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 Subit en Ta chair la violence et la dureté de Ma méprise. [pv Fau <3]

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Maximilien Walhgren

Régent impérial

Maximilien Walhgren

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MessageSujet: Subit en Ta chair la violence et la dureté de Ma méprise. [pv Fau <3]   Subit en Ta chair la violence et la dureté de Ma méprise. [pv Fau <3] EmptyLun 11 Nov - 6:46

L'Homme d'Etat, qui a fuit le jour d'avant, le Fabula Onis, sans un regard en arrière, ne veux plus qu'on vienne le déranger après la dernière séance. Son psyché acéré vient de repasser la scène de la veille. Le souvenir rémanent de cette douce rencontre entre Lui et le Comte Oliver, ravagea les dernières parcelles du calme parvenues à étancher sa grande Ire. La colère suinte de sa chair comme le tonnerre dans un ciel grisé. Sa mâchoire, fermement fermée, annonce bien des heures sinistres pour tous ceux qui s'entretiendront avec Lui.  Son aura de pouvoir – quasiment relâchée –  étire ses doigts invisibles autour de Lui.  Les prunelles, sous la lourdeur et la violence des sentiments qui bouillonnent au fond de Maximilien, sont devenus d'un gris opaque. Ses pensées,  –  électriques, fouillis – forment un amas dégoulinant d'obscur.

D'humeur particulièrement exécrable lors de la marche entre le Sénat et le Palais, le Grand Homme ne remarque pas les regards que l'escorte lui jette parfois. Tous transpirent la tension et le mal aise. Sa protection, dans ces conditions, devient particulièrement difficile pour eux. La foule et eux-même subissent les méfaits de sa mauvaise grâce. Et par cela, ils se doivent d'être d'avantage vigilant.  Bien heureusement, ils parviennent sans encombre au Porte de la demeure de l'Empereur et sa Famille. Délaissé du poids de la Protection, les gardes, comme une seule matrice se détache.

La tête bourdonnante, l'Oncle rejoint ses appartements, où doucement, il se débarrasse de sa Robe.  L'habit, représentant sa fonction, gît dorénavant sur le sol en dépit de toute considération. Jamais encore, le Grand Duc, commis des actes dédaigneux à son égard. Mais là, où la veille, le sommeil ne parvint pas à l'emmener dans sa grâce, là où la jalousie lui tord les boyaux, au point de lui faire mal, Maximilien ne pense pas à ce détail : la ranger proprement. Du placard en bois d'ébène, une bouteille est arrachée. Entre les mains du Régent, elle souffre du bouton retiré sans tendresse. L'ambre du liquide rejoint  le verre et son conteneur trône sur la table. Assis dans le moelleux de son fauteuil, Maximilien tourne entre ses doigts l'objet en cristal.

Ses mires contemplent la danse des ondes ambrées sur la surface. De quoi a-t-il l'air, maintenant, le verre à la main ? Lui qui consomme si modérément, porte l'alcool à sa bouche. La puissance et la force de l'eau de vie coule le long de sa gorge. Finit sa course en son gosier. Le feu de l'alcool ne parvient pas à apaiser sa fureur. Cette cruelle harpie, le tient toujours entre ses doigts crochus. Elle s'est infiltrée dans le creux de son âme. L'ouverture, gouffre béant, est le fruit de sa faiblesse. Oliver.. Cet être qu'il souhaite depuis bientôt un an et dont il s'est caché deux longs trimestres. La veille, fut pour lui, le déclencheur et l'éveil de ses pulsions. Sous son souhait violent de s'emparer des lèvres, sa maîtrise éclata. Et... Le voilà ici.

Cela faisait longtemps que tout à chacun le laissait de marbre. Mais le Comte, réveille en lui, bien des bassesses insoupçonnées. Des envies qu'il pensaient bien éteintes. Le maître du Fabula Onis, une tentation à lui seul. Et, il était hors de portée. Loin, loin de lui.. Dans un lit avec d'autres bras que les siens. A quelqu'un d'autre. La frustration de ne pas pouvoir mettre en pratique ses désirs lui vrille les entrailles. Ses ardeurs, partiront en fumée. Tout du moins, le Grand Homme l'espère.  Un grognement et d'un mouvement, l'objet se brise contre le mur. Les paupières fermées, Maximilien se laisse aller vers une paix taciturne.

Dans l'écrin de sa solitude, Il refuse qu'on le dérange. Et le sort s'acharne. On frappe à sa porte. On entre. Il s'apprête à refuser l'audience... Mais, à l'écoute du nom, il se lève. Sa voix, chargée d'aiguilles piquantes, souffle à l'intention du serviteur.

« Bien. Menez là à mon bureau. Je l'y attendrai. »

Dignement, le Régent dépouillé de sa Robe, se dirige à l'endroit du rendez-vous. A peine eu t-il le temps de poser sur le bureau deux verres et une bouteille de Whisky que sa chère visiteuse est présente. Il s'installe. L'index sur la plaine blanche de sa joue, le majeur sous le menton, il l'invite à entrer. Ses lippes se fendent d'un demi sourire.

« Quel sujet peut être si important pour que vous veniez me demander audience, ma chère Faustine ? » De sa main libre, il lui montre la boisson. « Je vous sers un verre ? »

Son sourire, quoique d'apparence aimable, jure avec la froideur de son aura. La traîne de pouvoir semble fracasser par sa lourdeur. Et la tenue de Maximilien, non cachée par l'habituelle robe du Régent, lui dévoile pour la première fois ses goûts vestimentaires.  Une chemise d'ivoire, finement cousues de fils d'or, tombent sur un pantalon noir.  Des bottes montantes finies la tenue. Même s'il est agréable de le voir dépourvue de l'habit qui représente sa fonction, son oubli, dévoile que les choses qu'il couve en ses entrailles sont obscures.
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Fau Lan-Xu

Macasse

Fau Lan-Xu

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MessageSujet: Re: Subit en Ta chair la violence et la dureté de Ma méprise. [pv Fau <3]   Subit en Ta chair la violence et la dureté de Ma méprise. [pv Fau <3] EmptyDim 17 Nov - 5:11

Elle est folle. Complètement folle. C’est décidé. Un cas clinique, une cause perdue. Folle à lier ; c’est la seule explication.
Petit point-virgule planté devant l’immense façade du palais impérial, Faustine lisse le col de sa robe et questionne une dernière fois les motifs de sa venue.

Ses jambes se sont mues d’elles-mêmes. Ses mains, sa bouche, sa voix ; tout son corps a défié la raison la plus élémentaire pour la mener ici. Faisant fi de tout instinct de conservation, et probablement inconsciemment motivée par quelques émotions obscures qu’elle ne se savait pas posséder, elle est venue ici avec la ferme – mais probablement suicidaire – intention de réprimander le Régent en personne. Même pour quelqu’un de sa position, et avec tous les talents de diplomate du monde, cela demeure une activité peu recommandée. Et la plupart des gens, elle-même comprise, la croyaient au-dessus de cela, ou du moins tout de même pourvue d’un relatif instinct de conservation.
En se tenant là où elle se tient, avec en tête les idées qu’elle ressasse, Faustine prouve à tous ces gens, elle-même comprise, qu’ils ont remarquablement tort. D’où la conclusion qui s’impose en cette triste fin d’après-midi ; elle a tout simplement perdu l’esprit.

Savourant quelques moments de répit avant ce qui semble s’apprêter à devenir le plus gros ‘quitte ou double’ de toute sa modeste carrière mondaine, la Macasse contemple ses options avec amertume. Entrer dans le palais, obtenir une audience avec Maximilien, tout cela ne devrait pas poser de problème. Après tout, étant donné sa position sociale, l’importance du contrat en cours entre les deux partis concernés, et les visites – autrefois – fréquentes du Régent au Fabula, il est fort probable que l’on ait laissé des instructions à la garde les concernant, elle et Oliver.
Non, la partie qui risque de coincer – et qui risque surtout de faire très mal dans l’éventualité où elle coincerait – c’est la volonté de Maximilien à lui accorder audience et à écouter ce qu’elle a à dire.

Et même dans le cas où tout cela se produit, il reste encore la possibilité que le Régent ne soit vraiment pas content que la jeune femme vienne mettre son nez là où il ne devrait pas se trouver. Car si Oliver lui a accordé sa confiance, elle n’est pas certaine que l’Homme qu’elle s’apprête à confronter soit totalement disposé à en faire de même…


Là est l’esprit de la Macasse alors que ses pieds la conduisent dans les pas de celui qui l’escorte. Tout en marchant, elle mordille nerveusement l’intérieur de sa joue, trouvant un peu de réconfort dans la constance qui régit la douleur, même sourde.
Tout comme l’entrée dans le bâtiment, l’audience qu’elle demande lui est accordé, encore une fois sans trop de surprises. Faustine, en revanche, ne sais pas si elle en es tout à fait heureuse.

On la conduit dans un bureau. Elle a un écho étrange qui lui rappelle son propre travail, et à quel point il peut être désagréable pour elle de se retrouver du mauvais côté du meuble symbolique. On l’invite à entrer ; elle entre et s’incline délicatement.

L’Homme a un sourire sur le bord des lèvres, mais l’atmosphère est plus glaciale qu’une nuit d’Hiver. Folle. Folle. Complètement folle. Qu’est-ce qu’elle fiche ici… ?

« Quel sujet peut être si important pour que vous veniez me demander audience, ma chère Faustine ? » De sa main libre, il esquisse un geste en direction d’une bouteille de ce qui semble être du Whisky. « Je vous sers un verre ? »

« Je vous remercie, mais je vais devoir décliner. Je préférerais éviter d’ajouter la confusion d’une ébriété certaine à la complexité du problème qui m’amène chez vous. »

Faustine le dévisage, guettant le moindre signe d’irritation afin de guider ses propos. Elle a l’impression d’avancer dans un couloir rempli de pièges, qu’elle pourrait déclencher d’un malheureux orteil posé en dehors du chemin prévu.
Le Régent ne l’a pas invité à s’asseoir – oubli qui en dit long sur son état d’esprit la concernant – aussi ne lui fait-elle pas l’affront de le faire sans sa permission. Elle se tient droite, mais lave l’expression de son visage de tout mépris, de toute hauteur inconsciente qui pourrait y subsister. Elle offre, avec l’aisance qui accompagne ses talents de négociatrice, une expression de sincère préoccupation.

« Je suis ici car j’ai eu la malheureuse impression que certaines choses avaient besoin d’être clarifiées… pour préserver l’entente qui existe entre Oliver et vous. »

Léger silence. Roulement de tambours dans la poitrine de Faustine. Il sait qu’elle sait. Et elle sait qu’il sait qu’elle sait. C’est un moment crucial de la conversation parce que c’est celui où elle apprend à Maximilien qu’elle est suffisamment proche d’Oliver pour qu’il lui confie les détails de leur entretien. Or, c’est à peu près à l’opposé de ce qu’elle essaie de lui dire en venant ici. Aussi, elle ne lui laisse pas vraiment le temps de rétorquer, et enchaîne d’un ton désolé.

« Croyez bien que je suis désolée de m’imposer à vous dans de telles circonstances. Si la situation avait été différente, je me serais gardée d’intervenir, et j’ai conscience que cela ne devrait regarder que vous et Oliver. Cependant, vous devez également savoir que votre départ hier à laissé le Comte dans un état qui… j’en ai peur, ne lui permet pas d’assumer ses fonctions. »

Si le masque de la Macasse demeure intact, tout au fond, sous la gangue d’acier, Faustine, elle, est à fleur de peau.

« Aussi je me suis permis de venir vous trouver au plus vite car vous comprenez qu’une telle situation ne peut pas s’éterniser. »
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Maximilien Walhgren

Régent impérial

Maximilien Walhgren

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MessageSujet: Re: Subit en Ta chair la violence et la dureté de Ma méprise. [pv Fau <3]   Subit en Ta chair la violence et la dureté de Ma méprise. [pv Fau <3] EmptyLun 18 Nov - 11:35

Les anneaux de la fureur et de la jalousie s'enroulent autour de la silhouette du Grand Duc, assit dans son confortable fauteuil. Un sourire dessiné aux commissures de ses lippes, il contemple celle qu'il juge comme la moitié – l'amante – de celui qu'il désire si ardemment. Faustine.. Faustine et Oliver. Une lame le fend en deux à la voir si près, le lendemain, où il faillit perdre contre le feu de sa chair. Une demi seconde en plus et.. il se serait brûlé les ailes. Avoir juste goûté à ses deux boutons de rose l'aurait condamné à souhaiter bien d'avantage du Comte. Son corps. Son âme. Sa chair. Tout de lui, en vérité. Sans partage. A jamais. Hors, cette possibilité lui échappe. Il abandonne.  Même si cela lui coûte lourdement, il souhaite mettre cet épineux problème dans les catacombes de son inconscient. Mais, en possède t-il le pouvoir ? Peut-il oublier cinq années d'amitié ? Une année de désir ?

L'obsession. L’amertume ronge le marbre de sa constance. Dans cet état chaotique, ou rancœur et passion se défient, le Régent omet la plus élémentaire des courtoisies : l'abeille de nuit reste debout. Par sagesse, la plaine blanche de son visage ne démontre aucun embarras. Les prunelles, chargées d'un gris profond, apposées sur sa vis à vis, l’Émissaire de l'Empereur esquisse un geste particulièrement aimable : une invitation à boire de l'eau de vie avec lui. Elle refuse comme espéré. Il ne prend pas ombrage de la négation. Il s'y attendait.  En silence, l'ambre du liquide remplit son propre verre. La bouteille bouchée rejoint le bureau. L'eau qui brûle le corps traverse ses boyaux, en une gorgée. L'alcool fort ne l'aide point. Portant son intérêt sur la courtisane, sa voix s'échappe.

« Je ne vois pas de quel problème vous voulez bien me faire part. » Silence. Les mains se croisent sur le meuble de bois d'ébène. « Mais, je suppose que vous êtes venue ici dans l'intention d'éclairer ma lanterne. »

Les mots suivants – tout particulièrement la prononciation du prénom – provoquent une Tempête chez le Grand Homme. Sa poitrine se sert. L'ambiance se refroidit bien plus encore. Un semblant de crispation s'installe, le temps d'un battement de cil, sur la plaine blanche de son visage. La langue claque contre le palais. Il s’appuie plus fermement sur le bureau. L'irritation se fait les griffes en sa chair et son âme. Il ne manque que quelques syllabes pour enflammer Maximilien, déjà tendu. Faustine joue un jeu dangereux en mentionnant au dragon, la perle qu'il ne peut avoir. Ses mâchoires sont à deux doigts de claquer près de ses oreilles. Et, pourquoi pas, la chair tendre du ventre ?

Le Régent Impérial s’abstient de répondre, dans l'immédiat. Et Faustine, ne lui octroie pas la minute de répit, pour rendre le poison qui lui vrille le corps, buvable. L'intonation de son timbre prend un air désolé. Les syllabes atteignent le coeur de la cible. Les sourcils se froncent au fur et à mesure des dires. L'hésitation pour susciter l'état du Comte ronge la carapace d'acier. L'inquiétude remplace la fureur. Le pouvoir qu'il véhicule se dépouille de - sa froideur, sa lourdeur - son piquant. Il se charge d'un petit quelque chose d'indéfinissable. Désir d'en savoir d'avantage. Peine. Doute. Incertitude. Méfiance.

Doit-il y croire ? Le gris de ses iris sur elle, il la jauge du regard. La Macasse semble sincère. Elle ne se tiendrait pas ici présent si elle cherchait à le duper. Une pensée flotte vers lui. Vers cet Homme qui provoque bien des ravages dans les vestiges de son calme. Oliver. Pour qu'il ne soit pas en état de tenir sa position... La situation doit être extrême. Dans quelle détresse se trouve t-il ? Les paupières se ferment. Les rouages de son intellect repassent en boucle l'acidité de sa propre verve. Son départ précipité. Sa propre cruauté lui saute au visage. Lui laboure la chair de ses serres.

L'étau de ses mains se desserre un peu violemment. Le verre se renverse. Le précieux liquide coule sur le bureau. L'onde ambrée étend sa nappe sur la surface de bois. Elle lèche les précieux carnets. Au moment où les abîmes du Régent s'arrachent à leur prison de peau, l'encre bave sur le papier. Il contemple l'étendue du désastre. Il se lève dignement.  

« Excusez-moi un instant...  »

Maximilien ouvre la porte. Il donne ses directives aux serviteurs. Par trois, ils nettoient la coulée d'eau de vie. Ils attrapent les notes du bout des doigts. La voix, suave et grondante, du Grand Duc souffle à leur attention.

« Brûlez-les... » Voyant leur mine surprise, son index pointe sa tempe. « Tout demeure encore parfaitement ici. En ma mémoire. » Avant qu'ils aient le temps de repartir, il poursuit. « Rapportez-nous du thé. »

La méfiance, l'un de ses principaux défauts. Les domestiques repartent s'occuper et du salon privé et de la demande. Seul à seul avec la courtisane, l'Homme d'Etat retrouve le confort de son fauteuil. La main droite lui montre la chaise qui lui fait face.

« Je vous en prie. Asseyez-vous, Faustine. Je suis enclin à vous écouter. »

Une part. Toute petite part de lui espère qu'il s'est mépris sur leur relation.
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Fau Lan-Xu

Macasse

Fau Lan-Xu

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MessageSujet: Re: Subit en Ta chair la violence et la dureté de Ma méprise. [pv Fau <3]   Subit en Ta chair la violence et la dureté de Ma méprise. [pv Fau <3] EmptyDim 24 Nov - 8:32

Faustine prend une longue inspiration. Les narines pincées, elle observe en silence alors que le régent dispose des documents souillés. Elle a eu un sursaut à la collision du verre avec la table, trahissant, pour son plus grand déplaisir, son angoisse ainsi que sa nervosité. La Macasse s’agite derrière le masque, elle qui n’est pas habituée à se tenir sur un terrain au sol si instable. La valse nerveuse des serviteurs qui s’affairent ne fait rien pour l’apaiser

Lorsque la pièce retrouve enfin son calme, et que le Régent l'invite à s'asseoir, Faustine ne se fait pas prier. Elle est d'ailleurs contente qu'il se soit décidé à la laisser se mettre à l'aise parce que, dans sa situation, elle a bien besoin de toute l'aise qu'on peut lui apporter.

« Il semblerait, et c’est malheureux, qu’il y ait eu méprise concernant la nature des sentiments qui me lient à Oliver. »

Le silence qui s’installe est presque religieux. Ca y est ; le bébé est dans la soupe. Le poisson est jeté à l’eau, et chacun sonde l’autre pour être certain de l’attitude à adopter. Faustine lisse précautionneusement une mèche de cheveux et poursuit.
Le regard de Maximilien est rivé sur elle avec tant de force qu’elle se sent transpercée, disséquée, là, dans son fauteuil, le régent suspendu à ses mots comme un noyé à ses dernières bulles d’air.

« Si le Comte est une personne d’importance dans ma vie, soyez assuré que notre complicité ne dépasse pas celle d’une amitié sincère. Son cœur n’est pas plus mien que je ne suis sienne, et il est important que vous le compreniez. »

Elle le délivre sans doute par ses révélations, pourtant sa voix, tout comme le ton qu’elle emploie, n’a rien d’empathique. Faustine se cache derrière le masque de la Macasse et ses allures détachées, car elle redoute la minuscule mais bien présente part d’elle-même qui élèverait bien la voix sur le Régent pour avoir rendu si triste son Oliver. Elle n’est pas certaine ni de la provenance, ni de la légitimité d’un tel élan protecteur et si elle devait être tout à fait honnête avec elle-même, elle avouerait que ce dernier l’inquiète un peu.

« Par ailleurs, je vous serais reconnaissante de ne plus, à l’avenir, vous avancer de la sorte sur le sujet de ma vie intime. Fussent-elles infondées, et excusables au fait de la situation, vos paroles n’en demeurent pas moins indélicates. »

Les mains de Faustine s’égarent sur le haut de ses jambes, où ses ongles ras grattent doucement les aspérités du tissu. Elle aurait pu se dispenser de la dernière remarque, mais puisqu’elle en est à jouer sa position, cartes sur table, avec un homme de l’importance du Régent, elle ne va pas se priver d’aller au fond des choses…

« Je vous concède que nos réputations respectives
sous entendu la sienne et celle d’Oliver peuvent être une entrave plus que conséquente dans la poursuite d’une relation intime, et qu’il est des accusations que nous avons l’habitude d’essuyer. Parfois même à raison, et ni lui ni moi ne nous en cachons. »

Il y a un silence, peut-être un peu plus lourd que le précédent. Faustine est bien consciente de la paranoïa qui règne dans leur petit monde où l’information est d’or, où le ragot est une arme, et où les bons fils tendus sur les bonnes marionnettes peuvent mener plus loin que le plus violent de tous les coups d’états. Et, quelque part, le Régent fait bien de se méfier. Cela ne l’empêche pas d’éprouver une pointe d’amertume  en se remémorant la douleur d’Oliver. Cela se sent, peut-être, dans sa dernière phrase, mais elle parvient à se convaincre que c’est à raison.

« Cependant, souffrez que je vous l’apprenne, et si vous doutiez encore des intentions d’Oliver vous concernant ; la douleur qu’il a éprouvé à votre départ, et qui fut si grande que je me tiens ici aujourd’ hui, devrait être seule gage de la sincérité de ses sentiments. »


Dernière édition par Fau Lan-Xu le Sam 30 Nov - 3:13, édité 2 fois
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Maximilien Walhgren

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MessageSujet: Re: Subit en Ta chair la violence et la dureté de Ma méprise. [pv Fau <3]   Subit en Ta chair la violence et la dureté de Ma méprise. [pv Fau <3] EmptyMar 26 Nov - 13:12

Colosse immobile, seul le regard de Maximilien démontre qu'il ne semble pas fait en plâtre. Il ne trouve guère l'utilité de se mouvoir. Ce qu'il souhaite, là maintenant, tout de suite, c'est entendre, la vérité qui lui tend les bras. Chaque minute remplit les flots de l'Impatience. Il aimerait bien raccourcir le délai pour épancher sa lourdeur. Hors, cela serait contre une bonne amabilité à l'égard de l'abeille de la Nuit. L'accueil envers Faustine fut déjà suffisamment inconvenant. Il ne pouvait se permettre le rajout d'une couche.  Il attendra donc, qu'importe le cri de son âme. La patience, une vertu qu'il mettra en pratique.

En attente, le gris de ses yeux se pose sur elle. Ce petit bout de femme qui s'installe en face de lui, n'appartient pas encore au cercle de ses intimes. Ses proches. Mais, au vue de son courage, peut être qu'elle pénétrera cette bulle fermée.  Elle parvint à fouler le porche de sa tanière et résister à sa fureur.  Cela n'est pas donné à Tout le monde. Tous l'évite en ses rages froides, car ses crocs, plus aiguisés qu'un dragon, dévorent toute substance. Et elle, lui fit face, élégamment, poliment, courtoise. A y réfléchir, il pourrait en sourire.. Mais, son visage reste de marbre. Ses abîmes pointées sur sa voisine, il la laisse se mettre à l'aise.

Sa bouche s'ouvre. La mélopée de sa voix s'échappe. Elle tisse les mots qu'il désirait ardemment entendre. Comme aspiré par cette vérité, l'orage de ses mires la sonde. La perce telle une lance bien aiguisée. Il ne la lâche pas du regard, ne serait-ce le temps d'un clignement de paupières. Faustine a toute son écoute. Le grand homme ne montre réellement rien. A part peut être, par son souffle, une demi seconde retenue. C'est le maximum qui exprime la tension intérieure que provoque l'espérance. Celle d'une liaison probable entre le Comte et Lui. Ce vain espoir le tend telle les cordes d'un arc. S'il ne savait pas aussi bien contrôler les signes visibles du corps, cela crèverait les yeux.

Religieusement, il ne lui coupe pas la parole. La Macasse prononce l'amorce de sa délivrance. Libéré du poids qu'a engendré la méprise, l'aura de pouvoir reprend sa bienveillance. Un sourire, fort concis, se glisse aux coins de sa bouche. C'est le seul état d'âme que Maximilien se permet pour annoncer sa libération. Détendu, ses mains se rejoignent. Les doigts se croisent. L'ambiance de la pièce n'est plus entre glace et feu. Elle est supportable. Sa vis à vis n'a plus à craindre la fureur du dragon. L'homme d’État n'aspire qu'à l'écoute. La preuve en est qu'il ne cherche pas à augmenter la nervosité de sa voisine. Son visage, le pouvoir qu'il véhicule, invite à la quiétude.

Jusqu'au bout, calme et tranquille, il écoute. Il s'imprègne du sermon qu'elle eu le courage de lui passer. Merveilleuse Abeille de Nuit. Magnifique Faustine. Sans lui, peut être qu'il en aurait été déçu. Non ? Le Comte a une formidable amie. Il le reconnaît et s'y soumet. Cette femme, appartient à ces bijoux rares et dénués de faussetés. Aller jusqu'à le réprimander. Cet acte n'est pas permis à Tous. Vu son importance, sa place et sa position, il ne l'accepte rarement. Voir en aucun cas. Ce jour est une exception, car il s'agit d'elle, porteuse d'espérance.

Un silence envahissant les enveloppe avant ce qu'il semble être ses dernières réflexions. Maximilien ferme ses paupières. Serein, il ne fait que réfléchir à ses prochains agissements. Le bleu gris des prunelles revient se loger sur la Macasse. La voix, retenue captive jusqu'ici souffle.

« Je peux supposer que vous en avez fini, Faustine. Et, qu'il est maintenant temps que je prenne la parole.. » La fermeté se grave sur le visage. « Je dois avouer que je ne doute pas de votre sincérité. Même si je suis un Homme de méfiance. La raison en est simple. Comment puis-je penser, ne fut ce qu'une seconde, qu'avec votre courage et la ferveur de vos paroles, vous avez tenté de me draper sous une cape de mensonge ? Je serai bien sot. »

Il la sonde. Il se prépare à énoncer la suite de ses paroles. Pourtant, on frappe contre le battant de bois. La porte s'ouvre. Le serviteur dépose sur le bureau vide, un plateau d'argent où repose la boisson, quelques mignardises et une sucrière en porcelaine. La fumée s'échappe des tasses. D'un regard, Maximilien invite Faustine à prendre la sienne.

« Du thé noir. Comme vous l'appréciez, ma chère Faustine. »

Lui, attrape déjà l'anse. Il souffle dessus. Ses lèvres trempent dans la robe ambrée.  L'arôme fruitée du jasmin dévalise le précipice qu'est sa gorge, en une simple gorgée. Rien de mieux qu'une pause pour poursuivre une discussion sérieuse. L'hospitalité, sa carte maîtresse lorsqu'il était en ses bons jours. Et, sa vis à vis serait sûrement du même avis. Une pause est toujours favorable lors d'épineux débats.

La pièce de vaisselle revient se nicher, face au Régent Impérial. Les mains croisées, il apparaît comme l'Homme qui a mal agit. Un visage honnête. Un regard transperçant.

« Je reconnais mes torts. J'ai agi envers Oliver comme le plus bas des goujats en dépit de l'importance que je lui porte. Je n'en éprouve, par cela, aucune fierté.  Mes paroles et mon acte, laisseront une trace amère, dans mes entrailles. » Le Grand Duc se lève. Il marche quelque pas. « Qu'importe ce qu'il fut, qu'importe sa position en notre société, Oliver est le seul que je souhaite. Le seul, qui parvint à susciter en moi du désir, malgré mon souhait de refuser toute relation, vis à vis de ma vie chargée. J'ai pris, indubitablement  conscience, que je ne peux étouffer ou faire disparaître la place qu'il a prise. Je ne peux non plus penser à un abandon. »

En son timbre, la vérité absolue. Le Grand Duc dévoile à Faustine qu'il ne jouerait jamais avec Oliver. Il tient à lui. Sa douleur dépose en lui un gouffre acide. Il regrette son acte futur. Dans un bruit d'étoffe étouffée, il revient s'asseoir. Il boit quelques gorgées de son thé. Un silence s'installe. L'un l'autre se regarde. Maximilien finit par prononcer tout haut ses intenses réflexions.

« Vous êtes pour Lui, une amie fidèle. Peut être qu'un jour nous parviendront à un tel lien. Avant d'en arriver à là.. » Courte pause et les syllabes reviennent. « Sachez que pour le courage, la force et la sincérité, dont vous avez fait preuve, vous avez toute mon amitié et ma protection. »

Il suppute, de cette façon, qu'elle venait de rejoindre le cercle de ses proches.


Dernière édition par Maximilien Walhgren le Sam 21 Déc - 12:49, édité 1 fois
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Fau Lan-Xu

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MessageSujet: Re: Subit en Ta chair la violence et la dureté de Ma méprise. [pv Fau <3]   Subit en Ta chair la violence et la dureté de Ma méprise. [pv Fau <3] EmptyDim 1 Déc - 2:55

On frappe à la porte, et le dos de Faustine se tend légèrement. Pourtant, c’est du thé que l’on invite dans la pièce, et le signe que sa situation a bel et ben changé. Glissant ses doigts autour de la porcelaine, la jeune femme risque un sourire et remercie son hôte en inclinant la tête. Elle n’est plus ni la cible ni le catalyseur des foudres du Régent, et rien que ça c’est déjà une fantastique nouvelle. Elle s’imprègne doucement de la délicate odeur de jasmin et se brûle les lèvres sur la première gorgée. La douleur, bien entendu, ne la gêne pas le moins du monde.
Le thé qui coule dans sa gorge a le goût du soulagement.

Faustine demeure interdite lorsque le Régent reprend son discours. Il y a une telle différence entre l’homme qui se tient devant elle, tout en sincérité et en contrition, et celui dont elle a affronté le regard lors de ses premiers pas dans le bureau. Même l’air tout autour de lui est différent. La Macasse a un peu moins l’impression d’être dans la cage aux lions – ce qui est toujours un progrès – et un peu plus l’impression d’être la bienvenue.
Quant aux confidences que lui fait l’Homme, elles ne la surprennent pas tant par leur contenu que par le fait que le Régent ait choisi de les lui faire, à elle. Faustine le suit des yeux, alors qu’il fait quelques pas dans la pièce. Elle l’écoute patiemment parler de ses regrets, et de ses désirs, et ignore tant bien que mal la Macasse et ses ambitions qui frémit sous sa peau à la vue de l’Homme et des émotions qu’il met à nu.

Bien évidemment, tout cela n’est pas une situation totalement étrangère, pour elle. Lorsqu’on se situe dans son secteur d’activité, il est courant d’être témoins, serviteur et gardien de toutes sortes de confessions. Les clients du Fabula ne se mettaient-ils pas à nu, eux aussi, lorsqu’ils livraient leurs exigences ? Lorsqu’ils demandaient conseil, ou assistance, pour tel ou tel évènement marquant à la fois leurs vies personnelles et intimes ? Non, tout cela ne lui est pas inconnu. Pourtant, Faustine se sent frissonner d’être aussi impliquée dans les évènements qui se dénouent autour d’elle.

L’ombre et l’anonymat lui manquent cruellement.

« Vous êtes pour Lui, une amie fidèle. Peut-être qu'un jour nous parviendront à un tel lien. Avant d'en arriver à ça… Sachez que pour le courage, la force et la sincérité, dont vous avez fait preuve, vous avez toute mon amitié et ma protection. »

Par chance, les gloussements de la Macasse à toute cette attention qu’on lui porte ne déforment pas le Masque de Faustine. Cette dernière continue d’arborer une expression humble et reconnaissante, hochant respectueusement la tête.
Intérieurement, c’est une samba d’émotions contradictoires qui se danse dans la poitrine de Faustine. Un lourd soulagement, à l’idée de ce dénouement heureux, se mêle à la fierté d’en être l’origine, ainsi qu’à une jubilation certaine, aux faveurs qu’elle vient de gagner par ses manœuvres. Faustine sourit, toute d’élégance et d’humilité.

« C’est là bien plus d’honneur que je n’en mérite, Excellence. Mais je saurais apprécier la valeur de ces cadeaux. »

D’un geste souple et calculé, elle repose la tasse dans son délicat réceptacle. Relevant ces yeux à la rencontre de ceux de Maximilien, elle poursuit, répondant à cet aveu inattendu aussi naturellement qu’on accepte une coupe de champagne dans une soirée mondaine. Plus les enjeux étaient grands, plus les eaux étaient profondes et plus la Macasse y naviguait avec habileté.

« Pour ma part, soyez assuré que, tant que vous resterez honnête vis-à-vis d’Oliver et de vos sentiments, vous aurez de moi le respect le plus grand, et l’amitié la plus sincère. »

Elle encaisse le sourire du Régent et se félicite intérieurement de cette réponse. Puis, comme si l’univers lui-même avait décidé qu’il était temps pour leur entretient de s’achever, elle reprend conscience du temps qui passe et se souvient que le sien est compté. Reposant sa tasse sur le plateau, elle lisse doucement un pan de sa robe et incline le menton pour demander congé.

« A mon plus grand regret, ma position ne me permet pas de m’éloigner trop longtemps. Si vous le permettez, je vais devoir prendre congé. Je vous fais confiance pour ce qui est d’arranger les choses au plus vite avec Oliver. »

Comme on lui fait signe qu’elle peut se lever, Faustine s’exécute avec élégance. Mais au moment de partir, elle se retourne, croise le regard du Régent et lui demande une dernière faveur, comme un gage de la confiance qu’elle lui porte à présent.

« Cependant, si vous pouviez laisser mon nom en dehors de vos explication, je vous en serais infiniment reconnaissante. Je ne peux l’exiger de vous, bien sûr, mais j’aimerai qu’il continue d’ignorer mon implication dans cette histoire. Je ne suis pas certaine qu’il apprécierait que je me sois mêlée à tout ceci. »

Dans un sourire et une révérence, bientôt Faustine prend congé de son hôte et s'en va rejoindre le couvert tant apprécié de l’ombre du Fabula.
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Maximilien Walhgren

Régent impérial

Maximilien Walhgren

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MessageSujet: Re: Subit en Ta chair la violence et la dureté de Ma méprise. [pv Fau <3]   Subit en Ta chair la violence et la dureté de Ma méprise. [pv Fau <3] EmptySam 21 Déc - 15:18

Les dernières miettes de l'échange s'égrainent comme les flots d'un lac s'évaporant sous le soleil ardent d'été. Cependant, ce n'est pas la même impression qui restera en tête ou sur la bouche. C'est quelque chose de plus fort. Légèrement pimenté. Un moment qui ne pourra être oublié par les deux êtres qui se font face. L'une a du supporter une Colère dévastatrice. L'autre a apprit le fruit de son erreur. La tornade de glace et de braise passée, le calme précéda la tempête. Redevenu l'Homme d'Etat, Maximilien contemple encore sa voisine, où, il lui ouvrit, d'une certaine façon, son âme, quelques minutes plus tôt. Ses pensées sur le Comte. Sa sincérité. Et la vérité, toute dépouillé d'emballage. Il y avait du désir – virulent et dérangeant – et son désir de le respecter durant de belles années. Il le couvrirait de passion.

Cependant, Il savait que la partie ne serait pas gagnée d'avance. Son agissement passé ne lui permettrait pas de venir au Fabula Onis, en conquérant. Il devra sûrement attendre qu'Oliver lui ouvre la porte de son cœur.  Et non, ne lui offre le plus cruel rejet, ses océans marqués par sa douleur et haine. Cette réflexion jeta un froid en son corps. La mention d'abandon provoque la fermeture de sa main. En son poitrail, Une lame fouillait sa chair. Ses entrailles tombaient par ce passage à vif. Le nœud de ses viscères formait un tout pernicieux. La suite..sera bien difficile. Il ne forcera pas le Comte à l'accepter ou écouter ce qu'il a à lui dire. Il n'abusera pas de ses pouvoirs, presque tout puissant.

La lutte interne ne dura que quelques minutes. Maximilien rejeta cette pincée de pessimiste. Il était parvenu à se mettre à nu devant la Macasse. Ses émotions, posées sur le plateau d'argent, n'étaient que ce qu'il pensait. La sincérité absolue. Il souhaitait pouvoir obtenir le pardon d'Oliver. Et.. être bien plus que de simples connaissances. Des amants, partageant peine et bonheur. La chaleur d'une étreinte...  Oublier tout lorsque la chaleur les brûle. Il voulait connaître le goût de sa bouche. Le parfum de sa peau. Ecouter sa voix au moment même où la passion le terrasse. Le contempler lorsque le sommeil l'invite en ses songes. Le réveiller avec tendresse, ses longs doigts en ses boucles d'ors.

Il mettrait pour lui, de côté, son contrôle. Sa maîtrise, implacable. Il mettrait la bride à sa fierté, afin de ne plus jamais risquer de le blesser. Ou, s'il ne changeait pas un minimum, celui qui éveille bien des tumultes en ses entrailles, étoufferait sous une cloche de verre.  Il devra apprendre à ne pas penser qu'à sa famille. A partager son monde. Faire des concessions. Tous ses actes, depuis sa Régence, restaient dirigés uniquement pour les siens. Son devoir avant tout. Ses plans, brutalement, s'élargissaient.

Vraiment... Oliver découpait à la hache les fondations qu'il avait mis des années à ériger.  Il n'avait jamais pensé que quelqu'un parviendrait à faire de l'impossible possible. Même la pierre possède un coeur. Une âme. Cet Homme, sans le savoir, s'était infiltré dans un Royaume de Ronces et de Piquants. Maximilien ne pouvait plus fuir. Il lui avait brûlé ses ailes. Le seul moyen pour qu'il goûte de nouveau à sa Paix salutaire : un lien, un lien fort les unissant.. Un lien au dessus de celui qui existait.

Le visage de l'Excellence redevint cette forteresse, toute de briques et d'acier, qu'on lui connaissait si bien. Faustine ne pourra plus sentir ce qu'il pense véritablement. Il lui avait fait part du sujet le plus important après la méprise. Son regret. Le gain de sa confiance et sa protection. Le moment n'était plus de casser sa carapace pour en dévoiler le noyau. Mais, de redevenir l'être qu'il était. Elle ne lui montra aucun gêne vis à vis de la nouvelle sévérité de ses traits. Tout couverte d'humilité, elle savoure son thé. Elle répond. Suite aux notes de sa voix, un sourire se glisse sur la plaine glacée de ses traits.

« Vos paroles me réconfortent, Faustine. Je ne les oublierais pas. » Un silence. L'intensité du regard se renforce. « Mes sentiments, l'estime, que j'éprouve envers lui, envers le Comte, seront toujours aussi sincères. Ils ne souffriront pas des affres du temps. Ni de la difficulté qu'engendre nos positions respectives. » Un demi temps et il poursuit. « Je peux vous assurer que je n'entacherai plus sa dignité. Ni ne le blesserai. En outre mesure, je prendrai soin de ses besoins et attentes.  »

Le temps les rappelle à l'ordre. Ils doivent se séparer. Endosser de nouveau leur rôle. Inclinée face à lui, l'abeille de la Nuit respecte l'étiquette. L'orage de ses abîmes suit la courbe délicate de sa nuque. Contrite, elle patiente d'avoir son aval pour se relever. D'un geste élégant de la main, il lui donne l'autorisation. Rien ne le force à la retenir plus longtemps. Elle possède ses obligations comme lui à les siennes..

Elle se détourne. Elle marche. Il s'attend déjà à ce qu'elle parte. Pourtant, elle s'arrête. Coule sur ses larges épaules la faveur. Il croise les mains, devant lui. Ainsi, son timbre l'enveloppe à son tour.

« Votre implication restera terrée au plus profond de mon poitrail. Oliver n'aura nullement vent de votre visite. Vous n'aviez donc, aucune crainte à avoir, ma chère Faustine. Vous pouvez partir l'âme en paix. Je ne trahirai pas la confiance que vous m'aviez accordé.  »

La porte se ferme sur ses dernières paroles. Maximilien est de nouveau en tête à tête avec lui-même. Il se sent porté par un contre courant de sentiment. Soulagement. Agacement. Impatience. Et amertume. Beaucoup de chose l'attende. Et une explication qui aura le mérite d'être âpre et difficile.  
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