esclaves non. Et je préfère que si quelqu'un prend la peine de fouiller aussi loin pour découvrir mon identité, il découvre que je cache une maman quelque part. C'est mieux que si il découvre que j'ai pas de maman du tout. Enfin si, j'en ai forcément une, mais je m'en souviens plus. Si je la croisais dans la rue d'ailleurs, elle ne me reconnaîtrait sans doute pas. J'ai changé en dix huit ans. Sans doute que j'étais un adolescent tout à fait charmant, mais sept ans d'esclavages et dix ans de pègre n'arrangent pas un homme. Là, tu vois, pour aller voir ce directeur de banque j'ai mis des vêtements de bourge et j'ai exigé que mon garde du corps – je sors rarement sans PNJ qui sache se battre – soit bien fringué aussi, mais on fait pas très authentique. Déjà parce qu'on est couvert de tatouage et de cicatrices tous les deux. J'ai toujours une silhouette d'aigle moche sur la joue gauche. Y a que les taulards et les mecs qui connaissent pas les bonnes adresses – genre moi à l'époque – qui ont des tatouages ratés. Et je peux te dire que cet aigle sur ma joue est bien bien raté. Celui qui m'accompagne quant à lui a des gros tatouages qui dépassent de ses manches. Je sais que ce gars là, pour l'avoir vu torse nu, a plus d'encre de chine que de sang sous la peau. On a tous les deux une tête à avoir dormi sous une tondeuse allumée, et il est aussi musclé que je suis sec. On fait vraiment pas noble. On fait mec déguisés en noble. Mais je défie quiconque de venir y regarder de plus près. Personne aura les couilles. Et au pire on a des holster cachés sous nos manteaux de gros bourges.

Pourtant, je me sens pas rassuré en traversant le hall de la banque. C'est plein de bourge, de noble peut être. J'suis inquiet de croiser quelqu'un qui m'a connu chez feu mon propriétaire quand je fréquente une telle engeance. Puis même si je singe les humains depuis dix ans, j'ai toujours peur de me trahir par étourderie. Avec les criminels et les esclaves, le risque est moins grands puisque ce sont eux mêmes des gens hors système. Ils ont souvent une histoire aussi chaotique que la mienne, à base de parents pas trop d'équerre avec la pédagogie et de contexte économique difficile. Les bourges, eux, connaissent très bien la norme puisque c'est eux qui l'établissent.

La traversée du hall s'est déroulé presque sans incident en fait, mis à part quand j'ai lâché ma canne parce que j'ai pas l'habitude de marcher avec ça – mais ça fait riche d'en avoir une – et que j'ai deux doigts à la main droite qui n'en font qu'à leur tête. Donc je l'ai lâché et ça a fait plein de bruit en cognant contre le sol en marbre. Mais tout le monde s'en fout en fait, il n'y a que mon rythme cardiaque qui s'est emballé. J'ai ramassé l'accessoire inutile puis on est joyeusement allé prendre l'ascenseur pour aller au bureau de Grand Sachem du lieu, après s'être fait annoncé par une dame derrière un bureau qui a visiblement rien de mieux à foutre. J'admire les lieux, c'est joli. Je suppose que de pauvres hères doivent s'user la santé à maintenir les lieux aussi propres et rangés que possible, mais tout le monde s'en fout alors je fais pareil. Je suis juste content que ça soit pas moi. J'ai l'expérience pour savoir qu'un lieu de cette taille demande une maintenance importante. Le manoir de feu mon propriétaire était plus petit, mais pourtant toutes les nuits je me couchais épuisé, et y avait jamais le temps d'être désœuvré. Mais on s'en fout, tout ça c'est tellement loin en arrière. C'est juste moi que ça préoccupe de toute façon.

Je serre la main du directeur de la banque. Un vieil homme, mais qui fait pas faible du tout. Il fait... ben directeur de banque. Port altier, autorité naturelle, tout ça. Je dis à mon garde du corps de rester devant la porte du bureau lorsqu'on m'invite à entrer. J'préfère être en privé quand je parle de gros sous avec un directeur de banque. Je fais confiance au gars qui m'accompagne, mais il a clairement pas inventé le fil à couper l'eau chaude. Trop confiant, ce mec. Il tire bien au flingue mais il est torp confiant. Il pourrait aller bavarder à je sais pas qui des sommes et tout ça. Donc, je rentre seul dans le bureau.
Je suppose que Ciphol sait qui est « Éros », sinon c'est vraiment un con qui se tient pas au courant. Par coursiers interposés, je l'ai prévenu que je suis un gros criminel qui veut contracter un prêt à sa banque pour financer le commerce. Je suis sur des gros coups qui vont bien me rapporter, j'ai besoin de ce prêt. Mais à coté de cet homme je suis un petit poisson, évidemment. Lui, c'est un criminel qui peut se balader au grand jour, qui peut produire les plus grosses sodomies financières de l'Empire. Je suis pas mécontent de moi hein, j'peux péter dans de la soie et tout ça, et j'partais pas gagnant du tout. Mais j'peux admirer le travail d'un maître quoi. Bon, évidemment, je suppose qu'il est né riche et qu'on l'a éduqué à ça.
Enfin, maintenant qu'on est seul et dans un bureau, place à l'action.

- Bon, vous savez pourquoi j'suis là. Emprunter du pez', tout ça. C'est quoi le taux d'intérêt en ce moment ?

Évidemment que j'le connais, le taux d'intérêt en ce moment, j'veux juste voir si il compte m'enculer. Et mon trou est un trou de sortie, j'tiens à ça.
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Abraham Ciphol

Comte

Abraham Ciphol

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MessageSujet: Re: Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.]   Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.] EmptyMer 9 Jan - 13:18

La porte s’entrouvrit. Début d’après-midi, ah oui le dénommé Eros, énième criminel prometteur en ce bas monde… on lui en avait parlait. Encore une âme égarée en manque de liquidités, Ciphol en rencontrait peut être une bonne dizaine par semaine, et ça depuis une bonne vingtaine d’années. La routine en somme ou l’immense privilège d’être président, tout n’est que question de point de vu. Le nez plongé dans un amas de contrats, de papiers, il prit soin de finir d’écrire sa phrase sans se presser. Il risquerait d’oublier sinon… Eh oui, la vieillesse apportait aussi son lot de comique au personnage si sérieux et austère que se voulait être celui de Ciphol, président de la Guardia Bank. Une fois fini, il leva la tête, esquissant un sourire des plus courtois au passage. Il ne le voyait pas comme un criminel mais seulement comme un client. C’était un homme qui n’avait tout simplement pas de moral : La fin pouvait justifier n’importe quel moyen. Il n’existerait rien de justice en ce monde, si ce n’est que l’intérêt du plus fort. Ciphol était un esprit sceptique, qui après en avoir pleinement jouie, pensait que la vie n’avait pas de sens. Allez savoir pourquoi.

Le bureau de Ciphol était à son image. Son énorme trône pivotant – à comprendre comme une sorte d’énorme chaise de Big Boss PDG New-Yorkais sauce Ishtar -, était situé au centre de son antre. Devant, bien entendu son bureau personnel, où paperasses et fouillis triomphent du reste. Derrière lui, une immense fenêtre d’où la lumière pénètre telle dans une chapelle, enveloppant Ciphol comme un ange illuminé... Pas très rusé niveau sécurité, mais très classe pour le coup. Un petit salon se tenait dans le coin gauche de la pièce, avec une cheminée, un bar… Le lieu idéal pour conclure des contrats, et ce de la meilleure façon qu’il soit.

Il n’eut pas le temps de se lever, - et oui ça lui en prend des minutes maintenant ! -, que le bandit se mit à parler. Il écourtait les salutations. Faut dire que le milieu social ne semblait pas jouer en sa faveur. Qu’importe, Ciphol avait du temps à perdre. Il aimait prendre le soin de connaître ses clients, il aimait savoir à qui il prêtait son argent. Il ne put, néanmoins, s’empêcher de lâcher un léger ricanement après avoir entendu la requête du jeune homme – car pour Ciphol tout est vieux ! - . On aurait dit un chien enragé. On lui parlait de « taux d’intérêt » comme ça, brutalement…

« Oui, oui je sais. Comte Ciphol s’il vous plaît, bonjour Monsieur Eros. » Un vieux réflexe de travail… A qui il croyait parler ce gamin d’abord ? Ciphol avait tout de même une réputation à respecter, il devait montrer dès le début qu’il n’allait pas céder à toutes ses exigences. Oui, la négociation du contrat avait déjà commencé, sans même qu’Eros ne le sache. Il adoucit la situation, en arborant un léger sourire et invita à l’homme à s’asseoir en face de lui. Chacun de part et d’autre du fameux bureau recouvré de paperasse. Il y a des manies dont on ne se défait pas, même avec le temps, hélas.

« Asseyez-vous je vous pris, nous n’avons pas de train à prendre que je sache ? » Les références humoristiques de Ciphol avaient quelque peu « pris des rides », mais il pensait toujours que ça avait son « petit effet ».

Il sortit de sous son bureau, une bonne bouteille de Scotch.

« Une spécialité de chez moi, de Frickwitch. Goûtez, c’est très bon. ». Il le servit, et prit soin, au passage de s’en offrir une pour lui-même.

« Avant de parler de quelconque taux d’intérêt que ce soit, parlons plutôt de votre projet. »

Il reprit : « Comprenez-moi bien, je veux que l’argent que je prête, me soit rendu. Tout n’est que question de confiance dans les affaires. » Ciphol avait prit la main dans la conversation. Son ton restait courtois mais ferme, décourageant n’importe quelle prise de parole. C’était un homme qu’on écoutait, disait-on.

« Et il faut prendre du temps pour avoir confiance. Parlez moi donc de vous, en premier lieu avant de parler des choses plus désagréables comme … les taux d’intérêt. », dit-il, tout en lançant un léger sourire à son interlocuteur.
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Criminel

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MessageSujet: Re: Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.]   Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.] EmptyJeu 10 Jan - 2:23

Ah, premier échec social : l'oublie des formes. J'ai pas l'habitude de dire bonjour comment ça va, parce qu'être malpoli fait parti de mon personnage et que je n'ai pas beaucoup de notion en matière de bonnes manières de toute façon. J'préfère mettre un coup de boule. Mais ici, ça ne marcherait pas. D'une part parce que je pourrais toujours aller crever pour recevoir mon pognon, d'autre part parce que cet homme a beau être vieux, il pourrait me le faire payer très cher. Je n'ai pas le levier pour le faire obéir, et ça m'énerve. Si seulement ça pouvait être un drogué ! Je déteste tellement devoir m'incliner, mais je suis ne suis pas aussi stupide qu'on pourrait le croire, je vais le faire quand même. Obligé. Mais ça ne me plaît pas. Quand il me reprend sur les formules d'usage, je peux pas m'empêcher de montrer instinctivement les dents. Mais je me retiens. C'est un vieil homme, il n'y aurait aucun mérite à lui faire bouffer ses propre entrailles sur une pulsion subite. La seule chose à faire est de se contraindre à ces imbécilités.

- Veuillez m'excuser monsieur le Comte, dans le milieu d'où je viens la politesse s'exprime par d'autres biais, mais je tâcherai - puisque c'est moi qui souhaite être votre obligé - de jouer avec vos règles.

Là dessus je sors un sourire carnassier dénué de la moindre forme de sincérité ou de joie avant de reprendre mon visage inexpressif initial. Moi aussi j'peux me la pété littérateur, j'ai lu assez de roman de gare et j'ai assez entendu des nobles parler pour jouer à ce petit jeu là, même si ça ne fait pas très naturel dans ma bouche, faute d'habitude.
Ciphol – oui mentalement je m'abstiens de lui donner un titre – m'invite à m'asseoir. Je m'exécute. Je ne dis rien. De toute façon, je n'en ai pas l'occasion. Comme on parle avec ses règles à lui, je sais plus à quel moment lancer des vannes, ni même si je dois en lancer. Un complexe d'infériorité soigneusement distillé par les scientifiques d'Exodum parasite mes pensées. C'est un noble, il est riche, c'est lui qui commande. Logiquement. Tu n'imagines pas comme c'est dur de se sortir ça de la tête quand c'est si bien implanté pendant la moitié de ta vie. Avec le Sénateur Kris Dorn, je n'ai pas ce problème vu comme il m'est automatiquement soumis, surtout depuis que je vais lui visiter l'usine à Suchard dans la violence. J'ai du mal à voir un supérieur chez quelqu'un qui a gémit de douleur sous mes coups de hanche. Du coup j'essaye d'imaginer le vieux devant moi en train de me sucer, mais j'arrête assez vite parce que j'ai peur d'exploser de rire tout seul comme un con. Au moins ça détend.
Ah, il me sert de l'alcool. Merde, c'est vrai que les gens polis font ça. Chié. J'ai déjà dû te dire que je ne buvais pas d'alcool non ? Pas par grand principe ou quoi, juste que j'aime pas ça. Apprécier le goût de l'alcool demande de l'entraînement, et cet entraînement je ne l'ai jamais eu. Ça me pique juste le nez. Au début de mon règne, j'avais peur de passer pour une tapette en ne buvant pas d'alcool, mais ça me fait passer pour un homme sage qui préfère renoncer au plus doux des plaisirs terrestres pour garder les idées claires. Personne irait imaginer que dans bien des domaines, je suis un gros puceau dans la vie, et je tiens que ça continue. Mais là, je suis coincé. J'vais être obligé de finir le verre. J'espère juste que sa merde vaut assez cher pour qu'il se sente pas obligé de me resservir après. Je prends une toute petite gorgée, histoire de ne pas subir l'humiliation de tousser et d'avoir les larmes aux yeux. Constatation : j'aime toujours aussi peu l'alcool, ça me brûle la bouche et le nez, mais j'en ai pas pris assez pour manifester physiquement mon déplaisir. Allez, comme un médicament, j'en prendrais une petite gorgée de temps en temps histoire que ce putain de verre se finisse et que monsieur le connard soit content de son hospitalité. Mais j'aime pas que l'entrevue commence de façon aussi déplaisante pour moi, à avaler des trucs que j'ai pas envie d'avaler. Enfin je le savais en arrivant, que je ne serais pas sur mon terrain et pas en position dominante non plus. J'ai plus l'habitude.

Ciphol me demande des précisions sur moi. Je suppose qu'il sait très bien dans quoi je trempe, mais qu'il veut l'entendre de ma bouche. Soit. Je consens à répondre, après un regard méfiant aux alentours dicté par la pure paranoïa, si jamais une sorte de Ninja était là à écouter l'aveux de mes crimes. J'vois rien, évidemment. Ciphol n'aurait pas aussi bonne réputation auprès des criminels si il s'amusait à dénoncer des clients potentiels. Re-petite gorgée d'alcool, parce qu'il faut le finir ce putain de verre. Ça fait une agréable chaleur dans le ventre, mais le goût est toujours aussi dégueulasse.

- Bon, soit... Je m'intéresse surtout au proxénétisme, à la revente de drogue et je prête parfois de l'argent à des gens qui, pour une raison ou un autre, ne peuvent se tourner vers votre honorable établissement. J'ai la main-mise sur à peu près un tiers de la Capitale, et le reste de la ville est divisés entre organisations plus petite que la mienne, ce qui m'assure de vivre assez vieux pour vous rembourser. J'ai l'appuie de quelqu'un d'assez puissant pour m'éviter des problèmes avec la Garde. Re-petite gorgée. De toute façon à ce stade j'ai la bouche tellement en feu que je sens plus rien dedans. Et je m'assure de recouvrer mes investissements par des déchaînements de violence aussi spectaculaires que douloureuses. C'est l'avantage de l'illégalité.

Ouais, on va pas se tourner vers la Garde pour un doigt pété alors qu'on est déjà dans la merde jusqu'au cou pour avoir acheté de la drogue/emprunté de l'argent sale. La victime est sous pression, cernée... il n'y a que moi qui peut apporter la salvation. Tellement délicieux. Je rebois une gorgée, le niveau du verre a déjà bien baissé. Je suis content, j'suis presque débarrassé de cette saloperie gerbante. Comment on peut savourer un truc pareil, je me demande.

- Je vous retourne la question du coup. Je suis curieux, ce n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de rencontrer un honnête chef d'entreprise.
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Abraham Ciphol

Comte

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MessageSujet: Re: Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.]   Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.] EmptyJeu 10 Jan - 5:49

« Je l’espère bien, monsieur Eros. » Répliqua t-il presque instinctivement. Il n’oublia néanmoins pas, le petit sourire, celui qui adoucissait n’importe quelle situation tendue et qui pouvait ouvrir bien des portes…

L’homme se pliait à ses exigences, mais Ciphol n’en attendait pas moins. Après tout, c’était bien lui le maître de la situation, et il était parfois bon de le rappeler. Le Président écoutait son client, passablement, le verre de Scotch à la main. Le regard vif, il scrutait le jeune homme comme pour tenter de pouvoir de lire en lui. Pas besoin de grand talent pour voir qu’il ne semblait pas tremper dans son milieu, mais Ciphol avait l’habitude de traiter avec les gens de son espèce. Il savait toujours par où commencer. Loin de se douter qu’Eros avait une sainte horreur de l’alcool, il pensait même qu’il avait apprécié la boisson. Voilà une bonne façon de décontracter l’atmosphère. Voyant le verre presque vide de son interlocuteur, il proposa, en bon hôte :

« Un autre verre ? Je vous avais dis qu’il était très bon. »

Proxénétisme, drogue, prêt sur gage… rien de bien innovant. Des petites ordures en son genre, Ciphol en avait croisé des tas et des tas. Eros n’était qu’un client parmi tant d’autres, dont le président se fichait éperdument du sort. Néanmoins, par expérience, il savait qu’investir dans l’illégal pouvait rapporter. Encore fallait-il que l’entreprise soit solide. On l’avait bien renseigné sur le cas « Eros », ça semblait pouvoir tenir la route, il restait néanmoins à s’en assurer.

« Un tiers de la ville dites-vous ? Vous devez déjà brasser une somme importante de liquidité, pourquoi donc venir ici ? Vous comptez investir ailleurs ? » La question était pertinente : s’il était aussi puissant qu’il le disait, pourquoi avoir besoin d’encore plus d’argent ? Ciphol allait continuer de le questionner mais toujours de façon presque anodine, sans pression : Les voyous devaient être à l’aise pour parler.

Il ne put s’empêcher de ricaner suite à la réflexion de son interlocuteur. « Certes l’illégal a de nombreux avantages, mais il a aussi ses propres inconvénients. Vous pourriez aisément prendre mon argent sans jamais me le rendre. Fausse identité, faux contrat, je pourrais très bien ne jamais vous retrouver. Vous devez me comprendre : j’ai besoin de preuves solides pour pouvoir vous faire confiance. Des lieux, un nom, un gage… mais il me faut quelque chose. »

Ciphol ne demandait ni plus ni moins qu’un moyen de pression sur Eros. Avec les criminels, la prudence restait de mise. Le magnat de la finance en avait déjà fait les frais... Bien entendu, les guildes sous la coupe de la Guardia étaient spécialisées dans la traque des créances impayées, mais Ciphol aimait tenir les couilles de ses clients entre ses mains, et ce personnellement.

« Un protecteur ? Intéressant. J’imagine que vous souhaitez garder son nom secret. » Il soupira. « La Noblesse n’est plus ce qu’elle était, et tant mieux. » Le sourire qu’il affichait donnait froid dans le dos. Ciphol était profondément immoral, et à qui le revendiquer si ce n’est à un criminel ? Son sophisme ne restait néanmoins qu’une énième façon d’adoucir le climat, de faire tomber les dernières barrières sociales dressées entre les deux. Ill voulait montrer à Eros qu’ils étaient tous deux du même côté.

Il fut ravi de voir que le jeune homme lui demanda à en savoir plus sur lui. Il apprécia l’ironie du criminel qui le qualifia d’honnête, et ne put s’empêcher de rétorquer :

« Ahhh l’honnêteté… Je me suis longtemps demandé l’intérêt d’une telle chose. Pourquoi se rendre vulnérable encore plus qu’on ne l’est ? Quoi de plus faible qu’un homme qui respecte tout ce qu’il dit ? N’est-ce pas ? » Il se resservit un verre, s’alluma un cigare, avant de reprendre : « Mais j’ai bien compris une chose au cours de ma chère vie. Sans honnêteté, pas de confiance. Il devient dès lors impossible d’œuvrer ensemble. Je suis alors arrivé à la conclusion que l’honnêteté est à la fois utile et précieuse, comme elle semble pouvoir causer de grands tords. Tout dépend envers qui on est honnête. » Il finit sa phrase toujours avec un petit sourire en coin. L’ambigüité était toujours de rigueur avec Ciphol : Eros était-il digne de confiance ? Les deux allaient-ils être honnête l’un envers l’autre ?

« Mais je ne veux pas vous ennuyer avec mes réflexions philosophiques de comptoir. » Reprit-il sur un ton amusé. Tous les ingrédients y étaient : une dose d’humour, une pointe d’ambiguïté, saupoudré par de la cordialité et même par quelques compliments.

« Voyez-vous, les hommes d’un certain âge comme moi, se plaisent à philosopher. Ils ne nous restent plus que ça. » Ciphol le savait bien : il fallait un peu se dévoiler pour que son interlocuteur en fasse de même. Quoi de plus intime que de partager son propre fardeau ? « Mais voir des jeunes esprits, plein de fougue et d’audace comme vous semblez en être imbibé, me rappelle mon propre passé. Quelque part, ça me fait du bien. »

Si la discussion semblait naturelle, elle ne l’était pas. Le magnat de la finance savait où amener son interlocuteur, tout n’était que rhétorique en vertu d’une fin préméditée. Le cynisme, à peine perceptible pour le commun des mortels, atteignait son comble, en contrejour de cette charmante conversation.
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MessageSujet: Re: Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.]   Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.] EmptySam 12 Jan - 6:27

Ah meeerde il me propose de l'alcool. Enfin c'est poli de son point de vue, il faut mieux accepter. Et c'est pas comme si je risquais d'être saoul en deux verres de toute façon. L'alcool n'est qu'une façon bizarre de s'empoisonner avec des machins fermentés. Hors, je suis étanche à ce genre de procédé. Merci le Géno. Au moins je risque pas de me faire avoir à chanter des chansons paillardes en canon avec le directeur de la banque.

- Oui merci.

Et peu importe, revenons en aux affaires.
Ciphol me demande ce que je compte foutre de tout ce pognon. Question légitime de sa part, je poserais exactement la même à sa place. C'est pour ça que j'ai demandé au mec qui m'accompagne de porter une sacoche avec des papiers dedans. Y a mes plans futurs écrits dessus, puis je trouve que ça fait bien d'arriver avec des papiers. Ça fait mec qui a calculé son coup et qui a réfléchit avant de venir plutôt que de faire mec qui est venu là parce qu'il y avait de la lumière et rien de mieux à foutre un samedi matin parce que les bars sont encore fermés.
Et il veut... un gage ? Ah mince, ça je n'y ai pas réfléchis avant par contre. Je pensais qu'il se dirait que de toute façon, j'ai pas envie d'avoir des créanciers au cul, mais visiblement ça ne suffit pas. Et m'enfuir avec le pognon ? Pour quoi foutre ? Je gagne plus à continuer mes affaires qu'à prendre ma retraite à la campagne. Avec des créanciers au cul. Voyons, qu'est ce que je pourrais lui donner en gage... mon nom, évidemment c'est impossible. Là où j'habite... ? Oh oui, très bonne idée. Comme ça, il peut venir dans les moments où je suis le plus vulnérable comme ça lui chante, et je peux me libérer de ça après avoir remboursé le prêt en déménageant. J'aime bien. Puis de toute façon j'ai du mal à réfléchir là, je suis distrais par Ciphol qui fait une crise de vieillesse. Il monologue sur l'honnêteté, va savoir pourquoi. Comme je n'ai pas le cerveau aussi imbibé de ma propre importance qu'un gros noble qui a que ça à foutre d'avoir « des idées sur la vie », toute son histoire me passe complètement au dessus. Je bois quelques gorgées pour m'occuper les mains pendant que ça dure. De la fougue ? De l'audace ? Ça ne me dit rien comme mots, mis à part qu'on les croise souvent dans les romans de gare où les gentils veulent tuer les méchants parce qu'ils sont gentils. Enfin si, je sais ce qui signifient ces mots, en gros c'est la façon intelligente de dire « il a des couilles au cul mais il tient pas en place ». Et un jeune esprit ? De mon point de vue j'explore un futur lointain du haut de mon âge canonique, que j'aurais pas pu espérer voir même dans mes rêves les plus fous, mais c'est dû à mon état. Du point de vue de Ciphol évidemment, un mec qui peut se retenir de pisser plus de deux heures ça doit être à peine plus vieux qu'un nourrisson. Pour répondre à ce déballage d'opinions incompréhensibles, j'opte pour une technique Ninja des conversations. Attention, regard vide de mec qui réfléchit et 3, 2, 1... :

- Certes.

Voilà, réponse lancée, histoire d'avoir fait style j'ai écouté et j'ai réfléchi, mais rien est sorti. Revenons en au prêt, j'ai pas à subir ces histoires d'opinion sur la vie, bordel je m'en fous. Mon opinion sur la vie c'est d'être du bon coté du flingue. J'ai la moitié du cerveau qui s'est fait sucré par les scientifiques d'Exodum, qu'est ce que tu veux que je m'intéresse à la philosophie d'un humain ? Y a que la mienne que j'aime écouter.

- Attendez, je vais demander un truc à mon employé qui attend devant la porte, avant d'expliquer ce que je compte faire de votre argent.

J'me lève pour aller à la porte et l'entrouvrir. Mon employé attend debout dans un coin avec l'air de se faire chier ferme. Je lui fais signe afin qu'il me passe la sacoche qu'il tient. Une fois mon bien en ma possession, je retourne m'asseoir en face de Ciphol. Je rebois une gorgée d'alcool puis je me débats avec les fermoirs un petit moment parce que mes deux doigts abîmés s'amusent à déconner avec leurs articulations. Une fois que j'ai mes papiers entre les doigts, je me roule une cigarette – le directeur de la banque a un cigare, j'vois pas pourquoi j'pourrais pas me rouler une sèche – puis j'me lance dans les explications. J'ai une feuille sous le nez, avec des notes. Même si j'ai pas 67 ans, tout le monde a besoin de prendre des notes parfois.

- J'voudrais vous emprunter ben... tout ça. Je lui montre le chiffre sur la feuille pour qu'il puisse le lire. Une habitude pour lutter contre les oreilles qui traînent. On peut vachement bien cacher une oreille de nos jours avec la technologie et tout ça. Afin de le prêter... A lui. Remontrage de feuille, gorgée d'alcool. Il possède une entreprise relativement importante, c'est pour ça qu'il m'intéresse assez pour que j'emprunte de l'argent chez vous. Vous voyez, mon problème c'est que j'ai plus d'oseille que je ne peux en blanchir. C'est plus comme dans le temps où personne pose de question et où y a pas de paperasse. Lui il pourrait laver pas mal d'argent sale, pourvu que quelqu'un l'aide à rembourser les dettes de jeu qui risquent de le forcer à aller à Exodum... Je tire sur ma sèche. Ses créanciers deviennent très pressants, et on rassemble pas une somme pareille en cinq minutes. Il a besoin de temps. Et si il rechute dans sa dépendance et qu'il me rembourse pas ensuite... Je bois une gorgée du putain de verre, juste pour faire un petit suspens dramatique. J'sais qu'il a une fille qui vit avec son époux et ses trois enfants du coté de Gells, et il sait que j'le sais.

Ouais, ça fait de la putain de dette de jeu hein ? Ben cet homme a tellement machiné pour continuer à jouer, à s'endetter absolument partout où il a pu, que maintenant il est dans la merde à un point inimaginable. Heureusement que j'suis là.
Ah oui, et l'histoire du gage. Je présente mon idée d'un ton hésitant, comme si je faisais une concession terrible et que c'était déjà extrême de ma part d'en céder autant. Ca fait partie de la négociation :

- Et en gage de ma bonne foi... hm... si il le faut, l'adresse où je vis actuellement.
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Abraham Ciphol

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MessageSujet: Re: Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.]   Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.] EmptyMar 15 Jan - 2:05

Ciphol était stupéfait. Tout ça frôlait tout bonnement la folie. On lui proposait de sauver un joueur maladif de la misère, dans laquelle il avait eût l’intelligence, de se fourrer lui-même. Qu’est-ce que tout ça allait bien pouvoir lui rapporter?

« Vous pouvez bien l’égorger, que sa tête ne me revaudrait pas un clou. Ni la vôtre d’ailleurs. Entendons-nous bien Monsieur Eros, votre projet m’a l’air bancal. » Vocabulaire choisi avec tact, diplomatie qualificative. « Vous souhaiteriez que je vous aide à investir dans une entreprise dont le propriétaire est instable. Pourquoi le ferais-je ? Les jeunes chercheurs ou les industriels me semblent des emprunteurs beaucoup plus fiable que vous et votre petite affaire frauduleuse. » Ciphol montait d’un ton, lui aussi en était revenu à l’essentiel : aux affaires.

Il avait remarqué qu’Eros avait cherché à abréger son débat philosophique. Ciphol s’était senti légèrement heurté par cette impolitesse déguisée. Les jeunes manquaient vraiment à tous leurs devoirs, ce que Ciphol avait rapidement assimilé à travers, l’existence de ses propres enfants. Triste histoire ça encore.

Mais il su se reprendre. Il était un homme d’affaire avant tout, un philosophe cynique, un visionnaire. Il devait donc faire abstraction de ses considérations émotives, pour être mieux à même de traiter la conversation et conclure le contrat le plus avantageux qu’il soit.

« Je peux vous débloquer votre somme en un claquement de doigt. » Lança t-il. Somme qui avait choisi d’être inaudible, au passage. « Mais votre entreprise est risquée, si j’investie, je veux qu’elle rapporte. Si l’illégal ne me rapporte pas plus que le légal, pourquoi faire de l’illégal, non ? Je propose donc une double de la mise de départ comme « intérêt ». Autrement dit, vous me reverserez la somme que je vous ai emprunté deux fois, dont une en tant qu’intérêt. »

Ciphol le savait : il fallait prendre la conversation en main en proposant une solution de dernière chance après le lui avoir fait longtemps désespérer sur l’avenir d’un hypothétique prêt. Une vie entière pour apprendre à faire ça... Il fut, au passage, quelque peu surpris de voir le jeune homme se permettre de se rouler une « sèche », devant ses yeux.

« Quant à votre gage… euh faudrait-il encore que soit prouvé que vous viviez dans ce dit lieu. » Ciphol laissa échapper un sourire presque machiavélique laissant présager la suite... Un peu comme si le piège sophistique se refermait sur Eros. « Vous l’aurez compris, qui dit confiance dit preuve. »

Ciphol se laissa s’avachir brutalement sur son immense trône. Comme pour lui dire que la partie était désormais finie, qu’il n’avait plus d’autre choix que d’accepter sa dernière proposition. La lumière vint lui caresser le visage, l’ombre parcourant la pièce. Illumination. Il se redressa, le plus rapidement que sa triste condition aurait pu le lui permettre. En lançant un petit « Agrrh » de douleur articulaire.

« Mais en vérité je ne comprends pas votre démarche. » Il joint ses doigts ensemble. « Si ce n’est qu’une question de blanchissement, pourquoi faire blanchir votre argent chez lui plutôt que dans les coffres dorés de la Guardia Bank ? »
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Éros

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MessageSujet: Re: Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.]   Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.] EmptyDim 27 Jan - 11:54

Je regarde très attentivement le banquier pendant qu'il m'affirme que mon projet ne tient pas debout, le visage inexpressif, mais je t'assure que j'ai très envie de lui mettre un taquet dans sa tête. Heureusement que je ne suis pas assez sanguin pour ça. Pourquoi il m'insulte là ? Il est con ou quoi ? Il croit que j'me lance là dedans comme ça sans l'expérience du truc et que j'y connais rien ? Le problème d'être son propre maître, c'est qu'on perd l'habitude de la frustration. Mais j'ai tellement de motif pour lui briser la mâchoire là. Il me traite d'incompétent là quand même. C'est lui qui n'y connaît rien aux drogués ! Il croit qu'un grand père va pousser à la mort ses petits enfants pour le jeu comme ça ? Évidemment que non ! Il va arrêter... un temps. Il va tenir la lutte contre lui même jusqu'à rembourser son prêt, ou une grande partie, mais un jour il retombera en tous cas. C'est pour ça que j'aime les drogués, on est sûr de les voir revenir. Mais le vieux connard a pas l'air de savoir ça. En fait, il a l'air de partir du principe que je vais l'enculer, et il cherche une configuration où ce risque n'est pas présent. Il peut chercher longtemps. En creusant bien, y a toujours moyen d'enculer les gens. Mais faut le faire au bon moment. Enculer une grande banque sous mon pseudonyme officiel, en affichant clairement que mes intentions pour ce pognon ne sont pas louables, c'est totalement crétin.

Et il m'annonce la couleur. Les intérêts, c'est la mise de départ. Le double. Le. Putain. De. Double. Comme ça, cash. Bon, je serais du grand monde, je saurais que tout ça c'est des stratégies de négociation et que le but n'est pas de me prendre pour un con, mais pas de pot je le sais pas. Je pense naïvement qu'un mec qui bosse dans le légal serait plus honnête que moi. Mes crimes sont plus... francs. Je dis pas aux gens que je vais leur péter dix doigts pour finalement en péter que cinq. Et en plus il dit que je suis pas fiable si je lui donne l'adresse où je vis ! Je me lève :

- DE QUOI ?

Mais après je suis debout avec juste le constat que j'ai hurlé sur une impulsion. Pas très satisfaisant niveau intelligence. Et je peux pas lui en coller une en aller et retour. Ça le tuerait pas, et ça me défoulerait, mais ça serait pas très intelligent. Je me rassois. La seule chose à faire est de parler, encore. Mais je vais pas dire « oui oui ». Mon trou de balle, c'est pour faire mes besoins, pas pour loger un copain. On me la met pas comme ça !

- Pardon, un petit coup de nerf. Gorgée d'alcool, verre fini, hosanna. Si vous partez du principe que je cherche à vous encu... à vous arnaquer et que je vais disparaître dans la nature une fois le prêt accordé, on ira pas loin. Je veux continuer à travailler dans la Capitale, pas prendre ma retraite à la campagne pour élever des poules.Petite pause. Le double de la mise de base, c'est ce que je demande moi à mes clients. Je m'attendais certes à une diminution de ma marge bénéficiaire, mais pas à sa disparition pure et simple dans le néant.

Je tète sur ma clope pour me calmer. Ça devrait être classé dans les comportements suicidaires de me pousser à bout comme ça. Je suis plus une victime, on peut plus me la mettre dans les fesses comme ça. Ouais je fais une fixette là dessus, mais je pense réellement qu'être pénétré c'est subir. C'est pour ça que j'ai pas beaucoup d'estime pour les gonzesses d'ailleurs. J'préfère éviter cette engeance là. En tous cas maintenant je suis tendu. Je me rends compte que je regarde le banquier par en dessous et je redresse la tête. Y a pas à avoir de manières de soumis maintenant. Je fais craquer les doigts de ma main droite. Le bruit est proprement dégueulasse et le visuel vaut pas mieux.

- Quant au risque que représente cet investissement, laissez moi en être seul juge. Je ne vous explique pas comment on s'incline devant un cousin au troisième degré de l'Empereur, ne me donnez pas de cours sur le fonctionnement des drogués.
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Abraham Ciphol

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MessageSujet: Re: Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.]   Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.] EmptyMer 30 Jan - 10:24

Ciphol resta perplexe face à l’emportement du jeune effronté. Ce n’était pas la première fois que "la racaille" s’en prenait à lui. Mais tout ceci avait un côté amusant, que Ciphol ne put garder pour lui plus longtemps, échappant, au passage, un petit rire sournois.

« Navré de vous avoir importuné, Mr. Eros. » Encore une fois, les considérations émotives étaient laissées de côté. A croire qu’elles n’existaient tout simplement pas. Dans l’art de la manipulation, il n’y avait pas de place pour ça. Même si son petit rire venait de trahir sa véritable opinion des faits…

« Néanmoins, sachez que je n’apprécies guère ce genre d’attitude. Dois-je comprendre votre emportement comme une menace ? » Rétorqua t-il des plus calmement qu’il soit, avachi sur son gigantesque fauteuil, cigare à la main. Une bonne façon de lui faire comprendre que son petit cirque ne l’impressionnait pas. Qu’il le tue s’il en a les couilles… De toute façon, mère Faucheuse ne tardera pas à passer. Alors maintenant ou demain… peu importe, il allait dans les tous cas, mourir. Et puis, il était aussi question de fierté. Ciphol était un Grand de ce monde, il ne laisserait pas la vermine ternir ce qu’il avait bâti en une vie. Sa réputation, son personnage, Ciphol lui-même. Une raclure du genre d’Eros ne l’impressionnait pas. Il en avait tellement rencontré des comme lui…

Puis le plus drôle arriva. « Comprenez-bien néanmoins ceci. Vous avez besoin de moi, mais je n’ai aucunement besoin de vous. » Il s’arrêta, le temps de porter son verre à la bouche, et de se relever, les doigts croisés.

Sa longue plaidoirie explicative débuta. « Je reçois environ une dizaine de demandes de prêt par jour. Chercheurs, politiciens, entrepreneurs, trafiquants…. Vous n’êtes qu’une option pour moi. Risquée mais lucrative avec un tel taux d’intérêt. Sachez que le risque se paye très cher. Bien entendu, je fixe des taux d’intérêts beaucoup plus faibles lorsque les projets de mes clients s’avèrent être « officiels » car non seulement, je dois aligner mes taux sur la concurrence mais aussi parce que ces projets sont sûrs. Quand on passe du côté de l’officieux, sachez qu’on en paye le prix Mr. Eros. Je serais curieux de savoir quelle banque accepterait d’avancer une telle somme à un baron de la pègre. »

Il avait décidé de ne pas monter dans les aigües, de ne pas suivre Eros dans son minable manège le laissant mijoter dans les restes de sa crise pré pubère. Ciphol restait Ciphol. Tout n’était que rhétorique. En lui expliquant son point de vue, il cherchait à faire comprendre à Eros qu’il ne comptait pas baisser le taux d’intérêt. De toute façon, comme il venait de le dire : Ciphol n’avait pas besoin de lui. Il trouverait un autre projet où placer l’argent de ses caisses. C'était finalement ça, le véritable argument choc du banquier. Eros allait devoir accepter les conditions qui venaient de lui être imposées s’il voulait se voir accorder ce prêt. Toute la défense de Ciphol tournait autour de cette image : Eros venant lui manger la main. Eros était le soumis, oui. Il demandait « aide » à Ciphol, et ça, le Comte l’avait parfaitement assimilé. Il avait le pouvoir de satisfaire les désirs de cette petite raclure. Et détenir ce pouvoir, se révélait presque jouissif ! Un truc qui allait lui manquer, tiens. Mais par expérience, il savait qu’il ne fallait pas trop en jouer, cela pouvait provoquer de regrettables retours de flamme. La tempérance était une vertu louable dans l’art de la tractation.

« Vous vous méprenez. Je comprends vos désaveux, mais… je vous demande de comprendre également les miens. Allons, vous êtes prêteur sur gage, vous connaissez le métier. Mettez-vous à ma place. Prêter à un inconnu pour un ami de cet inconnu… c’est exubérant, ne trouvez-vous pas ?» Histoire de tempérer avant de mieux enfoncer…

« Mais le risque, c’est à moi de le facturer contrairement à ce que vous pensez. Car c’est moi qui paye. C’est mon or que je risque en acceptant de vous aider, gardez-donc vos misérables assertions tranchantes pour vos clients. » Une bonne façon de le remettre à sa place, même si la douceur n’y était plus. Il lui faisait clairement comprendre qu’il détenait le pouvoir. Cela allait d’ailleurs, sûrement provoquer une nouvelle crise. Mieux fallait-il, l’esquiver en le prenant de court.

« Qu’importe pour tout ceci. Revenons à l’essentiel puisque vous y tenez tant – en hommage au bref monologue philosophique de Ciphol, écourté par l’impatience d’Eros -, l’heure tourne. Je vous ai fait mon offre, et expliqué pourquoi je ne comptais pas revenir dessus. Acceptez ou partez. »

Il n’était qu’une potentielle tapineuse pour le magnat, il en trouverait bien une autre rapidement. Qui n’avait pas besoin d’argent à Ishtar ? Ciphol avait la position de force et il comptait bien jouer cette carte jusqu’au bout. Au risque de perdre un client intéressant en lui rappelant sa tragique impuissance devant un homme tel que lui…

Si la raison l’emportait, cet homme accepterait. Si la passion et l’émotivité étaient plus fort que son esprit cartésien, il refuserait. Tels étaient les pronostics de Ciphol. Après tout, peu de grandes banques s’aventuraient sur le chemin du prêt à la mafia D’Ishtar. A moins qu’il ne s’acharne à revoir les exigences de Ciphol à la baisse, en bon négociateur ? Le financier se plaisait à envisager l’issue de cette tractation. Il avait fait, tout ce qui avait à faire. Seul le hasard allait déterminer la suite, ce qu’il jugeait : excitant.
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MessageSujet: Re: Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.]   Égaré en chemin, tu verras le pire. [PV Ciphol.] EmptyVen 15 Fév - 17:00

Plus le banquier parle, plus une sorte de fièvre me prend. La rage, des ondes négatives, appelle ça comme tu veux mais ça me rend fou. J'ai envie de le tuer. J'ai envie de me tuer aussi, pour mon impuissance. Quand il me demande si il doit se sentir menacé par mes paroles, je n'ai pas la bassesse de répondre « non » comme un bon petit en baissant la tête. Je ne dis rien et je le fixe avec une grande intensité en tirant une longue latte de ma clope comme si elle m'avait personnellement offensée. Y a de la bave dessus maintenant. Mais il fallait au moins ça pour me clouer le bec et empêcher un flot d'injures de sortir. Ça aurait dégénéré. Sale connard. C'est comme le toubib de l'autre fois, en pire. Le toubib, j'pouvais lui mettre une bastos dans la tête si je voulais. Là j'suis clairement à un niveau en dessous d'influence ou de puissance. Frustration. Oui, certes, je pourrais le tuer, mais on résout pas tous les problèmes comme ça. J'ai l'impression d'être un gamin qui a voulu jouer à faire comme papa et qui s'est pris une tannée. Mais regarde comme ce vieux connard de débris de merde fait bien exprès de me faire sentir que je compte pour rien, écoute le un peu. C'est même pas un sous-entendu dans la conversation ou quoi, il me le dit bien frontalement au cas où je serais trop con pour reconnaître une évidence quand elle se promène sous mon nez.

N'empêche, il calcule bien quand il parle, parce que quand je suis sur le point d'ouvrir la bouche pour protester sur un point, il enchaîne avec autre chose et je perds le fil. Je peux pas répondre à retardement à ce qu'il a dix seize phrases avant. J'ai pas le temps de retourner les répliques dans ma tête, de trouver les failles à son raisonnement, il parle trop vite. Les répliques croustillantes me viendront sans doute au milieu de la nuit prochaine, à retardement. C'est toujours comme ça quand on se retrouve face à un gros connard qui sait transformer le noir en blanc par la parole. J'suis moi même un fils de pute hein, mais ça ne m'arrête pas ni même me ralenti une seconde pour critiquer les pires que moi. La rhétorique, c'est moyen mon truc, j'suis bon pour sortir des répliques clichés et des pronostics vitaux engagés, mais du coup j'ai pas ce niveau d'habilité là pour que les gens se sentent comme des cons. C'est plus facile de dominer psychologiquement un drogué ou un mec en manque grave de thune qu'un banquier qui n'en a rien à taper de ma gueule. Qu'est ce que je suis venu foutre ici ? Je pensais pas que ça se passerait comme ça, à grand coup de claques verbales dans la gueule. On dirait feu mon propriétaire, j'ai presque envie de me lever pour me mettre debout dans un coin de la pièce et baisser la tête en attendant qu'on me demande quelque chose. Genre j'ai rien à faire assis dans un fauteuil comme un Libre qui n'a que ça à foutre de poser son gros cul. J'ai peut être vu trop grand.
Non, je ne dois pas penser comme ça. C'est le stress de me retrouver avec un gros bourge et de voir ma demande de prêt me passer sous le nez. Je redresse la tête. Faire gaffe à l'attitude, je suis un connard sûr de son bon droit, bordel. C'est dans la tête, je peux me maîtriser un peu mieux que ça.
Oh bordel, un ultimatum.

Je réfléchis. Qu'est ce que je perds en refusant ces conditions ? … ben beaucoup, quand même. Je comptais pas mal sur le prêt moi. Enfin, je peux m'en sortir sans, ça va juste demander du temps et de l'énergie de trouver où blanchir mon putain d'argent. Et non, ça sera pas dans les coffres de la Guardia Bank. Je vais pas filer mon pognon à un enculé de gros bourge, ça va pas non. Il pourrait en faire ce qu'il veut, j'aurais aucun moyen de protester puisque en théorie c'est pas mon argent. J'existe pas sur un papier moi, sauf sur mon acte de propriété – que j'ai brûlé y a déjà un bail, j'te rappelle que je l'avais volé en partant. Donc je préfère garder mon argent enterrer en plusieurs parties dans les bois, dans des endroits connus de moi seul et des gens que j'estime vraiment sûr – je dois bien déléguer de temps en temps.
Mais bref, ça me fait quand même bien chié de pas avoir mon pognon. Malgré ce que je viens de me prendre dans la gueule, faut que je réfléchisse avec ma tête, même si je suis salement refroidi par tout ce qui a été dit avant. Je peux pas accepter les conditions telles quelles non plus, même si je brasse beaucoup d'argent, ça ne veut pas dire que je suis super riche. Ça veut juste dire que je fais circuler de l'argent. Je peux pas sortir une telle somme de mon cul. Effectivement, vu que je prête l'argent à quelqu'un d'autre il rembourserait à ma place, en fait, mais j'peux pas m'asseoir sur mes bénéfices comme ça ni demander au client de rembourser le triple de la mise de départ. Ou alors j'achète plus de came ni de nana pendant un moment. Je privilégie ce secteur d'activité au détriment du trafic de drogue et de la prostitution, et ça c'est pas possible non plus. Je peux pas dire à tout le monde « désolé je dois économiser de l'argent, je renouvelle plus mes stocks, allez vous faire enculer et revenez plus tard ». J'vais finir raide mort et à poil au fond d'un ravin avant le coucher du soleil. Ça ferait trop de monde qui voudrait me tuer d'un coup, pas gérable.

- Si le prix n'est pas négociable et que mon adresse n'est pas un gage suffisant... je préfère partir, effectivement.

Mais je ne me précipite pas pour me lever et ramasser mes affaires. J'espère vaguement que c'est du bluff ses paroles, qu'il m'a parlé comme de la merde pour que j'accepte ses conditions de merde et qu'il va revenir sur ses paroles.
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