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 Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé']

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Maximilien Walhgren

Régent impérial

Maximilien Walhgren

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MessageSujet: Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé']   Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé'] EmptyJeu 10 Jan - 10:15

Une plume couverte d'une fine pellicule d'encre glisse sur les pages vierges. Les mots, les syllabes, les verbes, forment la rédaction des mémoires de Maximilien sur toute les choses qui englobent son existence, les barreaux de la cage dorée : un Empire conséquent, une famille aux convictions indubitablement opposées. Dire qu'un chétif être viendra bientôt rejoindre leur cercle, petit morceau d'innocence pas encore voilé par les cruautés. Deux prunelles enfantines dans un visage illuminé. Une nouvelle réjouissance, source de bonheur. Une source de tracasserie. Une âme à protéger de la gueule des charognes, de la cage aux fauves qu'est son monde de Politicien.

Un instant, les paupières se ferment. Les mots se figent dans l'éternité. Le visage prend une note mélancolique. Avoir les neveux auprès de lui, au soleil couchant, l'embaume d'une douce torpeur. Un sentiment langoureux le traverse. Et se dissipe. Le bleu gris des yeux se matérialise de nouveau. L'occupation première recommence. Il y a tant à dire sur ce petit carnet à la couverture immaculée qu'il n'a assez de temps pour les rédiger. Seul l'essentiel se couche sur le papier avant la rencontre avec la Duchesse Commandante, femme au tempérament fort. Déesse de la victoire qui seconde Laurenz.

Sur la dernière coulée de ses souvenirs, le souffle refroidit la nappe noire toute fraîche. Puis, le visage autoritaire, le Pilier des Walhgrens ferme la couverture. Range le document. Les gemmes orageuses du Grand Duc se déportent maintenant sur un dossier à la reliure sanglante. Son sourcil se hausse. Cela ne lui ressemble pas d'avoir mis de côté le précieux rapport. Doucement, l'index tourne les pages, l'attention se focalise sur chaque témoignage, chaque accident. Et brusquement, son attention s'arrête sur un élément particulier. Un attentat à la place des trois. Des pertes matérielles. Des pertes financières... Et des pertes humaines. Un acte terroriste sur la personne de Shéhérazade.

L'aura de puissance de Maximilien s'intensifie, son implacabilité menace de frapper. Du plus profond de lui-même, le Régent Impérial abhorre la vilénie de ces mouvements raciaux. Sa plus froide tempérance lui murmure parfois de faire taire ce règne utopique, fatalisme et surtout anarchique. Les envoyés de l'ombre n'attendent que l'aval pour parachever l'anéantissement de leur envie de sang et mort au nom d'une cause humanitaire : des hommes, de chair, de sang.... Bientôt, par lassitude, il cèdera à la facilité. La destruction pure et dure du mal. Sans concession. Sans bonté. Une gerbe d'horreur, de peur, ponctuée de la mélodie d'os brisé.

Main écrasée sur le visage. Moment de calme. Puis, enfin, l’Émissaire de l'Empereur se lève. La porte à peine ouverte, un serviteur de passage vient à lui. En de brefs mots, Maximilien donne ses directives. Brèves. Concises. Le minimum syndical. Sous ses yeux, le valet porte le message à un membre de la Garde Impériale. Elle recevra très bientôt la demande explicitant de venir rapidement ici, dans les plus brefs délais. Nulle raison. Nulle explication. Il ne reste qu'attendre.

Le nez de nouveau dans ses carnets, il lève à peine la tête lorsque la porte s'ouvre et se ferme derrière la silhouette de la personne souhaitée. Après de longs instants, son visage quitte la contemplation des lignes. Les prunelles ancrées sur la Duchesse Commandante, les traits du visage graves, l'accueil se fait en de succincts mots.

« Vous devinez pourquoi je vous ai fait mander ici, Duchesse Commandante ? Directement sur le vif du sujet. Une discussion dépouillée de formules protocolaires. De syllabes futiles. Mais avant, je me désole des pertes matérielles et humaines que vous avez subies à la place des Trois. »
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Shéhérazade Panthea

Duchesse-Commandante

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MessageSujet: Re: Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé']   Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé'] EmptySam 12 Jan - 11:36

J'étais convoquée par le Régent. Pas pour parler de la météo, à mon mon avis. Une raison n'était pas précisée par le messager, mais il ne fallait pas avoir une intelligence surhumaine pour deviner le sujet. L'enfant illégitime de Laurenz, tout ce genre de chose. Un moment agréable en perspective. Je doute que le Régent ait sauté de joie en apprenant qu'il était grand-oncle sans le savoir. Enfin... rien ne pouvait être pire que Laurenz en train de m'engueuler de toute façon, puis il ne m'aurait pas affirmé que Asad n'aurait rien si son oncle risquait de dire le contraire derrière. Il m'aurait balancé son incertitude en pleine poire. Bref, j'allais à l'entrevue avec le visage inexpressif de celui qui va se manger un savon par un supérieur. Ça me rappelle quand j'étais toute jeune, tiens. Maintenant il n'y a plus grand monde pour m'engueuler.

J'arrive dans le bureau. Le Régent est assis devant de la paperasse, occupé à des trucs de Régent sans doute. Lui ne respecte pas les formes protocolaires, mais moi si. Je suis devant Maximilien Walhgren après tout, pas ma bonniche.

- Sous le ciel et le soleil je vous salue Excellence.

Je m'incline poliment. Le Régent commence direct, je le constate, sans m'accueillir selon mon rang. Oh là là. Il va pas me féliciter pour mon mariage avec son neveux, je sens ça. L'idée me traverse qu'il pourrait demander mon exécution pour trahison envers l'Empire. Exécutée pour avoir fait un bâtard à la famille Walhgren, comme ça serait glauque. Mais pas impossible. La preuve du crime mourrait avec moi, évidemment. Le Régent qui croit que t'es pas du même coté que lui, ça peut te raccourcir une espérance de vie. Vu que je n'ai pas idée du ton futur de la conversation, je réponds de façon plutôt succincte à sa question.

- Oui, Excellence.

Je garde un visage inexpressif. On est jamais trop prudent avec ce genre de conversation. Puis j'ai encore en mémoire ces moments délicieux avec Laurenz où il m'a traité de pute cupide et d'hystérique. Ma culpabilité par dessus, tout ça. J'ai menti, j'ai fait un enfant dans le dos à Laurenz, et on va peut être tous mourir par ma faute. Je me sens trop bien avec moi même là t'imagine pas.
Mais le Régent me parle de l'attentat, ce à quoi je ne m'attendais absolument pas. C'est un tout petit peu mon boulot quand même. Je me demande ce que ça vient faire là ça. On ne va pas parler de mes coucheries finalement ? Hm, ça m'étonnerait que la question ne vienne pas rapidement quand même.

- Nous cherchons les coupables, Excellence.

C'est une réponse parfaitement acceptable et parfaitement neutre. J'te dis, j'attends l'attaque frontale là. Je vois pas comment ça pourrait finir en félicitations.
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Maximilien Walhgren

Régent impérial

Maximilien Walhgren

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MessageSujet: Re: Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé']   Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé'] EmptyLun 14 Jan - 8:39

Sous le regard incisif du Régent Impérial, la Duchesse Commande s'incline. De ses lèvres s'échappent la formule protocolaire : douce entrée en matière lorsque l'âme s'adresse à la famille Impériale. Mais lui, c'est exempt de la formuler plongeant la pièce d'une ambiance pesante. Quelques secondes à peine et il a agit comme il le souhaite. Outrage et vice de procédure. Pour le bien de la Famille, le Grand Duc ne craint pas d'endosser sur ses épaules le masque du mauvais hôte. Celui à la verve écorchée, dépouillé du minimum syndical et qui ne s’intéresse qu'au plat principal : la raison de sa venue, l'enfant au nom d'Asad.. C'est un mal nécessaire. Il n'obtiendra pas ce qu'il veut avec tendresse et compassion.

Derrière la porte fermée, une bulle se forme. Une partie d'échec installe ses damiers de noirs et de blancs. Et la partie commence par ses syllabes prononcées yeux dans les yeux entre le Cavalier et la Tour sur une question. Puis sur sa sincérité sur l'attentat. A fleur de peau, patiente de connaître l'Alpha et l'Omega de cette sinistre affaire, la jeune Dame ne montre pourtant aucun trouble et lui répond avec neutralité. Face à cet état de fait, un sourire furtif se glisse aux coins de la bouche. Maximilien apprécie la grandeur de la belle. Le bleu gris des yeux suit la ligne du visage voisin. Sa bouche s'ouvre en un fin espace. Les notes de sa voix grave retentissent.

« Bien. Tenez-moi au courant de l'avancée de vos recherches. Au cas où il s'avérerait que des hautes sphères soient impliquées, agissez en toute discrétion. Je me chargerais moi-même de classer l'affaire vis à vis d'eux. » Les derniers mots sonnent tel un glas terrible et cruel. Une véritable guillotine tombant sur la nuque. Personne n'aimerait être à leur place. « Quant à nous et le véritable motif de votre venu... » Silence. Temps de suspension. Le regard chargé de sévérité, le Régent Impérial poursuit. « Vous devinez les conséquences d'une telle erreur et comment la Famille Impériale procède dans l'ordre habituel des choses. Mais, pour votre cas, l'issue pour l'enfant ainsi que vous sera fatalement différente. »

Les doigts glissent sur la reliure pourpre, doucement. Ils se perdent sur l'étang sanguin en une ligne continue. Puis, brutalement range le précieux carnet parmi ses frères : une montagne de dossiers rangés par ordre chronologique et évènementiel. Un espace pour chaque couleur. Un coloris portant une signification unique et particulière connue que de lui seul. Le rangement fait, l'attention se porte de nouveau sur la Duchesse Commandante. La pauvre attend la suite de ses paroles, en ce moment, en suspens. Et qui tardent à revenir.

Maximilien croise vers lui ses mains l'une sur l'autre. L'attente s'éternise. Les iris orageux du Grand Duc s'approchent à deux poignards scrutant les moindres soupçons d'état d’âme. Ce n'est pas le moment de flancher devant les prunelles inquisitrices. Le Pilier des Walhgrens déteste cela. Il abhorre. Il ressent une haine viscérale pour ce sujet. La moindre parcelle des plus beaux sentiments humains lui donne l'envie de percer l’abcès de faiblesse. On ne gouverne pas un Monde avec une traîne de sourire et un chapelet de douceur.

Devant lui se dresse une force latente. Une déesse de la Victoire qui arrive à se tenir à la droite de son neveu. Si cela n'en avait pas été le cas, la houle aurait détruit la fragile barque. Le choix de Laurenz sur sa promise est un régal. Il l'apprécie comme il se doit. Un instant, les paupières se ferment. Pour revenir aussi sec sur le visage de la Duchesse Commandante.

« Vous vivrez vous et votre fils dans le Palais Impérial au moment où vos vœux seront exaucés. Vos appartements seront mitoyens à ceux du Chef des Armées pour plus de commodité. » Ses mains se décroisent. Le charisme de Maximilien se dégage d'avantage. Une impression de grandeur glisse sur ses épaules fermes et droites. « Asad bénéficiera de la protection de toute la famille Impériale et d'une éducation stricte... Ses besoins et les vôtres seront comblés. » Maximilien se lève en un bruit d'étoffe étouffée. Il contourne le bureau. Se place devant l'imposante fenêtre. Les pâles lueurs du soleil hivernal jouent sur le tissu sombre. « Faite preuve de force et de caractère Duchesse Commandante. Bon nombre de femmes jalouseront votre place.. Être aux côtés d'un Walhgren est une place convoitée. Les Hauts de la Cour osent n'importe quoi pour obtenir nos faveurs. Même nous baiser les pieds si on le demandait... »

Sa tête se tourne pour revenir se fondre dans les lacs voisins. Le visage ferme, l’Émissaire de l'Empereur invite la Duchesse Commandante à parler. A poser des questions. A ne pas craindre de transformer ses pensées en mots. Il ne la tuera pas. Au contraire.. Qu'importe le sujet, il y répondra le plus sincèrement possible.
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Shéhérazade Panthea

Duchesse-Commandante

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MessageSujet: Re: Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé']   Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé'] EmptyVen 18 Jan - 11:45

Maximilien me rappelle avec délicatesse que ma connerie était tellement conne qu'elle a failli coûté le déplacement des inquisiteurs. Mon visage reste neutre. Si il devait tuer Asad ou moi, ça serait déjà lancé et on ne viendrait pas m'en parler avant. Ou alors c'est une espèce de ruse suprême. Enfin bref, je préfère ne rien répliquer ça. C'est vrai que j'ai fait quelque chose que je n'aurais pas dû faire, mais tomber à genou et m'excuser ne m'avancerait pas beaucoup. Le Régent doit probablement s'en tamponner, du repentir, ça ne rentre pas en ligne de compte. Donc un silence inconfortable s'installe où je tâche de maintenir une expression d'écoute polie. Ça n'a pas l'air d'être à moi de parler, je n'ai pas à commenter la possibilité de l'exécution de mon fils.

Le Régent m'annonce les détails pratiques du résultat du mariage, en fait. L'assurance que j'aurais des appartements près de ceux de Laurenz et qu'on va pas me foutre en merde dans un placard qui reste. Un bon point. J'ai besoin d'un coin tranquille pour travailler. Puis Laurenz part souvent dans le Nord. En fait, j'ai des chances de passer plus de temps dans le Palais que lui.
Le Régent m'affirme aussi que « 'mes besoins seront comblés ». Je suis presque vexé. Mes besoins étaient très bien comblés par ma position de Duchesse-Commandante. Je suis née dans une Famille Marchande, chez les bourges, de plus. Évidemment je ne dis pas ce que je pense à voix haute, mais c'est la première fois de ma vie qu'on me parle comme si j'étais une bouseuse.
La suite concerne mon ascension sociale, qui risque de faire quelques jalouses. Des jalouses sourdes et aveugles, visiblement, parce que ma liaison avec Laurenz n'est pas un secret d'état à la base – en dix ans, c'est obligé. Mais... c'est vrai que maintenant que ça va être officiel, ça va changer des choses. Mais j'ai du mal à percevoir les autres femmes comme une menace. Je devrais peut être, je n'en sais rien. Mais j'ai du mal à croire que des nanas iraient faire tourner la tête de Laurenz, comme ça. Ça fait dix ans qu'il revient me voir alors que rien ne l'y oblige. Hm, ce qui risque de poser problème au bout d'un moment, c'est l'écart d'âge peut être. Quand il aura cinquante ans j'en aurais soixante et un ou soixante deux, par exemple. Mais c'est dans vingt ans alors je ne vais pas m'en inquiéter maintenant, ça serait idiot.

- Pour ce qui est des autres femmes, je crois que c'est le problème de Laurenz de ne pas succomber à leurs charmes. On ne viendra sans doute pas me consulter à ce sujet.

Oui puis rappelons que Laurenz part souvent en voyage loin de la Capitale, et longtemps. Je serais très hypocrite de dire que nous avons attendus dans la chasteté chacun de notre coté durant tous ses voyages. Il part plusieurs mois, parfois, c'est long. Je sais qu'il reste pas avec sa main parce que je lui ai posé la question, une fois. Je me préparais à mentir au cas où il dirait « mais jamais de la vie voyons », mais il l'a pas dit. C'est pas le genre à mentir sur ce genre de chose. Du coup ça tombe comme ça, on en parle pas et on en fait pas étalage. Tout le monde est content. Et malgré ça, nous nous retrouvons à chaque fois qu'il revient à la Capitale. Cela dit, il serait là tout le temps, j'aurais pas besoin de voir ailleurs, mais c'est comme ça.
Je fixe le Régent de mes yeux d'un marron parfaitement banal :

- De plus Excellence, de part ma position de Duchesse-Commandante, j'ai eu l'occasion d'observer les mœurs de la Cour. Et pas que d'observer, d'y jouer un peu aussi. Parler aux gens par pur intérêt, ce genre de chose. Un bon vote au Sénat, ça peut s'acquérir par des voies détournées. Pas sous le même angle, certes, mais je ne pense pas être surprise.
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Maximilien Walhgren

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MessageSujet: Re: Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé']   Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé'] EmptyDim 20 Jan - 12:04

Un sourire cavalier se glisse sur les lèvres de Maximilien à la remarque de la Duchesse-Commandante. Fut ce une seconde, il s'imagine les femmes de la Cour lui faire la remarque. Une mine victorieuse. Des iris pailletés de malice. L'éventail éventant un visage radieux. Et une âme grisée par la douce sensation d'un pouvoir vaporeux. Frêle. Et fugitif. Ce n'est pas souvent qu'on se vante d'avoir partagé un lit. Celui d'un des membres, source de tout pouvoir : Les Walhgrens. Surtout en présence de l'épouse officielle.

La pensée volatile s'échappe. Le bleu gris des yeux se fond dans les lagons chocolatés. Une main s'égare sur la couverture des livres. Un océan multicolore. Et le silence s'installe. L’Émissaire de l'Empereur se transforme en un monstre d'écoute. Présent mais silencieux. Seul le mouvement de ses prunelles offre le paradoxe sur la montagne immobile. Elles donnent l'impression de percevoir à travers la chair et les os. D'écorcher de la fange des pensées la matrice des états d’âmes. De transformer la Dame Guerrière en un simple grain de poussière. Et pourtant, il ne se le permettrait pas... Pas pour elle.

Être impérieux, le Grand Duc savoure les paroles de la Déesse de la Victoire. Cette mention ne lui est pas étrangère. Il le devine et le sent. Le beau monde ne lui échappe pas. Sourire au coin des lèvres, le Régent Impérial marche quelque pas. Son regard vaque sur la vastitude de son bureau clos : immense lieu entre quatre murs où il demeure jusqu'à tard le soir, le nez dans les papiers. Les orbes orageuses de nouveau dans les gemmes voisines, sa voix enfin s'échappe des lèvres autrefois closes.

« Je n'ignore point votre affiliation, Duchesse Commandante. Et votre connaissance des Hauts de l'Empire. Je vous observe depuis longtemps. Vous êtes une personnalité forte, charismatique. » Court temps de silence. Pointillé sur la signification des paroles. Et d'un aveu silencieux. Il l'apprécie. Si le choix de Laurenz s'était porté sur un autre papillon, Maximilien l'aurait regretté. « Votre fidélité à l'Empire et vos actes courageux ont favorisé mon laxisme sur votre relation. Je peux sans crainte laisser à votre bon soin le Chef des Armées Impériales. D'autres que vous n'auriez pas eu cette chance... »

Maximilien attrape un carnet à la reliure noire. Il l'ouvre doucement. Durant un temps, le gris bleu des yeux suit la courbe des lignes. L'index tourne les pages. Le Grand Duc ne semble pas se soucier d'avoir divulgué intentionnellement que pour le bien de tous, la traîne de la cruauté aurait couverte ses épaules. Une femme se serait trouvé éplorée, l'âme brisée, l'avenir écorchée... Sous l'oeil incisif de son bourreau, le Pilier des Walhgrens... Implacable personnage. Cette vérité si sombre, sournoise, n'échappe à personne. Jusqu'à dans la mort, il sera dévoué à un unique but.

Le temps d'un soupir, l'Emissaire de l'Empereur range le précieux objet parmi ses frères. Son attention se porte sur la Duchesse Commandante. Les traits du visage moins sévères, la stature imposante, les mains croisées derrière le dos, Maximilien poursuit sur un ton plus doux.

« Comme nous risquons de nous voir plus souvent, hors des cérémonies officielles, avez-vous des questions ? Des besoins particuliers que ce soit humainement ou militairement ? Des remarques ? »

L'air semble plus clément autour de lui. L'acceptation de la Déesse de la Victoire dans la famille. Aucune action de sa part ne lui porterait grief.
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Shéhérazade Panthea

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MessageSujet: Re: Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé']   Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé'] EmptyDim 27 Jan - 14:03

C'est peut être un tort, mais humainement le Régent ne m'a jamais passionné. Je le considère comme un type compétent, puisque l'Empire n'est pas encore un tas de ruines fumantes, mais je n'ai jamais cherché à le connaître personnellement. Je suis plutôt intéressée par son neveu, comme tu as pu le voir. Puis on est rarement assis cote à cote aux dîners officiels, je suis bien naturellement près des hauts fonctionnaires de l'Empire et des gens importants de l'armée. Bref, cette entrevue est la première où nous abordons un sujet réellement privé. Au moins j'ai la confirmation que cet être va bien devenir mon oncle par alliance.

Mais figure toi que j'ai du mal à comprendre ce qu'il raconte à travers le brouillard de condescendance qu'il dégage. Oh étonnement. Quelqu'un de moins habitué à la politique et au calme qu'elle requiert aurait certainement perdu son calme. J'ai été tentée de le faire. Mais pour Asad, pour Laurenz, pour mon poste, pour l'Armée, pour la Garde, pour tout ce qui est beau et joyeux en ce monde je ne le pouvais pas. C'est dommage, ça m'aurait sans doute fait du bien. Ou c'est moi qui suit trop habituée à être à un poste de commandement. Si j'avais été une jeune fille de vingt printemps à l'approche de son mariage arrangé (et blanc), j'aurais sans doute été ravie qu'un homme approchant de la cinquantaine et d'un poste si prestigieux dise de moi qu'il « m'observe depuis longtemps », qu'il pense que je suis une « personnalité forte et charismatique ». Là je me sens jugée comme une pièce de viande et c'est la gerbe. Je pense que mon poste et mon âge aurait pu au moins m'épargner ça. Certes, être l'épouse du commandant des armées impériales demande à priori de ne pas être une femelle hystérique et inconséquente, mais même si j'ai fait un bâtard à Laurenz je pense être loin de cette catégorie.

Donc mon comportement a favorisé son « laxisme » sur notre relation. Soit il a mis un mot compliqué dont il ne maîtrise pas le sens pour gagner un bon point en vocabulaire, mais vu le bonhomme ça m'étonnerait, soit il signifie qu'il aurait dû s'immiscer dans notre relation mais que dans sa grande mansuétude, il ne l'a pas fait. Trop aimable. Surtout que d'autres que moi n'aurait pas eu cette « chance ». Hum... faudrait que je pose des questions un jour à Laurenz sur sa relation avec son oncle, il a l'air assez couvant.
Ma fille, reste calme (oui, mentalement je m'appelle parfois « ma fille ». Si je dis « mon gars » ça m'excite et ça me retarde dans mon travail). Y avait quand même du compliment là dessous, même si il était bien caché. Et un rappel que ma propension incontrôlable à pondre a faillé coûté le déplacement des inquisiteurs pour un enfant. Mais j'estime qu'on peut me le dire comme à une adulte. Franchement. Au lieu de me balancer des « d'autres que vous n'aurais pas eu cette chance » comme ça là. Nan, désolé, ça me reste en travers de la gorge hein.

L'ambiance semble se détendre du coté du Régent – l'aura rend les Walhgren assez lisible – et il me demande, puisqu'on va plus se fréquenter, si... j'ai des questions ou des besoins. Je vois pas le rapport entre le début de la phrase et la fin. Peu importe. Mais j'ai bien une question. Et il ne s'agit pas du plan de table ou la couleur de la robe que je vais porter – bien que j'ai aucune idée de si je dois venir en armure de cérémonie (30kg tout compris), en robe blanche (ah ah ah) ou à poil.

- Oui j'ai bien une question. Asad risque-t-il d'avoir une aura ? Je n'y connais rien à ces choses là.

J'ai pas osé poser la question à Laurenz. Pas le moment. Mais c'est une des raisons qui m'a poussé à avouer mon écart de conduite. J'aurais eu l'air fine avec un gamin magique sorti de nul part. En tous cas, j'ai une violente envie de présence de Laurenz là, en voyant son oncle. Comme ça. Juste parce que ça me fait plaisir de le voir vivre, même sans rien faire de spécial. D'ailleurs, c'est à ça que je me suis douté qu'il y avait une couille dans le pâté, c'est que mêmes quand il fait rien j'aime bien qu'il soit là. Le regarder dormir, ce genre de niaiserie. Et soulever son haut pendant qu'il dort pour regarder son torse sculpté par l'entraînement militaire, mais ça c'est une autre histoire, et elle n'a rien à faire devant le Régent – garde tes sens sous contrôle ma fille. Mon gars. Ah merde !
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Maximilien Walhgren

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MessageSujet: Re: Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé']   Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé'] EmptyLun 4 Fév - 12:24

Sous la fange de ses mots policés, fruit de l'obséquieuse politesse, Maximilien lui témoigne tout son respect. Mais comment savoir sous ce carcan rigide d'étiquette la vérité ? Difficile à saisir. Et le Régent Impérial le sait. Pourtant, il ne changera point sa manière de faire. Celle-ci restait profondément ancrée en lui, dans chaque parcelle de son corps, de son psyché, du haut du crâne à la pointe des pieds. Elle était et est le noyau de son être : fruit d'une éducation stricte et parfois si sporadique. Un passé et une enfance bien lointaine. Grâce à elle, l'étiquette du dilettante était partie et il pouvait faire face à bien des situations et ce calmement, le visage ferme, l'esprit fort.

Comme maintenant, où la Duchesse-Commandante se mure au plus profond d'un silence soudain. Auprès de sa bibliothèque favorite, le bleu gris des yeux se couche sur sa vis à vis. Que pense-t-elle ? Il se surprend de poursuivre sa manie : lire le langage du corps, scruter le moindre soupçon d'état d'âme. Personne ne se doute que l'organisme trahit les pensées, les doutes. Les positions et l'attitude offrent tant de secret. Par respect pour cette déesse de la victoire, il n'écorchera pas son âme. L'intérêt sur les étagères garnies, le Grand Duc attend.

Bientôt tombe les questions évidentes.. Asad. Lentement, les doigts ferment le livre. Mine fermée, Maximilien revient à son bureau. La main sur la surface en bois, il juge Shéhérazade. Sous cette façade de guerrière, elle est avant tout une mère. Il la comprend. Ce désir de connaitre ce qui se passera pour son petit bout d'enfant. Un instant, un sourire furtif se glisse sur son visage. Puis, les lèvres hermétiquement closes délivrent les syllabes.

« Je me doutais que vous me poseriez cette question, Shéhérazade. Je l'attendais justement. Et je la trouve parfaitement légitime. » Il s'installe. Il invite la Duchesse à s'asseoir en face de lui. Les doigts maintenant entrecroisés, il poursuit. « J'ignore si Laurenz vous a supposé que votre enfant deviendra un vrai Walhgren. Devenir un vrai Walhgren signifie que lui aussi véhiculera une aura autour de lui. Mais comment dire, cela n'arrive pas du jour au lendemain. » Fermant sa bouche, il laisse la Duchesse-Commande digérer l'information. En douceur. « Asad devra être accepté par l'Empereur. Et ensuite se trouver proche de lui durant une certaine période. C'est l'unique moyen pour réveiller l'héritage qui coule dans nos veines. Sans cette procédure, on ne peut prétendre être un Walhgren. Ni le prouver. C'est un de nos secrets. »

Droit et imposant dans le fauteuil d'ébène, Maximilien ne laisse transparaître aucune inquiétude. Il devine que la Duchesse-Commandante ne répandra pas comme une traînée de poudre ces quelques paroles sur la vastitude du territoire Impérial - et à priori, de ses frontières .. Ces petites miettes resteront profondément enfoncées. Mémorisées. Oubliées. Ou toute chose équivalente. Il lui faisait d'une certaine façon confiance.

Un instant songeur, le Pilier de la Famille prend une mine grave. Un sujet épineux glisse hors de la matrice sombre des pensées. Ces rumeurs... Il n'avait eu que le temps de feuilleter les rapports. Implacable personnage, le Grand Duc n'éprouve pas l'envie de repousser ses questionnements. Autant profiter de la présence de Shéhérazade pour entrer dans le vif du sujet. Le temps reste une denrée rare et c'est une chose qui lui échappe. Il n'a pas pu encore se pencher sur les rapports de la Duchesse à ce sujet.

« Maintenant, j'aimerais aborder un autre sujet qui me vient à l'esprit : la disparition des esclaves. » Les mains se décroisent. Un calepin ouvert jonche le bureau. La plume et l'encre, attendent avec langueur, l'intérêt du Grand Duc. « Où en êtes-vous ? Possédez-vous des pistes ? Avez-vous des suppositions sur ce qui advient d'eux ? Je suis tout ouïe. Vous m'aiderez à être au courant sur cette affaire, où j'avoue, n'être resté qu'en état de rumeur.. »


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Shéhérazade Panthea

Duchesse-Commandante

Shéhérazade Panthea

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MessageSujet: Re: Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé']   Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé'] EmptyMar 9 Avr - 23:26

Le Régent me parle de la magie des Walhgren. Ça me distrait de ma frustration d'être là parce que ben... c'est vrai que c'est mystérieux toutes ces histoires là. Entendre des expressions comme « une certaine période » me rassure. On se retrouve pas d'un coup à lancer des boules de feu ou je sais pas quoi, c'est bien. Et ça nécessite d'être en contact avec l'Empereur, qui ne sort jamais de son aile au Palais Impérial. Bien bien. Ça n'a pas l'air trop terrible.

Ensuite le Régent parle du boulot, ce qui rend la conversation plus facile pour moi. Enfin... il aborde un sujet auquel je ne pensais pas du tout : le vol d'esclave. Si il en a entendu parlé, c'est que les nobles en pâtissent. Obligé de chercher dans ma mémoire à long terme des informations sur le sujet. Je jette forcément un coup d'oeil sur les dossiers comme ça, mais celui là n'est pas celui qui m'a préoccupé le plus ces derniers temps. Et puis c'est très marginal comme vol. Un esclave est difficile à receler et à stocker, il faut des gens discrets et surtout de la place, ce qui demande de l'organisation. Pas à la portée du premier voleur venu, donc. Et il y a l'histoire du mot d'obéissance qui assure au propriétaire légitime une certaine sécurité.
Tout ça pour dire que le vol d'esclave concerne des trafiquants possédant déjà une organisation criminelle, donc ils sont en général déjà connus pour d'autres crimes, comme le trafic de drogue ou la revente d'objets volés. Il doit y avoir une dizaine de réseaux connus de ce type dans la Capitale. Et je parle pas des inconnus, de ceux hors de la Capitale, ou des contrebandiers. Quoique le transport clandestin d'esclaves est compliqué et cher entre Provinces. Non seulement il faut cacher des êtres vivants, mais aussi de quoi satisfaire leurs besoins vitaux. Les routes sont suffisamment gardées pour que ça devienne compliqué de voyager sans jamais croiser une tour de guet ou un poste avancé. Bref : je sais pas bien quoi lui moi, au Régent.

- Hm... c'est un délit assez marginal Excellence, même si il est sans doute impressionnant pour celui qui le subit. On sait qu'ils sont en général destinés à la prostitution, c'est pour cela que les nobles sont les plus concernés par ce type de vol, ce sont eux qui ont les biens les plus aptes à ce type de tâche.

Ça me fait bizarre de parler de ça avec le Régent, je l'imagine pas concerné par ce type de trucs crades, je le vois pas arriver dans la chambre d'un bordel et se demander si son vis à vis est un libre ou pas. Mon regard va se perdre sur la bibliothèque qui est juste à coté du Régent. Je suis trop loin pour lire le titre des livres, mais j'essaye quand même.

- Nous avons quelques pistes sur des réseaux pouvant pratiquer ce type de vol, mais c'est en général mêlé à d'autres crimes. Je peux vous donner si vous le souhaitez le nom de ceux qui s'occupent de ces dossiers, Excellence

Voilà, c'est à peu près tout ce que j'ai à dire sur le sujet, sauf questions plus précises. Peut être veut il en venir à une personne ou cas particulier, mais ça va devenir difficile sans mes notes sous les yeux.
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Maximilien Walhgren

Régent impérial

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MessageSujet: Re: Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé']   Regarde de tes prunelles ce monde de maux et d'injustice. [pv Shé'] EmptySam 27 Avr - 0:57

Le tumulte des prunelles du Régent se dépose sur la Duchesse Commandante. Il se noie dans le chocolat de ses yeux. Quant à son visage, il ne montre aucune expression. Le Masque du Régent demeure toujours présent, pour le pire, pour le meilleur. Les quelques moments brefs où les traits purent sembler calme, limpide disparurent aussitôt. Comme un enchantement. Comme si jamais Maximilien n'avait montré le moindre signe de gentillesse. Il dépréciait montrer trop l'Homme qui se cachait derrière le rôle titanesque. Plus on en connaissait sur quelqu'un, ses goûts, ses désirs, ses vœux, ses douleurs, plus il était facile de le renverser. De faucher l'herbe sous les pieds. D'enfoncer un poignard dans le dos pour traverser le cœur.

Même si en présence de Shéhérazade, il ne risquait rien d'aussi absolu, se dévoiler, mettre à nue la facette caché, ne lui ressemblait guère. Un paradoxe en sachant qu'il l'appréciait et respectait la Dame Guerrière. Les limites étaient là, aussi présentes que les barreaux d'une cage, qu'une image rémanente sur la rétine. Cette impression s'en trouvait renforcée alors qu'il n'était qu'assit sur son fauteuil, à voir les prochaines réactions qu'elle aurait vis à vis de ses propos sur l'Enfant et l'intronisation de la Famille. Maximilien ne parvint pas à lire les expressions. Dans la profondeur de son psyché implacable, il devine qu'elle doit se sentir rassuré que le charmant enfant ne deviendra pas un être magique du jour au lendemain.Toute Mère éprouverait ce genre de sensation dans un moment pareil. Sourire furtif au coin des lèvres qui disparaît aussitôt.

Il n'est pas l'heure pour lui de se relâcher fut ce un instant. Doucement, la Duchesse Commandante, lui étale le rapport sur la disparition des Esclaves. Ses sourcils se froncent aux premières paroles. Ses doigts attrapent sa plume qu'il trempe dans la nappe noire de l'encre. Peu à peu, le Pilier des Walhgren rédige attentivement chaque mot sur le carnet. Tout, il écrit tout de manière consciencieuse. Il souffle sur l'écriture fraîche. Nettoie son instrument et le range. Puis, le gris bleu des yeux revient se perdre sur le visage de sa vis à vis.

« Pour parvenir à garder autant d'esclaves, il faut posséder un minimum de place. De moyen et d'argent... Ce genre d'affaire illicite ne passe jamais inaperçu bien longtemps. Ils doivent sûrement posséder une oie blanche sacrifiable... » La matrice de ses pensées tourne et tourne encore. Son implacable intellect ne trouve personne qui puisse remplir ce rôle à la perfection. A défaut de trouver un coupable, son timbre s'entend de nouveau. « Ce sera avec plaisir, Duchesse Commandante. Je prendrais grand soin de retenir leurs noms et j'irais les voir dès que le temps me le permettra. »

Ou ils les convoquera. Ce serait plus rapide pour lui. Perdre des précieuses minutes lui était légèrement détestable. Son emploi du temps conséquent ne lui permettait pas de pouvoir les gâcher inutilement. Chaque seconde avait à ses prunelles, une valeur inestimable. Les perdre ne pourrait que créer une détestable sensation d'agacement. Comme la connaissance de cet important réseau niché au coeur de la Capitale.

Pris sur cette pensée, le regard de Maximilien se dépose sur le cadran de l'horloge. Le temps... Le temps coulait toujours aussi rapidement sans qu'on ne puisse interférer sur sa course. C'était une chose sur lequel l'être humain ne pourrait jamais avoir un contrôle total. Il fallait qu'il mette fin à l'entrevue. Reportant son intérêt sur Shéhérazade, les mains nouvellement croisées comme à son éternelle habitude, le Grand Duc poursuivit.

« Il est temps que je vous libère, Duchesse Commandante. J'ai déjà assez abusé de votre présence jusqu'ici. » Il quitte le confort de son fauteuil. Le Pilier des Walhgren se dirige vers la porte. « Ce fut un réel plaisir de discourir avec vous, Shéhérazade. Que le Ciel et l'Empereur guident vos pas... »

[HRP : Clos pour ma part ^^ ]


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